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Pierre Lemay a enseigné la philosophie au Cégep de Trois-Rivières de 1977 à 2014, année de sa retraite. Il a été adjoint au coordonnateur du Département de Philosophie du Cégep de Trois-Rivières en 1980-81. Il est membre-fondateur de la Société de Philosophie du Québec (SPQ) en 1974. Il fut également archiviste-adjoint de la SPQ en 1981 et 1982 et membre du Comité de rédaction du Bulletin de la SPQ de 1981 à 1984. Il est aussi membre-fondateur de la Société de Philosophie des régions au coeur du Québec en 2017. De plus, il est membre de l`Institut d`histoire de l`Amérique française depuis 1993 et membre de la Corporation du Salon du livre de Trois-Rivières depuis 2015. Il collabore à PhiloTR depuis sa création en 2004.

C`est mercredi, le 5 novembre 2014 à 19h00 à la Librairie-bistro Olivieri à Montréal qu`aura lieu une causerie intitulée « Justice et mémoire des crimes de génocide : n`est-il jamais trop tard ? ». L`événement s`inscrit dans le cadre de la Série éducative sur l`Holocauste. La rencontre sera animée par Audrey Licop, du Centre commémoratif de l`Holocauste à Montréal. L`événement est organisé en partenariat avec la Fondation Azrieli. Créée en 1989, celle dernière est une  organisation philanthropique canadienne qui apporte son soutien à de nombreux programmes et initiatives dans le domaine de l’éducation, de l’architecture, du design, de la communauté, de la commémoration et l’éducation sur l’Holocauste, de la recherche médicale et scientifique, ainsi que dans le domaine des arts.

 

 

Matière à réflexion

 

 

Justice et mémoire des crimes de génocide : n`est-il jamais trop tard ?

 

Le temps a-t-il un effet sur la justice ?
Peut-il affecter la légitimité d’un procès ? 
L’arrestation tardive de criminels de guerre remet-elle en question leur comparution en justice ?
Procès pour la mémoire, procès pour l’histoire, procès pédagogique!

 
Voici un aperçu des qualificatifs que l’on peut entendre au sujet des grands procès médiatiques pour les crimes de génocides. 
On entend aussi revenir les mêmes questions : n’est-ce pas trop tard? Pourquoi revenir sur le passé? Pourquoi juger ici des crimes commis ailleurs?

 

 

Présentation

 

Annette Wieviorka 

Annette Wieviorka

 

Annette Wieviorka est une historienne française, spécialiste de l’histoire de la Shoah et de l`histoire des Juifs au XXe siècle depuis la publication de sa thèse, Déportation et génocide – Entre la mémoire et l’oubli en 1992 et publiée chez Hachette dans la collection « Pluriel » en 2003. Durant les années 1970, elle est engagée politiquement dans le mouvement maoïste. De 1974 à 1976, elle est professeur de langue et civilisation française à Canton, en Chine. Aujourd`hui, elle s`implique auprès de l`Association Primo Levi en tant que membre de son comité de soutien. Directrice de recherche au CNRS, elle a été membre de la Mission d’étude sur la spoliation des Juifs de France, dite mission Mattéoli. Le 6 novembre 2001, elle est nommée chevalier de la Légion d`honneur. Le 31 décembre 2009, elle est promue officier de la Légion d`honneur. Elle est également commandeur de l`Ordre national du Mérite. Au fil des ans, elle a publié une douzaine d`ouvrages. Professeure émérite, chercheuse au CNRS, elle dresse, pour l`occasion, un portrait historique des procès d`après-guerre.

 

 

 Christian Nadeau

Christian Nadeau

 

Christian Nadeau est professeur de philosophie morale et politique au département de philosophie de l’Université de Montréal. Pour la causerie, il donne les fondements d’une justice transitionnelle en prenant exemple sur l`histoire récente. Il a notamment publié Contre Harper. Bref traité philosophique de la révolution conservatrice (Éd. Boréal, 2010),  Guerres justes, guerres injustes.  Histoire, théories et critiques (PUF, 2009), Justice et démocratie  (PUM,  2007), Republicanism : History, Theory and Practice (Éd. Routledge,  2004), Le vocabulaire de saint Augustin  (Ellipses,  2001). Les intéressés peuvent également lire dans le no. 6 de Philo & Cie (sept.-déc. 2013) un long entretien avec Christian Nadeau à propos de l`« État des lieux de la philosophie au Québec ».

  

Suite à des études à l’UQAM, en décembre 2000, il soutient, sous la direction de Francine Markovits, une thèse en philosophie politique  à l’Université Paris-X (Nanterre) qui a pour titre  « Le lien civil. Morale publique, obéissance et gouvernement à l’âge classique : Bodin, Charron et Jean de Silhon ». Puis, il effectue des recherches postdoctorales sur la théorie néorépublicaine au Département de philosophie de l’Université de Montréal. En 2002, il devient professeur à cette même institution. Par après, il est professeur invité de plusieurs universités françaises : École Normale Supérieure Lettres et Sciences Humaines de Lyon, en 2005 ; Université de Paris-I Sorbonne, en 2006 ; Université Paris-Ouest Nanterre, en 2008 et Université Lyon III, en 2009. Depuis mai 2010, il est directeur de la revue Philosophiques. Il dirige, avec Bruno Bernardi, la collection PolitiqueS, aux éditions Classiques Garnier. Il a été également le coordonnateur de l’évènement « État des lieux de la philosophie »  qui a eu lieu en novembre 2012. Depuis 2012, il est membre du conseil d’administration de la Ligue des droits et libertés du Québec.