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Salon international du livre de Québec 2016

C`est du 13 au 17 avril 2016 qu`aura lieu le 18e Salon international du livre de Québec (SILQ), au Centre des congrès de Québec. L`événement est sous la présidence d`honneur de l`écrivain et enseignant franco-congolais Alain Mabanckou.

 

Ce dernier partage sa vie entre Los Angeles, où il est professeur titulaire de littérature francophone à l’Université de Californie depuis plusieurs années, et Paris. Il a récemment été élu Professeur invité au prestigieux Collège de France à la Chaire de Création artistique pour l’année académique 2015-2016, devenant ainsi le premier écrivain à occuper ce poste depuis sa création en 2004. Il a prononcé sa séance inaugurale le 17 mars dernier. Son œuvre est traduite dans une vingtaine de langues. Elle comprend des romans, des recueils de poésie, des essais, des livres pour la jeunesse, des anthologies ainsi qu`une discographie.

 

Celui-ci sera entouré de six invités d`honneur : le romancier français Bernard Werber (mercredi), la traductrice et auteure Catherine Girard-Audet (jeudi), l`écrivain et réalisateur français Philippe Claudel (vendredi), le philosophe et essayiste Alain Deneault (samedi) et le médecin, romancier et nouvelliste Jean Lemieux (dimanche).

 

 

Au niveau de la programmation, quelques activités retiennent notre attention.

 

 

D`abord, vendredi, le 15 avril à 18h30 à la Scène des Rendez-vous littéraires, une Table ronde ayant pour thème « Les soldats de la plume, de la nécessité de la critique » avec Alain Deneault, invité d’honneur, La médiocratie (Lux), Une escroquerie légalisée : Petit précis sur les paradis fiscaux (Écosociété); Roméo Bouchard, Survivre à l’offensive des riches (Écosociété) et Aurélie Lanctôt, Les libéraux n’aiment pas les femmes : Essai sur l’austérité (Lux). L`animation est confiée à Françoise Guénette.

Puis, samedi, le 16 avril à 14h30 à la Scène des Rendez-vous littéraires, une Table ronde s`interrogeant sur le « Djihad, État Islamique, Islamisme : comment s’en protéger ? » avec Fabrice de PierreBourg, Djihad.ca (La Presse); Djemila Benhabib, Après Charlie, Laiques de tous les pays, mobilisez-vous ! (Septentrion) et Aziz Fares, L’encre des savants est plus sacrée que le sang des martyrs (XYZ). L`animation est confiée à Gisèle Gallichan.

Également le 16 avril à 18h30, une Table ronde intitulée « Où s`en va le journalisme ? » avec Agnès Gruda, Mourir, mais pas trop (Boréal), Jocelyn Saint-Pierre, La tribune de la presse de Québec depuis 1960 (Septentrion), Gilbert Lavoie, Les journalistes. Pour la survie du journalisme, (Québec Amérique) et Jean François Nadeau, Radicaux libres (Lux). L`animation est confiée à Gisèle Gallichan.

Ensuite, dimanche, le 17 avril à 10h00 à la Scène Radio-Canada, une Table ronde se demandant « Y a-t-il une recette pour écrire des romans historiques ? » avec France Lorrain, La promesse des Gélinas (Guy Saint-Jean), Jean-Pierre Charland, Père et mère tu honoreras (Hurtubise), et Pauline Gil, Dans le regard de Luce (VLB). L`animation est confiée à Gisèle Gallichan.

 

Repères biographiques

 

 

Mabanckou, Alain [1] 

 

Alain Mabanckou est  né à Pointe-Noire, en République du Congo, le 24 février 1966. Il passe son enfance dans la ville côtière de Pointe-Noire où il obtient un baccalauréat en lettres et philosophie au lycée Karl-Marx. Il s’oriente alors vers le droit. Après un premier cycle de droit privé à l’université Marien-Ngouabi à Brazzaville, il obtient une bourse d’études et s’envole pour la France à l’âge de 22 ans, avec déjà quelques manuscrits dans ses affaires, des recueils de poèmes pour la plupart, qu’il commencera à publier trois ans plus tard.

Après un DEA de droit à l’université de Paris-Dauphine, il travaille une dizaine d’années dans le groupe Suez-Lyonnaise des Eaux, mais se consacre de plus en plus à l’écriture avec la parution en 1998 de son premier roman Bleu-Blanc-Rouge (Présence Africaine) qui lui vaut le Grand Prix Littéraire de l’Afrique noire.

En 1993, il publie un premier recueil de poésie Au jour le jour (Maison rhodanienne de poésie). En 1995, il publie un second recueil de poésie La Légende de l`errance (Ed. L`Harmattan). La même année, il publie un autre recueil de poésie L`Usure des lendemains (Nouvelles du Sud). En 1997, il publie un quatrième recueil de poésie Les arbres aussi versent des larmes (Ed. L`Harmattan). En 1999, il publie Quand le coq annoncera l`aube d`un autre jour (Ed. L`Harmattan).

En 2001, il publie Et Dieu seul sait comment je dors (Présence africaine). En 2002, il publie Les Petits-fils nègres de Vercingétorix (Le Serpent à plumes; 2006, Points-Seuil). En 2003, il publie African Psycho (Le Serpent à plumes; 2006, Points-Seuil). En 2005, il publie Verre cassé (Seuil; 2006, Points-Seuil). En 2006, il remporte le prix Renaudot pour son roman Mémoires de porc-épic (Seuil; 2007, Points-Seuil). En 2007 reparaissent les écrits poétiques d’Alain Mabanckou, sous le titre Tant que les arbres s’enracineront dans la terre (Points-Seuil), ainsi que le livre qu’il consacre à l’écrivain James Baldwin, Lettre à Jimmy (Fayard), à l’occasion du vingtième anniversaire de la mort de l’écrivain noir américain (1924-1987). En 2008, il traduit de l’anglais au français le jeune prodige des lettres américaines, Uzodinma Iweala, d’origine nigériane, auteur de Beasts of no nation, (Bêtes sans patrie, Éd. de L’Olivier). En 2009, il publie le roman Black Bazar (Seuil; 2010, Points-Seuil). La même année, il publie un essai L`Europe depuis l`Afrique (Éd. Naïve).

En 2010, il publie le roman Demain j`aurai vingt ans (Gallimard, coll. « Blanche »). Cette œuvre a été couronnée par le prix Georges Brassens 2010 et classée parmi les grands romans de la rentrée littéraire française 2010. En 2011, il publie un essai Écrivain et oiseau migrateur (André Versaille éditeur). En janvier 2012, il publie un autre essai Le Sanglot de l`homme noir (Fayard; 2013, Points-Seuil). En 2012 toujours, l’ensemble de son œuvre a été couronné par l`Académie française (Grand Prix de littérature Henri Gal), puis en 2013 par la Principauté de Monaco (prix littéraire Prince Pierre de Monaco pour l’ensemble de l’œuvre). En 2012 également, il publie le roman policier Tais-toi et meurs (Éd. de La Branche, coll. « Vendredi 13 »; 2014, Pocket). En janvier 2013, il publie Lumières de Pointe-Noire (Seuil, coll. « Fiction & Cie). En septembre 2015, il publie Petit Piment (Seuil), roman sélectionné pour le prix Goncourt 2015. En 2015, il est finaliste du Man Booker International Prize et du Premio Strega Europeo. En mars 2016, il présente la leçon inaugurale de son cycle d’enseignement au Collège de France « Lettres noires : des ténèbres à la lumière » (essai).

 

 

Deneault, Alain [2]

Alain Deneault

 

 

Alain Deneault est docteur en philosophie de l`Université de Paris-VIII et enseignant en science politique à l’Université de Montréal. Né à Pointe-Gatineau, il est l’auteur de plusieurs essais et articles scientifiques.

Il est l`auteur de plusieurs ouvrages dont : Paul Martin & Compagnies (2005, VLB); Noir Canada : Pillage, corruption et criminalité en Afrique (2008, Écosociété) rédigé avec Delphine Abadie et William Sacher, essai avec lequel il se mérite le prix Richard-Arès; Offshore: Paradis fiscaux et souveraineté criminelle (2010, La Fabrique Éditions); Redéfinir l’économie: La  » Philosophie de l’argent  » de Georg Simmel (2010, Éditions Universitaires Européennes); Georg Simmel et les sciences de la culture avec Jean-François Côté (2011, Édition 2305, rue de l`Université); Paradis sous terre – Comment le Canada est devenu une plaque tournante pour l’industrie minière mondiale avec William Sacher (2012, Écosociété); Faire l’économie de la haine – Douze essais pour une pensée critique (2012, Écosociété); Gouvernance : Le management totalitaire (2013, LUX éditeur); Paradis fiscaux: la filière canadienne (2014, Écosociété); La Médiocratie: Politiques de l’extrême-centre (2015, LUX éditeur); Une escroquerie légalisée : Précis sur les « paradis fiscaux » (2016, Écosociété).

Signalons qu`Alain Deneault participait à l`émission « Tout le monde en parle » diffusée à la télévision de Radio-Canada, dimanche le 10 avril dernier, à 20h00. Interrogé sur la fuite de documents ayant conduit au scandale des « Panama Papers », il a mentionné que la fuite ne fait que confirmer les dérives d’une fiscalité mondiale malade dont nous faisons collectivement les frais. M. Deneault est également le porte-parole de la campagne « À égalité! » d’Oxfam-Québec, qui vise à mettre fin aux paradis fiscaux.

 

Info. :   www.silq.ca [3]