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Pierre Lemay a enseigné la philosophie au Cégep de Trois-Rivières de 1977 à 2014, année de sa retraite. Il a été adjoint au coordonnateur du Département de Philosophie du Cégep de Trois-Rivières en 1980-81. Il est membre-fondateur de la Société de Philosophie du Québec (SPQ) en 1974. Il fut également archiviste-adjoint de la SPQ en 1981 et 1982 et membre du Comité de rédaction du Bulletin de la SPQ de 1981 à 1984. Il est aussi membre-fondateur de la Société de Philosophie des régions au coeur du Québec en 2017. De plus, il est membre de l`Institut d`histoire de l`Amérique française depuis 1993 et membre de la Corporation du Salon du livre de Trois-Rivières depuis 2015. Il collabore à PhiloTR depuis sa création en 2004.

Le Point, no. 1817 (12 juillet 2007), 118p. [5.50$]

Dans la section Culture, on peut lire un article de Roger-Pol Droit intitulé « Spinoza : le penseur libre ». L`auteur passe en revue différents aspects de la pensée de Spinoza. Concernant ce dernier, il note que « Son but n`est donc pas de savoir pour savoir. Par la connaissance, il cherche à nettoyer l`humain de ses angoisses insensées, de ses vrais fanatismes et de ses fausses espérances, de tous ces maux que suscitent les illusions générées par l`ignorance. Comprendre le monde, c`est pouvoir devenir heureux. Au bout du savoir, le salut » (p.72). Pour Roger-Pol Droit, Spinoza représente le philosophe de la joie. En ce sens, il note que « la béatitude du philosophe parvenu au terme de son chemin, c`est la joie constante de comprendre Dieu la Nature sans lui être extérieur. […] Joie pleine, salut dans le monde et par le monde, la béatitude spinoziste est aussi une forme d`éternité qui n`est pas un au-delà ni une survie après la mort. Elle consiste en la sérénité du sage qui participe, par la raison, à la part d`éternité qui réside dans les idées comme dans les corps » (p.78).

Ce dossier sur Spinoza comprend également un article de Catherine Golliau qui rappelle que bien qu`Amsterdam fut considérée comme une terre d`asile où la liberté de la presse et de la pratique religieuse est unique en Europe au début du XVIIe siècle, cette même capitale des Provinces-Unies finira par interdire le « Traité politique » de Spinoza. Un autre article, signé par Pierre Bouretz, directeur d`études à l`École des hautes études en sciences sociales, rend compte du débat chez les philosophes de confession juive à propos des relations de Spinoza avec la communauté juive. Dans un autre article, le biologiste Henri Atlan explique pourquoi il adhère à la doctrine spinoziste. On peut aussi lire une interview avec Pierre-François Moreau, enseignant à l`École normale supérieure de Lyon et auteur de Spinoza et le spinozisme (PUF,2003). Pour ce dernier, « Le spinozisme est la philosophie de la minorité contre la majorité, la pensée alternative contre la pensée dominante. C`est une philosophie qui revendique la controverse en tant que telle. […] Le Spinozisme n`est pas une pensée de l`aphorisme, de la formule, mais de la démonstration » (p.80).

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