- PhiloTR - https://philosophie.cegeptr.qc.ca -

50e de décès de Karl Jaspers (2019)

SOMMAIRE

 

 

Présentation

Repères biographiques

Depuis son décès

Choix de citations

Bibliographie

 

__________________________________________________________________________________

Présentation

L`année 2019 marque le 50e anniversaire du décès du psychologue et philosophe allemand Karl Jaspers, le 26 février 1969 à Bâle (Suisse) à l`âge de 86 ans.

Avec Martin Heidegger (1889-1976) et Gabriel Marcel (1889-1973), il est l`un des principaux représentants de l`existentialisme dont il souligne le caractère tragique. En cela, il considère que l`homme est déchiré entre ce qui l`attache à la terre et ce qui l`appelle vers Dieu (la transcendance). Il s`attache  à ce qu`il appelle les situations-limites, comme celles de la folie, de l`échec, etc., où l`homme prend conscience de son être.

Sa formation médicale le conduit à s`interroger sur la psychologie et la psychiatrie (Psychopathologie générale, 1912), tout en menant parallèlement une réflexion sur les fondements philosophiques des grandes conceptions du monde. À cet égard, il emprunte aux philosophes allemands Edmund Husserl (1859-1938), fondateur de la phénoménologie et à Wilhelm Dilthey (1833-1911) quelques-uns de ses concepts majeurs.

D`abord spécialiste de psychopathologie, il s`oriente vers la métaphysique, développant certains thèmes existentiels du philosophe danois Sören Kierkegaard (1813-1855) pour affirmer l`originalité irréductible du sujet humain. Pour Jaspers, l`être est le fondement du sens. Mais ce dernier se dérobe, il est, dit-il, un chiffre à décrypter. Ce manque d`être conduit, par la déchirure et la souffrance, à la révélation de la transcendance.

Pour lui, l`être humain doit prendre conscience de son existence face au monde et aux autres, engageant sa liberté par rapport au monde et tentant de communiquer avec les autres. Ainsi, l`être humain, conscient de sa finitude, découvrira l`exigence d`une transcendance (l`Être, l`Englobant). De plus, il considère la réflexion philosophique non comme une activité théorique, mais comme une pratique d`un genre unique, impliquant sagesse et expérience. Dans les dernières années de sa vie, il intervient comme écrivain politique engagé.

Repères biographiques

Il naît le 23 février 1883 à Oldenburg (Basse-Saxe) dans une famille bourgeoise.

Les années 1900

En 1901-1902, durant deux semestres, il étudie d`abord le droit à Heidelberg et à Munich. De 1902 à 1909, il fait ses études de médecine à Berlin, Göttingen et Heidelberg où il se spécialise dans la psychiatrie. Le 14 juillet 1907, il fait la connaissance de sa future épouse, Gertrud Mayer (1879-1974), issue d`une famille juive très pieuse. En 1908, il est docteur en médecine. De 1908 à 1915, il est médecin « assistant volontaire » à la Clinique psychiatrique de Heidelberg. D`ailleurs, il est considéré comme le fondateur de la psychopathologie phénoménologique. En 1909, il fait la rencontre du sociologue allemand Max Weber (1864-1920), promoteur d`une sociologie « compréhensive », utilisant des « types idéaux ».

Les années 1910

En 1910, il épouse Gertrud Mayer, sœur de son ami d`études Ernst Mayer (1883-1952) et son aînée de quatre ans.

En 1913, il soutient une thèse sur la « Psychopathologie générale » avec laquelle il obtient l`habilitation au professorat de psychologie. Cette thèse lui permet de devenir maître de conférences à la faculté des lettres, à Heidelberg. Dès 1913, il s`oriente vers la psychologie, puis vers la philosophie qu`il enseigne à l`Université de Heidelberg en 1921.

En 1913, il publie Allgemeine Psychopathologie (Psychopathologie générale) où il présente la psychopathologie comme une partie de la psychologie. Il rappelle la distinction établie par le philosophe allemand Wilhelm Dilthey (1833-1911) entre expliquer et comprendre : on explique des phénomènes physiques, on comprend des phénomènes psychiques. En 1928, l`ouvrage paraît dans une traduction d`après la 3e édition allemande de Alfred Kastler (1902-1984) et J. Mendousse chez Alcan dans la collection « Bibliothèque de philosophie contemporaine »; une nouvelle traduction paraît en 1933. En 1946, lors de sa quatrième édition, l’ouvrage a doublé de volume par rapport à sa première édition. De 1913 à 1973, Allgemeine Psychopathologie a connu pas moins de neuf éditions. Mentionnons que ce livre a inspiré toute la psychiatrie allemande contemporaine et développé les notions fondamentales de conscience méthodologique, de compréhension opposée à l`explication (causale), de processus psychique opposé au développement de personnalité.

De 1916 à 1921, il enseigne, avec le titre de professeur extraordinaire, la psychologie. En 1919, il publie Psychologie der Weltanschauungen (Psychologie des conceptions du monde) où il favorise l`apport de la psychologie dans le courant existentialiste. Cet ouvrage marque son passage à des intérêts de nature philosophique.

Les années 1920

En 1921, il obtient la chaire de philosophie laissée vacante par Heinrich Maier (1867-1933), spécialiste de philosophie antique, malgré l`opposition du philosophe allemand Heinrich Rickert (1863-1936), chef de file du néo-kantisme de l`École de Bade. Jaspers et Rickert connaissent bien l`économiste et sociologue allemand Max Weber (1864-1920), promoteur d`une sociologie « compréhensive ». Toutefois, ils sont en désaccord, notamment sur la question de savoir si Weber est un philosophe. Rickert soutient qu’il n’en est pas, pour plusieurs raisons, alors que Jaspers insiste sur le fait qu’il est, même une philosophie. La même année, Heidegger adresse des remarques critiques à Jaspers au sujet de la Psychologie des conceptions du monde que ce dernier a publié en 1919. Elles sont centrées sur le concept d`existence et sur la question : qu`est-ce que l`homme ? Ces remarques ont été traduites en français par Pierre Collomby dans la revue Philosophie (Éd. de Minuit, nos. 11 et 12, été et automne 1986).

En 1922, il publie Strindberg und Van Gogh. Berne-Berlin; Paris, 1970. De 1922 à 1937, puis de 1945 à 1948, il enseigne la philosophie, avec  le titre de professeur ordinaire à l`Université de Heidelberg. À partir de 1926, Hannah Arendt (1906-1975) devient l`étudiante de Jaspers, à Heidelberg. Le 28 novembre 1928, Hannah Arendt soutient, sous la direction de Karl Jaspers à Heidelberg, sa thèse de doctorat sur Le Concept d’amour chez Augustin. Elle est publiée chez Springer, à Berlin, en 1929. Le 20 juin 1929, Jaspers envoie une lettre à Heidegger relative à la demande de bourse présentée par Hannah Arendt afin qu`elle puisse effectuer son travail sur l`écrivaine allemande Rahel Varnhagen (1771-1833).

 

Les années 1930

En 1931, il publie Die geistige Situation der Zeit, à Berlin (La Situation spirituelle de notre temps) où il exprime son inquiétude devant l`avenir. L`ouvrage connaît un immense succès. En 1932, il publie son ouvrage capital Philosophie (3 vol.) où il expose l`ensemble de sa doctrine. Il comprend trois parties : la première est consacrée à la connaissance objective; la seconde à l`existence, à la liberté et à la communication; la troisième à la métaphysique. Il y montre les limites de la connaissance scientifique et objective. L`ouvrage est préparé avec l`aide de sa femme et de son beau-frère le philosophe juif Ernst Mayer; il condense les cours et les séminaires de Heidelberg.

Dès 1933, il est l`un des rares intellectuels chrétiens à mettre le poids de sa notoriété au service d`une opposition résolue au nazisme. Jaspers est de confession protestante. En juin 1933, un temps l’ami de Heidegger, dont le rapproche la philosophie de l’existence (Dasein), il rompt avec lui pour des raisons politiques (adhésion de Heidegger au parti nazi, le 1er mai 1933 et son Discours de Rectorat, le 27 mai 1933) et philosophiques. Or, malgré quelques contacts épistolaires, leur amitié ne reprend pas après guerre.

En 1935, à Groningen, il publie Vernunft und Existenz (Raison et existence), où il thématise la notion d`englobant. En 1936, il publie Nietzsche : Introduction à sa philosophie. L`ouvrage est traduit par le philosophe français Henri Niel et préfacé par le philosophe français Jean Wahl (1888-1974) en 1950 chez Gallimard. À sa sortie,  certains intellectuels français, dont l`écrivain George Bataille (1897-1962), accueillent le livre comme un manifeste antifasciste.

A l’époque de la dictature hitlérienne, sa vie et son œuvre sont mises en danger. En 1937, il est privé de sa chaire à cause de son opposition au nazisme. Il est alors mis à la retraite d’office par le gouvernement national-socialiste, en raison de son mariage avec une juive. Entre 1937 et 1945, il cesse toute activité. En 1938, il est frappé d’une interdiction de publier sur l`ordre du gouvernement nazi. C`est à ce moment qu`il rompt avec Heidegger. En 1938 aussi, à Berlin, il publie Existenzphilosophie (Philosophie de l`existence).

Les années 1940

Le 1er avril 1945, l’entrée des troupes américaines à Heidelberg, empêche qu’il ne soit déporté, avec son épouse juive Gertrud Mayer, dans un camp de concentration. Il reprend alors ses cours avec l`assentiment des autorités d`occupation. En 1945, le premier cours qu`il donne porte sur le problème de la culpabilité. Puis, à partir de 1945, il multiplie les écrits politiques en rapport avec l`histoire et à l`actualité (culpabilité allemande, réunification). Il mêle également sa voix au chœur des humanistes et des pacifistes hantés par la menace atomique.

En janvier 1946, il réintègre son poste. Dès lors, il est le premier, dans son pays, à aborder la question de la culpabilité de l`Allemagne mais également celle de l`humanité tout entière par la cruauté de la Shoah. En 1946 aussi, à Zurich et Munich, il publie Die Schuldfrage (La Culpabilité allemande, Éd. de Minuit, 1948), livre tiré de son cours sur l`Allemagne durant le semestre d`hiver 1945-1946 à l`Université d`Heidelberg. Il revient sur les responsabilités du peuple allemand à l`égard du nazisme et de la guerre. Il y distingue quatre types de culpabilité : criminelle, politique, morale et métaphysique. En 1946 toujours, dans le cadre des Rencontres Internationales de Genève, il prononce une conférence sur « L`esprit de l`Europe moderne ». En 1947, il publie Logique philosophique. T. 1 : De la vérité, où il développe la théorie de l`englobant. En 1947 également, il reçoit le Prix Goethe pour Allgemeine Psychopathologie.

En 1948, il publie Der philosophische Glaube angesichts der Offenbarung (Foi philosophique face à la révélation). En 1973, l`ouvrage est traduit par Pierre Kamnitzer et publié chez Plon. En 1948, appelé par l`Université de Bâle, il s’établit dans cette ville pour avoir une totale indépendance. Il y occupe la chaire de philosophie jusqu`à l`âge de la retraite. Il a alors le sentiment de retrouver sa patrie, la tradition libérale européenne. Par la suite, il finit par demander la nationalité helvétique.

En 1949, il publie Origine et sens de l`histoire (Traduit de l`allemand par Hélène Naef, Plon, 1954, 359 p.). La même année, lors des Rencontres Internationales de Genève, dans sa conférence du 8 septembre, il écarte comme inutile le secours des Églises et précise son attitude à l`égard du christianisme. Le texte intitulé « Conditions et possibilités d`un nouvel humanisme, traduit par Jeanne Hersch, est publié dans Pour un nouvel humanisme aux Éditions de la Baconnière (Neuchâtel) dans la collection « Histoire et société d`aujourd`hui ».

Les années 1950

En 1950, il publie Einführung in die Philosophie (Introduction à la philosophie), qui est à la fois une introduction à la philosophie et à sa philosophie. En 1965, l`ouvrage paraît dans une traduction de la philosophe suisse Jeanne Hersch (1910-2000) chez U.G.E. dans la collection « 10/18 », no. 269. La même année, il publie Von der Wahrheit. En 1950 aussi, à Munich, il publie Nietzsche où il synthétise le point de vue biographique et le point de vue systématique.

En 1951, à Munich, il publie Vernunft und Unvernunft in unserer Zeit ainsi que Rechenschaft und Aushlick. Le 24 juillet 1952, dans une longue lettre, il tente de rétablir le dialogue avec Heidegger. En octobre 1956, à Bâle, il signe la préface de son ouvrage Die Grossen Philosophen (Les Grands Philosophes). À Paris, l`Union Générale d`Éditions (UGE) publie dans la collection « 10/18 » cet ouvrage en 4 tomes : T. 1 : Socrate, Bouddha, Confucius, Jésus (1970, 319 p.); T. 2 : Platon, Saint Augustin (1970, 312 p.); T. 3 : Kant (1970, 302 p.); T. 4 : Anaximandre, Héraclite, Parménide, Plotin, Saint Anselme, Spinoza (1972, 446 p.). Il s`agit d`un ouvrage posthume.

En 1957, à Stuttgart, il publie Philosophische Autobiographie, où il retrace son itinéraire. En 1958, il publie Die Atombombe und die Zukunft der Menschen (La Bombe atomique et l`avenir de l`humanité). L`ouvrage doit beaucoup aux Conditions de l`homme moderne  (1958) d`Hannah Arendt. En 1963, l`ouvrage paraît dans une traduction de Edmond Saget chez Buchet-Chastel. En 1958 également, à Munich, il publie Philosophie und Welt. En 1958, il reçoit le Prix de la Paix pour Die Atombombe und die Zukunft der Menschen. En 1959, il obtient le Prix Érasme.

Les années 1960

En 1960, il publie Freiheit und Wiedervereinigung (La liberté et la réunification), où il accepte la séparation des deux Allemagne, comme une expiation, et le régime communiste de l`Allemagne de l`Est, à condition que ce régime accorde de la liberté à ses citoyens. En 1961, il prend sa retraite. En 1962, il publie Der philosophie Glaube angesichts der Offenbarung  (Foi philosophique face à la révélation, traduit de l`allemand par Pierre Kamnitzer, Plon, 610 p.).

En février 1963, Heidegger adresse à Jaspers une lettre d`apaisement à l`occasion de son quatre-vingtième anniversaire. Le 25 mars 1963, Jaspers lui répond par une brève lettre empreinte de gratitude et de regrets, mais il ne l`envoie pas. Le lendemain, il rédige le brouillon d`une seconde réponse, beaucoup plus longue, où il essaie une nouvelle fois de faire le point sur leurs relations. Toutefois, Jaspers décide finalement de n`envoyer que la lettre brève de la veille.

Le 4 novembre 1963, il donne une entrevue dans L`Express à Jean-Pierre Elkabbach sur l`homme et la bombe. En 1965, il publie Petite école de la pensée philosophique. En 1967, il devient citoyen suisse. Le 4 mars 1969, ses obsèques ont lieu à Bâle. Hannah Arendt partage avec Jeanne Hersch l`honneur de prononcer son oraison funèbre à l`Université de Bâle.

Depuis son décès

En 1990, parution en allemand chez Klostermann de la correspondance Heidegger-Jaspers.

En 1997, parution de Correspondance de Martin Heidegger avec Karl Jaspers (1920-1963) suivi de Correspondance de Martin Heidegger avec Elisabeth Blochmann, chez Gallimard dans la collection « Bibliothèque de philosophie ».

En 2006, parution de l`ouvrage de Hannah Arendt et Karl Jaspers. La philosophie n’est pas tout à fait innocente. Lettres choisies et présentées par Jean-Luc Fidel. Paris, Petite Bibliothèque Payot, 2006, p. 44-45, p. 49-52, p. 58.

 

Choix de citations

 

Communion entre les hommes :

« Je ne deviens moi-même que solidairement avec mon prochain ».

Origine et sens de l`histoire (Plon)

 

 

Comprendre :

« Pour éviter des malentendus et des obscurités, nous réservons le terme comprendre […] à la connaissance obtenue par interprétation psychologique […]. La découverte d`un lien objectif de cause à effet, constaté du dehors (par des méthodes des sciences naturelles) n`est jamais appelée compréhension mais toujours explication ».

Psychopathologie générale (Alcan)

Dieu :

« Un Dieu prouvé n`est pas Dieu, il ne serait qu`une chose dans le monde ».

Introduction à la philosophie (Plon)

Histoire :

« Ce qui est historique, c`est ce qui échoue, mais c`est aussi la présence de l`éternel dans le temps ».

Autobiographie philosophique (Aubier)

Homme :

« L`homme peut être abordé de deux manières : comme objet de recherche scientifique et comme existence d`une liberté inaccessible à toute science. Dans le premier cas, nous parlons de l`homme comme objet; dans le second, d`une réalité qu`il nous est impossible d`objecter; l`homme est; il approfondit quand il est vraiment conscient de lui-même. Ce que nous pouvons savoir de lui n`est pas exhaustif; son être, nous ne pouvons que l`éprouver à l`origine même de notre pensée et de notre action. L`homme est en principe plus que ce qu`il peut savoir de soi ».

Introduction à la philosophie (Plon)

« L`être humain ne se trouve lui-même qu`avec l`autre être humain, et jamais par le seul savoir. Nous ne devenons nous-mêmes que dans la mesure où l`autre devient lui-même, nous ne devenons libres que dans la mesure où l`autre le devient aussi ».

Autobiographie philosophique (Aubier)

 

Objet :

« Nous appelons objet au sens large tout ce qui se trouve en face de nous, tout ce que nous voyons par le regard intérieur, spirituel, ou par le regard extérieur grâce aux organes des sens, tout ce que nous saisissons et pensons ».

Psychopathologie générale (Alcan)

 

Philosophie :

« L`origine de la philosophie se trouve dans l`étonnement, le doute, la conscience que l`on a d`être perdu. Dans chaque cas, elle commence par un bouleversement qui saisit l`homme et fait naître en lui le besoin de se donner un but ».

Introduction à la philosophie (Plon)

« Faire de la philosophie, c`est être en route; les questions en philosophie sont plus essentielles que les réponses ».

Introduction à la philosophie (Plon)

« La philosophie ne fournit pas de résultats apodictiques, convaincants, un savoir qu`on puisse posséder. En philosophie, il n`y a pas d`unanimité établissant un savoir définitif ».

Introduction à la philosophie (Plon)

 

Situation-limite :

 

« Il est des situations qui subsistent dans leur essence […] : il me faut mourir, il me faut souffrir, il me faut lutter. Je suis soumis au hasard […]. Ces situations fondamentales qu`implique notre vie, nous les appelons situations-limites ».

Introduction à la philosophie (Plon)

« L`homme ne prend conscience de son être que dans les situations limites ».

Autobiographie philosophique (Aubier)

 

 

Bibliographie

DUFRENNE, Mikel et Paul RICOEUR. Karl Jaspers et la philosophie de l`existence. Paris, Seuil, coll. « Esprit », 1947. 399 p. (aussi : Seuil, coll. « La couleur des idées », 2000, 400 p.).

GENS, Jean-Claude. Karl Jaspers. Biographie. Paris, Bayard, 2003.

HERSCH, Jeanne. L`illusion philosophique. Paris, Alcan, 1936. (aussi : Plon, 1964, 229 p.).

HERSCH, Jeanne. Karl Jaspers. Lausanne (Suisse), Éd. L`Âge d`homme, 1979.

Jaspers témoin de son temps : la situation spirituelle à la fin de la république de Weimar. Textes recueillis par Gilbert Merlio, Bordeaux, 1986.

KREMER-MARIETTI, Angèle. Karl Jaspers. Paris, 1967. Nouv. éd., Paris/Budapest/Turin, Éd. L`Harmattan, coll. « Commentaires philosophiques », 2002, 136 p.

KREMER-MARIETTI, Angèle. Jaspers et la scission de l`être. Paris, Seghers, coll. « Philosophie », 1974. 197 p.

MARCEL, Gabriel. « Situation fondamentale et situations-limites chez Karl Jaspers », dans Du refus de l`invocation (Paris, Gallimard, 1941).

PAUMEN, Jean. Raison et existence chez Karl Jaspers. Bruxelles, Édition du Parthénon, 1958. 337 p.

RICOEUR, Paul. Gabriel Marcel et Karl Jaspers. Paris, Éditions du Temps présent, 1947. 456 p.

TILLIETTE, Xavier. Karl Jaspers. Paris, Aubier, 1960.

TILLIETTE, Xavier. Philosophes contemporains, Gabriel Marcel, Maurice Merleau-Ponty, Karl Jaspers. Paris, Éd. Desclée de Brouwer, 1962.

TONQUÉDEC, J. de. L`existence chez Karl Jaspers. Paris, Beauchesne, coll. « Bibliothèque des archives de philosophie », 1945. 144 p.

VAX, L. « Jaspers et la logique », dans Situation de l`homme et histoire de la philosophie dans l`œuvre de Karl Jaspers, J.-M. Paul (dir.), Presses universitaires de Nancy, 1986.

WAHL. Jean. La pensée de l`existence. Paris, Flammarion, coll. « Bibliothèque de philosophie scientifique »,  1951. 291 p.

WELTE, B. La foi philosophique chez Jaspers et saint Thomas d`Aquin. Traduit de l`allemand par Marc Zemb, Paris-Bruges, DDB,  1958. 290 p.