Le 29 janvier 2015 est décédé des suites d`une maladie à l`âge de 67 ans, le philosophe québécois Bernard La Rivière.
Militant laïque et grand humaniste, il était administrateur du Mouvement laïque québécois depuis 2011, fonction qu’il a occupée jusqu’à ce que la maladie l’empêche de continuer à l’automne 2014. Militant infatigable et grand défenseur de la laïcité sur plusieurs tribunes, on lui doit aussi le livre, Enfin la laïcité (Les Éditions XYZ), publié en avril 2014. Il fut également un militant des premières heures de Québec solidaire, responsable des élections internes pendant plusieurs années.
Repères biographiques
Né en 1948, il est docteur en théologie et ex-professeur de philosophie au Cégep de Saint-Jérôme, situé dans la région des Laurentides. Il était aussi membre du comité laïcité de Québec solidaire. Il était également membre du comité de rédaction de la revue Philosopher, publiée par La Nouvelle Alliance pour la Philosophie au Collège (NAPAC).
Le 19 septembre 2009, il publie un article intitulé : « Max Stirner et l`« égoïsme » des professeurs de philosophie », dans le journal montréalais Le Devoir dans le cadre de la rubrique « Le Devoir de philo ». La question posée est la suivante : Le penseur anarchiste peut-il expliquer la réticence des profs de philo à se donner une association solide ?
En 2010-2011, il est secrétaire général de Québec solidaire, parti politique québécois représenté à l`Assemblée nationale, à Québec. À ce titre, au fil des ans, il apporte sa contribution à la construction de cette alternative de gauche qu`est Québec solidaire ainsi qu`aux débats internes dudit parti.
En avril 2014, il publie Enfin la laïcité (Éditions XYZ). Dans cet essai, il reprend une à une les principales objections à la charte proposée par le Parti québécois et propose ses réponses. Il revient sur l’histoire de la laïcité au Québec, en France, mais aussi sur la façon dont ces questions sont traitées dans d’autres pays comme l’Allemagne, la Belgique, la Suisse, l’Angleterre, et sur la question du multiculturalisme au Canada. Enfin, il traite des enjeux particuliers reliés à l’islamisme.
En octobre 2014, il est présent lors du dernier rendez-vous à la Cour suprême du Canada, à Ottawa, avec ses amis du Mouvement laïque.
Le défunt a été exposé, les 12 et 13 février 2015, au Salon Funéraire Alfred Dallaire – Memoria Jean-Talon, à Montréal. Une cérémonie commémorative a eu lieu vendredi, 13 février 2015 à 11h00. Il était le conjoint de Mme Lise Boivin. Celle-ci occupe le poste d’élue responsable des liens avec les associations depuis plusieurs années à Québec solidaire.
Pierre Lemay a enseigné la philosophie au Cégep de Trois-Rivières de 1977 à 2014, année de sa retraite. Il a été adjoint au coordonnateur du Département de Philosophie du Cégep de Trois-Rivières en 1980-81. Il est membre-fondateur de la Société de Philosophie du Québec (SPQ) en 1974. Il fut également archiviste-adjoint de la SPQ en 1981 et 1982 et membre du Comité de rédaction du Bulletin de la SPQ de 1981 à 1984. Il est aussi membre-fondateur de la Société de Philosophie des régions au coeur du Québec en 2017. De plus, il est membre de l`Institut d`histoire de l`Amérique française depuis 1993 et membre de la Corporation du Salon du livre de Trois-Rivières depuis 2015. Il collabore à PhiloTR depuis sa création en 2004.