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Patrice Létourneau est enseignant en philosophie au Cégep de Trois-Rivières depuis 2005. Outre son enseignement, il a aussi été en charge de la coordination du Département de Philosophie pendant 8 ans, de juin 2009 à juin 2017. Il est par ailleurs l'auteur d'un essai sur le langage, le sens et l'interprétation (Éditions Nota bene, 2005), ainsi que d'autres publications avec des éditeurs reconnus. Il collabore à PhiloTR depuis 2005. (Article sur PhiloTR | Site personnel)

Thierry Blin, dont nous avons déjà souligné* la traduction et préface des Essais sur le monde ordinaire d’Alfred Schütz, vient tout juste de faire paraître un essais intitulé Requiem pour une phénoménologie. Sur Alfred Schütz, Merleau-Ponty et quelques autres.

Voici la présentation de l’éditeur :

«Pour cause d’hégémonie durkheimienne, que n’amoindrira pas la vague structuraliste, la tradition sociologique allemande, de Max Weber à Georg Simmel, est longtemps restée cantonnée dans d’obscurs baraquements, où ne rodaient que quelques rares chercheurs têtus. Ce temps passé n’est plus le nôtre.

Il s’est en effet trouvé que les sciences sociales, revues et corrigées à l’encre naissante des années 1980, vécurent un «changement de paradigme» marquant la sortie de l’âge structuraliste, au profit d’une attention portée à la part réfléchie de l’action humaine. D’où cette conséquence qu’il n’y avait plus à dire «structure», «déterminisme caché», avec pour corrélat le (beau) rôle démystificateur du sociologue, mais «action». La sociologie pourrait alors s’offrir corps et âmes, ici à la tradition compréhensive, là à l’herméneutique, ailleurs à l’anthropologie du quotidien, à la phénoménologie sociale…

Décorticage des arcanes de la phénoménologie sociale à l’appui, de Husserl à Aron Gurwitsch, en passant par Merleau-Ponty et Alfred Schütz, Thierry Blin nous livre un essai ardent et polémique sur une pente récente du débat sociologique qui intéressera également le philosophe.

Philosophe et politiste de formation, Thierry Blin est maître de conférences en sociologie (Montpellier III), chercheur à l’IRSA (Montpellier III) et chercheur associé au GEPECS (Paris V). Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur la sociologie phénoménologique, de la traduction et de l’introduction des Essais sur le monde ordinaire d’Alfred Schütz (Éditions du Félin, 2007) et d’un essai sur les mouvements de sans-papiers (L’Invention des sans-papiers. Une étude de la démocratie à l’épreuve du faible, PUF, 2010).»

 

Table des matières
 
7 • Remerciements

11 • Introduction

Première partie
Fondations. Quelque part entre Husserl et Weber

21 • Chapitre premier. – La compréhension et les aventures du sujet
21 • Méthodologie du retour aux choses mêmes
31 • Une phénoménologie libérale?
43 • Que peut-on qualifier d’«empirique»?

57 • Chapitre II. – Penser avec Husserl?
57 • La philosophie comme science rigoureuse
66 • Le cœur social du «retour aux choses mêmes»

Deuxième partie
Le monde selon l’espace et selon le temps

75 • Chapitre premier. – La recherche du temps perdu

85 • Chapitre II. – En toute conscience
85 • Qu’est-ce que choisir?
93 • Le monde selon sa pertinence
99 • Les structures de la réalité sociale

Troisième partie
Bienvenue dans les réalités multiples

107 • Chapitre premier. – Le morcellement du monde

119 • Chapitre II. – Questions de perceptions

Quatrième partie
Une autre phénoménologie est-elle possible?

127 • Chapitre premier. – Les aventures dialectiques de la perception et du monde

135 • Chapitre II. – L’Empire du milieu

140 • Conclusion

 
141 • Annexe. – Pluralité des mondes et esprit de la communication

151 • Conclusion

157 • Bibliographie

177 • Index nominatif
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AUTEUR : Thierry Blin
ÉDITEUR : Éditions le Félin
PAGES : 192
PARU LE : 17 mai 2010
ISBN : 978-2-86645-719-8