- PhiloTR - https://philosophie.cegeptr.qc.ca -

Décès de Marc Renault (2018)

Le 28 juillet 2018 est décédé paisiblement à l`âge de 90 ans au CHUM à Montréal, le philosophe québécois Marc Renault.

Il a enseigné pendant plusieurs années dans divers collèges ainsi qu’à l’Université du Québec à Trois-Rivières. Il a fait des études de philosophie et de théologie, d’abord dans son Acadie natale, puis à Québec, Montréal et Ottawa.

Repères biographiques

 

Il naît en 1928 à Campbellton (Nouveau-Brunswick). Il a fait ses études classiques à l’Université Saint-Joseph (devenue plus tard l’Université de Moncton). En 1946, il vient au Québec pour faire un noviciat chez les Franciscains. Par la suite, il fait des études de philosophie, de chimie et de physique à l’Université Laval, puis quatre années de théologie à Montréal. Il a obtenu une licence en philosophie à l’Université d’Ottawa et un doctorat en philosophie aux Facultés catholiques de Lyon. Il a fait des séjours de recherche à Cologne et à Louvain, et a enseigné l’anglais et la philosophie à Longueuil et à Trois-Rivières, dont 22 ans au Département de philosophie de l`Université du Québec à Trois-Rivières, soit de 1969 à 1991.

D`abord franciscain, il fut professeur au Séminaire Saint-Antoine (ancien Collège Séraphique), à Trois-Rivières.

En 1965, il publie Déterminisme et liberté dans « L`Action » de Maurice Blondel (Lyon, Emmanuel Vitte, coll. « Problèmes et doctrines », no. 21, 263 p.). Il s`agit de sa thèse de doctorat présentée la même année à la Faculté de philosophie de l`Institut catholique de Lyon. Ajoutons que sa thèse a été louée par le philosophe français Jean Lacroix (1900-1986) ainsi que par le philosophe et théologien français Stanislas Breton (1912-2005). Le 24 octobre 1967, il prononce une conférence « La séduction de l`irrationnel » au Cercle de philosophie de Trois-Rivières à titre de professeur de philosophie au Centre des Études Universitaires (CEU) de Trois-Rivières.

En 1973, il signe l`article « Blondélisme, Blondel (Maurice) » dans le Dictionnaire des grandes philosophies (Privat, éditeur), p. 61-67.

En 1979, il publie Le Singulier : Essai de monadologie (Montréal / Paris – Tournai, Bellarmin / Desclée, coll. « Recherches, Philosophie », no. 22, 126 p.).

En 1986, il signe l`article « Jean Theau : Certitudes et questions de la raison philosophique », dans Philosophiques, vol. 13, no. 2 (automne 1986), p. 414-422.

En 1988, il publie Sur l`existence de la métaphysique (Ottawa, Les Presses de l`Université d`Ottawa, coll. «  Philosophica », no. 38, 141 p.).

En 2000, il publie La liberté confisquée : Essai sur le cléricalisme (Les Éditions de l`Hexagone, coll. « La ligne du risque », 152 p.). Il y défend l’idée que la religion chrétienne du XXIe siècle, malgré nombre de réformes effectuées au fil du temps, est toujours prisonnière de contraintes préjudiciables, dans une certaine mesure, à la foi des fidèles. En 2000 également, Guy Béliveau, professeur de philosophie au Cégep de Trois-Rivières  donne un compte rendu dudit livre dans la revue Science et Esprit, vol. 52, fascicule 3 (septembre-décembre 2000). En 2000 toujours, Yvon Paillé (1943-2016), ancien professeur de philosophie au Cégep de Trois-Rivières établit la critique de ce même livre dans Combats pour un humanisme combattant, vol. 4, numéro 4 (automne 2000), p. 25-26.

[1]

En 2007, il signe l`article « Une rationalité intégrale », dans Argument. Politique, Société, Histoire, vol. 9, no. 1 (automne 2006 – hiver 2007). L`article porte sur le livre Essais sur la croyance et l`incroyance (Montréal, Bellarmin, 2005, 168 p.) du syndicaliste et écrivain québécois Pierre Vadeboncoeur (1920-2010).

Il laisse dans le deuil son épouse Danièle Kempnich-Letocha; celle-ci, professeur à la retraite depuis 2002, fut auparavant professeur agrégé au Département de philosophie de l`Université d`Ottawa.

Conformément à son choix, une cérémonie civile aura lieu le 25 août à 16h00 au Complexe Urgel Bourgie, à Ville Saint-Laurent, arrondissement de la ville de Montréal.