ÉLECTIONS QUÉBEC 2014
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Dossier préparé par Pierre Lemay, enseignant,
à l`intention des étudiants (es)
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SOMMAIRE
(Cliquez une 1ère fois ici pour rendre le sommaire actif)
2. Résultats des sondages d’opinion
3. Résultats électoraux du 7 avril 2014
4. Directeur général des élections du Québec
5. Principaux chefs politiques québécois
7.1 Sites Web institutionnels au Québec
7.5 Lexiques de termes politiques
7.9 Évolution de la démocratie au Québec (20e – 21e siècle)
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1. INFORMATIONS
Date : lundi, le 7 avril 2014 (jour d`élections)
Durée : 33 jours (campagne électorale)
Raison : « Blocage des partis d`opposition à l`Assemblée nationale »
(Pauline Marois, Première ministre du Québec)
Nombre : 125 circonscriptions électorales
Majorité : 63 élus sur 125
Répartition des sièges à la dissolution de l`Assemblée nationale :
PQ : 54
PLQ : 49
CAQ : 18
QS : 2
IND. : 2
Source : La Presse, 130e année, no, 112 (6 mars 2014), p. A2; aussi : Le Nouvelliste, 94e année, no. 106 (6 mars 2014), p. 4
Dernier scrutin : 4 septembre 2012 (gouvernement minoritaire du Parti Québécois)
En 2012, on comptait 254 femmes sur les 892 candidates, soit 28.4 % des candidatures.
Taux de candidatures féminines aux élections québécoises :
2007 : 25.8%
2008 : 27.6%
2012 : 30.95%
Source : Le Nouvelliste, 94e année, no. 108 (8-9 mars 2014), p. 3.
Pourcentage de femmes candidates par parti :
2012 |
2014 (en date du 7 mars) |
|
PQ : |
27.2 % (34 des 125 candidats) | 39.1 % (45 femmes sur 115 candidatures annoncées) |
PLQ : |
38.4 % (48 des 125 candidats) | 27.4 % (32 femmes sur 117 candidatures annoncées) |
CAQ : |
21.6 % (27 des 125 candidats) | 23 % (23 femmes sur 100 candidatures annoncées) |
QS : |
50 % (62 des 124 candidats) | 50 % (QS s`engage à présenter 63 femmes) |
Source : La Presse, 130e année, no. 114 (8 mars 2014), p. A13.
Moyenne d`âge des candidats :
PLQ : 50 ans
PQ : 49 ans
CAQ : 46 ans
QS : 43 ans
ON : 32 ans
Source : Le Devoir, vol. CV, no. 50 (8-9 mars 2014), p. A7.
L`égalité chez les partis : Hommes Femmes
PQ : 70 35
PLQ : 85 32
CAQ : 77 23
QS : 42 38
Source : Le Devoir, vol. CV, no. 50 (8-9 mars 2014), p. A6.
Nombre de visites des chefs : (au 15 mars 2014)
Région du 450 : 26 (Banlieues de Montréal)
Région du 418 : 26 (l`Est du Québec)
Indicatif 514 : 8 (île de Montréal)
Région du 819 : 19 (Centre et l`Ouest du Québec)
Total : 79
Source : La Presse, 130e année, no. 120 (15-16 mars 2014), p. A8.
À surveiller :
« En 2012, un écart de 5 % ou moins a décidé du sort de 30 circonscriptions sur 125. Parmi elles, 11 étaient dans la banlieue de Montréal, 7 dans la région de Québec et 6 dans le Centre-du-Québec. Ce sont encore elles qui détermineront la couleur du gouvernement ».
Source : L`actualité, vol. 39, no. 4 (1er avril 2014), p. 15.
2. RÉSULTATS DES SONDAGES D`OPINION
Sondage Léger Marketing – Le Devoir :
→ Il a été effectué auprès de 1205 répondants, du 11 au 13 mars sur Internet.
Après répartition Francophones
PQ : 37% 44%
PLQ : 37% 27%
CAQ : 14% 15%
QS : 9% 10%
PV : 1% 1%
ON : 1% 1%
Source : Le Devoir, vol. CV, no. 56 (15-16 mars 2014), p. A12.
Sondage CROP – Radio-Canada :
→ Il a été effectué auprès de 1400 internautes, du 12 au 16 mars.
PLQ : 39%
PQ : 36%
CAQ : 13%
QS : 10%
Source : Le Nouvelliste, 94e année, no. 116 (18 mars 2014), p. 17.
Sondage Ipsos – CTV News :
→ Il a été effectué auprès de 810 internautes québécois, du 14 au 18 mars.
PLQ : 37%
PQ : 32%
CAQ : 16%
QS : 10%
Source : Le Nouvelliste, 94e année, no. 118 (20 mars 2014), p. 13.
Sondage Forum Research – Toronto Star
→ Il a été effectué, par téléphone, auprès de 1620 Québécois, le 19 mars.
% – Vote Nbre sièges
PLQ : 45% 78
PQ : 32% 43
CAQ : 13% 2
QS : 7% 2
Source : La Presse, 130e année, no. 125 (21 mars 2014), p. A14.
aussi : Le Journal de Montréal, Vol. L, no. 276 (21 mars 2014), p. 24
Sondage Léger Marketing – Journal de Montréal
→ Il a été effectué par Internet auprès de 3692 répondants à travers tout le Québec, entre le 21 et le 23 mars.
PLQ : 40%
PQ : 33%
CAQ : 15%
QS : 9%
Autres : 3%
Source : Le Journal de Montréal, Vol. L, no. 280 (25 mars 2014), p. 1-3.
Sondage Forum Research – Toronto Star
→ Il a été effectué, par téléphone, auprès de 854 répondants, le 31 mars.
PLQ : 41% (65 sièges)
PQ : 29% (51 sièges)
CAQ : 19%
QS : 7%
PV : 2%
ON : 1%
AUTRES : 1%
Source : Anne Sutherland, The Gazette, Montréal, 1er avril 2014.
Sondage Ipsos – CTV News :
→ Il a été effectué auprès de 1012 internautes québécois, du 28 mars au 1er avril.
PLQ : 37%
PQ : 28%
CAQ : 19%
QS : 13%
Source : Le Nouvelliste, 94e année, no. 130 (3 avril 2014), p. 8.
Sondage Léger Marketing – Journal de Montréal
→ Il a été effectué par Internet auprès de 1220 répondants dans toutes les régions du Québec, entre le 2 et le 3 avril.
PLQ : 38% (29% Francophones; 71% autres langues)
PQ : 29% (35% Francophones; 7% autres langues)
CAQ : 23% (27% Francophones; 11% autres langues)
QS : 9% (9% Francophones; 8% autres langues)
Source : Le Journal de Montréal, Vol. L, no. 291 (5 avril 2014), p. 3.
Sondage EKOS – IPolitics
→ Il a été réalisé via un système téléphonique robotisé du 27 mars au 3 avril auprès de 1422 électeurs du Québec.
PLQ : 40%
PQ : 26.3%
CAQ : 21%
QS : 9.6%
Source : La Presse, 130e année, no. 138 (5 avril 2014), p. A10.
aussi : Le Nouvelliste, 94e année, no. 132 (5-6 avril 2014), p. 54.
3. RÉSULTATS ÉLECTORAUX DU 7 AVRIL 2014
Comtés Suffrages Votes
PLQ : 70 41.47% 1,745,394
PQ : 30 25.38% 1,068,278
CAQ : 22 23.13% 973,206
QS : 3 7.6% 319,767
ON : 0 0.72% 30,378
PV : 0 0.55% 23,043
PCQ : 0 0.39% 16,448
IND : 0 0.36% 15,349
Taux de participation : 71.16%
Électeurs inscrits : 6,012,440
Bulletins valides : 5,191,647
Bulletins rejetés : 76,810
Total : 5,268,457
Source : DGEQ
Résultats des chefs de parti :
Philippe Couillard (PLQ) : 17,165 votes élu / Roberval
Pauline Marois (PQ) : 11,961 votes défaite/Charlevoix-Côte-de-Beaupré
François Legault (CAQ) : 18,418 votes élu / L`Assomption
Françoise David (QS) : 15,276 votes élue / Gouin
Circonscription électorale de Trois-Rivières :
PLQ : Jean-Denis Girard : 11,2528 élu
PQ : Alexis Deschênes : 8082
CAQ : Diego Brunelle-Diaz : 6475
QS : Jean-Claude Landry : 2282
PCQ : Pierre-Louis Bonneau : 246
ON : André de Repentigny : 215
Soirée des élections sur les réseaux de télévision :
Élections du 4 septembre 2012 : nombre de téléspectateurs
R-C : 763,000
TVA : 1,128,000
RDI : 306,000
LCN : 290,000
Source : Le Nouvelliste, 94e année, no. 133 (7 avril 2014), p. 5.
Taux de participation : 7 avril 2014
Circonscription Vote/anticipation Jour du vote
11h30 15h30 17h30 Total
Trois-Rivières : 23.74% 33.96% 49.94% 60.02%
Moyenne québécoise : 19.27% 26.79% 41.71% 52.76%
Source : www.electionsquebec.qc.ca
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4. DIRECTEUR GÉNÉRAL DES ÉLECTIONS DU QUÉBEC
Le Directeur général des élections du Québec : M. Jacques Drouin (en fonction depuis le 1er janvier 2011)
Coût : 88 millions $ (Campagne électorale 2014)
Dépenses autorisées : 8 millions $ par parti politique
Révision de la liste électorale : 17 au 25 mars 2014
Nombre d`étudiants (es) de niveau collégial et universitaire pouvant voter sur leurs lieux d`études en 2014 : 400,000 personnes
À consulter : www.jeuneselecteurs.qc.ca
Onglet « La démocratie au collégial et à l`université ».
Élections québécoises 2014 :
En prévision des élections du 7 avril prochain, M. Jacques Drouin, directeur général des élections du Québec, mentionne qu`au terme de la période des « mises en candidature » qui s`est terminée le 22 mars dernier, on dénombre 815 déclarations de candidature dans les 125 circonscriptions électorales du Québec.
En 2012, on retrouvait 894 candidats et candidates dans la course aux élections générales. Il y a donc une baisse de 79 candidatures par rapport au dernier scrutin, le 4 septembre 2012.
L`âge moyen des candidats et candidates est de 43 ans. Chez les 18 à 29 ans, on retrouve 190 candidatures (23.3%). Chez les 50 à 59 ans, on retrouve 186 candidatures (22.8%). Par ailleurs, avec 241 candidates, les femmes comptent pour 29.6% des candidatures (28.4% en 2012).
Source : L`Hebdo Journal, 49e année, no. 6 (26 mars 2014), p. 8.
Vote par anticipation :
Le directeur général des élections du Québec, M. Jacques Drouin, informe la population que le vote par anticipation aura lieu dimanche, le 30 mars et lundi, le 31 mars 2014, de 9h30 à 20h00, partout au Québec. Ainsi, toute personne inscrite sur la liste électorale municipale pourra voter par anticipation. Toutefois, au moment de voter, elle devra avoir en mains une des cinq pièces d`identité permises. On peut prendre connaissance de tous les détails au www.monvote.qc.ca
Selon le Directeur général des élections du Québec (DGE), près d`un électeur sur cinq (19.27%) inscrit sur la liste électorale a exercé son droit de vote par anticipation. À titre de comparaison, lors des élections générales de 2012, 16.61% des électeurs avaient voté avant la tenue du scrutin, le 4 septembre. Sur les 1,153,058 électeurs qui ont déjà voté, la très grande majorité (942,818) s`est présentée dans l`un des bureaux de vote par anticipation « traditionnel » qui étaient ouverts les 30 et 31 mars dernier.
Source : Le Journal de Montréal, Vol. L, no. 291 (5 avril 2014), p. 30.
Mentionnons que le DGEQ a enregistré un nombre record d`inscriptions pour le vote des électeurs hors Québec. En effet, un peu plus de 18,000 Québécois ont satisfait aux critères pour voter par correspondance.
Source : Le Devoir, vol. CV, no. 74 (5-6 avril 2014), p. A8.
Circonscription électorale de Trois-Rivières :
Statistiques :
Superficie : 62.4 km2
Population : 57,770
Hommes : 47.4%
Femmes : 52.6%
Population de 18 ans et plus : 84.6%
Population de 65 ans et plus : 22.8%
Population de 0 à 14 ans : 11%
Âge moyen : 44.1 ans
Nombre total de famille : 13,740
Nombre moyen d`enfants par famille : 0.8
Nombre de ménages propriétaires : 42.1%
Nombre de ménages locataires : 57.9%
Présence amériendienne : 625 Atikamekw (1.2%)
Immigrants : 4%
Revenu moyen : 31,466$
Nombre d`électeurs : 43,690 personnes
Députée sortante : Danielle St-Amant (PLQ)
Source : Le Nouvelliste, 94e année, no. 127 (31 mars 2014), p. 4.
En 2012, le taux de participation avait été de 75% dans le comté de Trois-Rivières, tandis que dans Maskinongé, le taux s`élevait à 78% et dans Champlain à 77%.
Source : L`Hebdo Journal, 49e année, no. 7 (2 avril 2014), p. 10.
Candidats (au 18 mars 2014) :
PLQ : Jean-Denis Girard
PQ : Alexis Deschênes
CAQ : Diego Brunelle-Diaz
QS : Jean-Claude Landry
PCQ : Pierre-Louis Bonneau
ON : André de Repentigny
Nombre de bureaux de vote dans Trois-Rivières :
4 sept. 2012 7 avril 2014
BVA : 29 31
BVO : 170 115
BVEE : 0 4
Total : 199 150
Légende :
BVA : Bureau de vote par anticipation
BVO : Bureau de vote ordinaire
BVEE : Bureau de vote dans un établissement d`enseignement
→ Cette année, les étudiants (es) auront l`occasion d`exercer leur droit de vote dans les établissements d`enseignement. Dans la région, sept bureaux de vote seront mis à leur disposition, soit à l`Université du Québec à Trois-Rivières, au Cégep de Trois-Rivières, au Collège Laflèche, au Centre de formation professionnelle Bel-Avenir, au Collège Shawinigan, au Carrefour formation professionnelle Mauricie et chez Qualitech.
Source : Le Nouvelliste, 94e année, no. 114 (15-16 mars 2014), p. 5.
Journées de votation au Cégep de Trois-Rivières :
LIEU : Hall d`entrée (Pavillon des Humanités)
QUAND : Vendredi, 28 mars : de 10h00 à 16h00
Mardi, 1er avril : de 9h00 à 18h00
Mercredi, 2 avril : de 9h00 à 18h00
Jeudi, 3 avril : de 9h00 à 14h00
Le débat des candidats :
Les candidats à l`élection provinciale de la circonscription de Trois-Rivières débatteront mercredi, le 26 mars 2014, à 19h00, au Théâtre du Cégep de Trois-Rivières. À cette occasion, on pourra entendre les candidats suivants : Alexis Deschênes (PQ), Diego Brunelle-Diaz (CAQ), Jean-Claude Landry (QS) et Jean-Denis Girard (PLQ). D`une durée de 2 heures, le débat abordera trois thèmes : l`environnement, l`entrepreneuriat et l`éducation. La soirée sera animée par le conseiller municipal Jean-François Aubin. À noter qu`une période de questions provenant du public est prévue après chaque thème. L`événement est une initiative de Mélissa Dugas-Caron, étudiante au Cégep de Trois-Rivières et de l`Association générale des étudiants du Cégep de Trois-Rivières et est organisé en collaboration avec Lise Ouellet du Service d`animation sociale et communautaire du Cégep de Trois-Rivières.
Vote sur les campus étudiants :
Un peu plus de 15% des étudiants admissibles se sont prévalus de cette nouvelle façon de voter. D`après les données compilées par le DGEQ, 54,671 étudiants ont voté dans leur établissement d`enseignement pour un candidat de la circonscription de leur domicile d`origine. Ainsi, durant les quatre journées consacrées au vote étudiant, quelque 300 bureaux de vote ont été installés dans 175 centre de formation professionnelle et établissements d`enseignement postsecondaire, ce qui inclus les cégeps, collèges et universités.
Source : Le Devoir, vol. CV, no. 74 (5-6 avril 2014), p. A8.
Évolution du taux de participation :
1985 : 75.6%
1989 : 75.0%
1995 : 81.6%
1998 : 78.3%
2003 : 70.4%
2007 : 71.2%
2008 : 57.4%
2012 : 74.6%
2014 : 70.77%
Source : DGEQ
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5. PRINCIPAUX CHEFS POLITIQUES QUÉBÉCOIS
Pauline Marois (PQ)
députée de Charlevoix-Côte-de-Beaupré,
actuelle Première ministre du Québec.
Philippe Couillard (PLQ)
député d`Outremont,
candidat dans Roberval
François Legault (CAQ)
député de l`Assomption
Françoise David (QS)
députée de Gouin
Sol Zanetti (ON)
succède à Jean-Martin Aussant, chef fondateur,
bachelier en philosophie, à l`Université Laval,
2007: enseignant de philosophie au Campus Notre-Dame-de-Foy.
Alex Tyrrell (PVQ)
chef du Parti vert du Québec depuis le 21 septembre 2013,
étudiant en Science environnementale à l`Université Concordia à Montréal
Le Débat des chefs :
Il sera diffusé, de 20h00 à 22h00, sur les ondes de Radio-Canada et de Télé-Québec, jeudi, le 20 mars 2014. Pour sa part, le Réseau TVA a choisi de faire cavalier seul à nouveau cette année en diffusant une série de débats face-à-face entre les candidats, jeudi, le 27 mars prochain à compter de 19h58 avec Pierre Bruno à l`animation. Le débat du consortium sera animé par Anne-Marie Dussault, accompagnée du journaliste Sébastien Bovet, en direct des studios de Radio-Canada. Le débat sera divisé en quatre segments thématiques d`environ 29 minutes chacun : soit les enjeux économiques, le filet social, la gouvernance et la question nationale et identité. La formule alliera une série de débats entre deux chefs, puis une discussion ouverte entre tous les candidats. Sébastien Bovet posera d`abord une question aux quatre chefs qui auront chacun 45 secondes pour y répondre. Par la suite, quatre face-à-face opposeront deux chefs sur cette question. Ensuite, Anne-Marie Dussault posera une question à un seul des chefs qui aura droit à 45 secondes pour y répondre. Cette réponse sera suivie d`un débat ouvert de dix minutes entre les quatre chefs. À cette occasion, on retrouvera de gauche à droite : Pauline Marois (Parti Québécois), François Legault (Coalition Avenir Québec), Philippe Couillard (Parti libéral du Québec) et Françoise David (Québec Solidaire).
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6. SITES OFFICIELS & SLOGANS
« Plus prospère, plus fort, plus indépendant, plus accueillant »
« Ensemble, on se parle des vraies affaires »
« On se donne Legault »
« Je vote avec ma tête pour l`amour
d`un Québec libre, d`un Québec vert, d`un Québec juste »
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Voici une série de liens et de suggestions pour suivre la campagne électorale 2014 au Québec.
7.1 SITES WEB INSTITUTIONNELS AU QUÉBEC
Assemblée nationale du Québec :
Gouvernement du Québec :
Première ministre du Québec :
http://www.premier.gouv.qc.ca/
Histoire du droit de vote au Canada et au Québec :
http://www.electionsquebec.qc.ca/francais/provincial/vote/droit-de-vote-des-quebecoises.php
Politique au Québec :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Politique_qu%C3%A9b%C3%A9coise
Résultats des élections générales québécoises depuis 1867 :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Élections_générales_québécoises#R.C3.A9sultats_depuis_1867
Michel Pépin et autres (Radio-Canada, section analyses) :
http://ici.radio-canada.ca/elections-quebec-2014
Patrick Lagacée (Cyberpresse) :
http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/patrick-lagace/
Vincent Marissal (Cyberpresse) :
http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/vincent-marissal/
Josée Legault :
http://blogues.journaldemontreal.com/joseelegault
Autre :
http://www.ledevoir.com/dossiers/elections-quebec-2014/13
http://www.ledevoir.com/auteur/antoine-robitaille
http://www.ledevoir.com/auteur/michel-david
7.5 LEXIQUE DE TERMES POLITIQUES
Abstentionnisme :
Non-participation à un vote de ceux qui sont électeurs.
Bipartisme :
Système dans lequel la vie politique d`un pays est dominée en droit ou en fait par deux grands partis qui, en l`occurrence dominent la vie politique et occupent la scène parlementaire.
Campagne électorale :
Entreprise politique (ou économique) de durée déterminée, ayant un but de propagande.
Citoyen :
Membre d`un État, considéré du point de vue de ses devoirs et de ses droits politiques.
Civisme :
Attitude qui consiste à partager les idéaux communs de la société et à participer régulièrement aux activités de la cité (en particulier par l`exercice du droit de vote).
Clientélisme :
Fait, pour un homme ou un parti, de chercher à élargir son influence par des procédés plus ou moins démagogiques.
Relation de patronage entre un notable ou un parti et une population d`électeurs pauvres qui votent systématiquement en leur faveur en échange d`avantages matériels ou d`une protection.
Culture politique :
Acquis par un processus de socialisation, il s`agit de l`ensemble des croyances et des attitudes politiques d`un individu, d`un groupe ou d`une collectivité qui détermine, en partie, ses comportements politiques.
Cyberdémocratie :
Forme de démocratie plus directe qui consiste à utiliser toutes les ressources d`internet pour permettre des interactions bidirectionnelles et immédiates entre les citoyens et le gouvernement, et ce, afin d`encourager et d`améliorer la participation citoyenne aux processus politiques.
Démagogie :
Politique qui flatte l`opinion publique pour gagner sa faveur. Il s`agit de la tendance du pouvoir à rechercher l`approbation populaire par des mesures plus destinées à plaire aux électeurs qu`à satisfaire les intérêts réels du pays.
Démocratie :
Gouvernement du peuple par le peuple pour le peuple. Né dans la Grèce antique, le régime démocratique est de nos jours l`idéal vers lequel tendent la plupart des peuples.
Dépolitisation :
Attitude des citoyens consistant à se désintéresser de certaines élections ou de la chose publique.
Désistement :
Acte par lequel un candidat à une élection politique annonce son retrait et conseille à ses électeurs de voter pour tel ou tel candidat.
Droits civiques :
Droits que la loi confère aux citoyens.
Droit constitutionnel :
Branche du droit public qui définit la structure et les rapports des pouvoirs publics ainsi que la participation des citoyens à leur fonctionnement.
Droit de vote :
Le droit de vote permet aux citoyens d’un État de voter pour exprimer leur volonté, à l’occasion d’un scrutin, et ainsi d’élire leurs représentants et leurs gouvernants ou de répondre à la question posée par un plébiscite ou un référendum. C’est un droit civique fondamental dans une démocratie. Par exemple, au Québec, il est accordé à partir de 18 ans à tous les citoyens qui n`ont pas été privés de leurs droits civils et politiques à la suite d`une condamnation et qui sont inscrits sur les listes électorales. De plus, il faut être de citoyenneté canadienne et être domicilié au Québec depuis six mois.
Électeur :
Personne qui a le droit de participer à une élection, qui a la capacité électorale.
Élection :
Choix qu`on exprime par l`intermédiaire d`un vote.
Électivité :
Qualité d`une personne ou d`une fonction désignée par élection.
Électoralisme :
Attitude d`un homme politique ou tendance d`un parti à subordonner sa politique à la recherche de succès électoraux. Ceux qu`on accuse d`électoralisme sont prêts à sacrifier la précision de leur programme ou même des points de ce programme à leur victoire électorale. Autrement dit, c`est la tendance de la députation à faire passer les intérêts du parti avant ceux des contribuables, en tenant trop compte de l`influence des actes posés sur le vote populaire ou partisan.
Électorat :
Ensemble des électeurs d`un pays, d`une région, d`une tendance politique ou encore d`un parti politique. On dit aussi « corps électoral ».
Électorat-droit :
Théorie selon laquelle tout citoyen doit être titulaire du droit de vote parce que titulaire d`une part de la citoyenneté.
Électorat-fonction :
Théorie selon laquelle seuls les plus aptes sont considérés comme capables de remplir leur fonction d`électeurs.
Éligibilité :
Ensemble des conditions nécessaires pour être élu. Les conditions (âge, domicile, nationalité, etc.) varient suivant la nature des élections. En outre, des incompatibilités existent entre un mandat électoral et certaines fonctions.
Esprit civique :
Dévouement envers la collectivité, l`État; sens des responsabilités et de ses devoirs de citoyens.
État de droit :
Système d`organisation des sociétés dans lequel l`ensemble des rapports politiques et sociaux est soumis au droit.
Financement des partis :
Problème d`égalité des partis politiques devant l`origine des fonds dont ils peuvent ou doivent disposer à l`occasion d`une consultation électorale. On parle aussi du problème de la moralisation de la vie politique.
Forces politiques :
Ensemble des partis, groupes, mouvements, clubs, associations, groupes de pression, syndicats, Églises, qui ont ou veulent avoir, directement ou indirectement, une action ou une influence politique.
Fraudes électorales :
Ensemble des procédés irréguliers intervenant dans la présentation des candidatures, l`établissement des listes électorales, les opérations de vote ou le dépouillement et qui ont pour but ou pour effet de fausser les résultats du scrutin.
Groupes de pression :
Organismes de défense d`intérêts qui agissent sur les pouvoirs publics pour infléchir leurs décisions dans un sens favorable à ces intérêts.
Indignité électorale :
Privation temporaire ou définitive du droit de vote ou de l`éligibilité à la suite d`une condamnation à une peine afflictive ou infamante.
Inscription électorale :
Obligation et fait pour tout citoyen de figurer sur une liste alphabétique qui conditionne l`exercice du droit de vote.
Intoxication :
Opération qui consiste à donner au parti adverse, ou plus largement à l`opinion, les fausses informations, les suggestions, les interprétations ou les arguments par lesquels on veut provoquer et manœuvrer ses réactions.
Liberté politique :
Droit reconnu aux individus de participer à la gestion des affaires de l`État et de désigner eux-mêmes leurs gouvernants.
Loi :
Expression de la « volonté générale » selon l`article 6 de la Déclaration des droits de l`homme de 1789, en France.
Majorité silencieuse :
Ensemble des individus qui, bien que ne se manifestant pas, sont opposés à la forme actuelle de l`évolution des moeurs et de la société et représenteraient, en fait, une grande partie de la population.
Multipartisme :
Système politique caractérisé par l`existence et la compétition d`un grand nombre de partis politiques.
Parachuté :
Un candidat est dit « parachuté » quand il se présente dans une circonscription dont il n`est pas originaire et où il ne séjourne pas habituellement. Le « parachutage » est un procédé pour s`assurer de l`élection d`un candidat dans une circonscription favorable à ses tendances.
Plate-forme électorale :
Ensemble du discours et des engagements pris par un parti ou par un candidat en période électorale.
Plébiscite :
Procédé utilisé par un chef d`État pour demander au peuple de lui manifester sa confiance par un vote.
Consultation populaire, en cas d`annexion d`un territoire.
Vote direct du corps électoral par oui ou non sur la confiance qu`il accorde à celui qui a pris le pouvoir.
Ploutocratie :
Régime politique où le pouvoir est contrôlé par les riches.
Pluralisme :
Caractéristique des sociétés admettant l`existence et le libre jeu des opinions, des tendances, des idées politiques, économiques, sociales et religieuses, quelles qu`elles soient.
Pluripartisme :
Système politique admettant la coexistence de plusieurs partis.
Processus électoral :
Manifestation la plus visible de la vie démocratique. Il permet à tous les citoyens d`exercer leur souveraineté en choisissant les élus auxquels ils confient le mandat de gouverner la société.
Propagande :
Ensemble des moyens (discours, presse écrite et électronique, affiches, créations artistiques) par lesquels un groupe, un parti, un gouvernement influencent l`opinion d`une manière organisée.
Référendum :
Procédure au terme de laquelle le peuple est associé directement à l`élaboration des lois, notamment en matière d`organisation des pouvoirs publics.
Vote de l`ensemble des citoyens pour approuver ou rejeter une mesure proposée par le pouvoir exécutif.
Scrutin :
Vote secret ou public pratiqué au moyen de bulletins déposés dans une urne (boîte) et décomptés.
Sens civique :
Dévouement envers la collectivité, l`État, la patrie.
Sens de ses responsabilités et de ses devoirs de citoyen.
Sondage d`opinion :
Enquête visant à déterminer la répartition des opinions sur une question, dans une population donnée, en recueillant des réponses individuelles manifestant ces opinions.
Suffrage universel :
Système dans lequel le corps électoral est constitué par tous les citoyens qui n`ont pas été privés de leurs droits politiques à la suite d`une condamnation de droit commun.
Système dans lequel l`électorat n`est pas restreint par des conditions de fortune, de capacité, d`hérédité, mais qui peut comporter des exclusions (d`âge, de sexe, d`indignité…).
Système représentatif :
En droit constitutionnel, régime politique dans lequel, par application du principe de la souveraineté nationale, le peuple gouverne par l`intermédiaire de représentants élus.
Tiers parti :
Parti politique de moindre importance sur le plan électoral ou parlementaire. Bien qu`ils ne puissent accéder au pouvoir à court terme, les tiers partis, qui représentent des points de vue et des intérêts marginaux, peuvent apporter une contribution originale et importante à la vie politique.
Transfuge :
Personne qui quitte un parti politique pour joindre les rangs d`un parti rival.
Vote utile :
Comportement d`un électeur qui, sachant pertinemment que le candidat ou le parti auquel va sa préférence n`a aucune chance de l`emporter, accorde plutôt son vote à un candidat ou un parti pour lequel ce vote peut faire la différence et empêcher le « pire » candidat ou parti d`être élu.
(Sélection effectuée à partir du catalogue en ligne Koha de la bibliothèque du Cégep de Trois-Rivières)
ALLARD, Philippe. Gagnez les élections avec Internet. Liège (Belgique), Édipro, 2012. 116 p. [302.231A419g]
BASTIEN, Frédérick, Éric BÉLANGER et François GÉLINEAU (dir.). Les Québécois aux urnes : les partis, les médias et les citoyens en campagne. Montréal, PUM, 2013. 353 p. [324.971405 Q3]
BÉLANGER, Éric et Richard NADEAU. Le comportement électoral des Québécois. Montréal, PUM, coll. « Paramètres », 2009. 173 p. [324.971405 B426c]
BURNS, Robert. Un citoyen, un vote : livre vert sur la réforme du mode de scrutin. Québec, Éditeur officiel du Québec, 1979. 116 p. [324.6Q3u]
CHARBONNEAU, Jean-Pierre. Le pouvoir aux citoyens et aux citoyennes : document de réflexion populaire. Québec, Secrétariat à la réforme des institutions démocratiques, 2002. 38 p. [320.6C469p]
EN COLLABORATION. Éduquer à la citoyenneté : agir pour la démocratie. (2 DVD), « Les Grandes Rencontres », Trois-Rivières, Cégep de Trois-Rivières, 2012 [Section médiathèque : 370.11 E24 v.1; 370.11 E24 v.2]
LALIBERTÉ, Jean. Réinventer la démocratie : pour une démocratie participative sans partis politiques et sans élections. Québec, Septentrion, 2011. 213 p. [323.042L195r]
LATOUCHE, Daniel en collaboration avec Guy FALARDEAU et Michel LÉVESQUE. Politique et société au Québec : guide bibliographique. Montréal, Boréal, 1993. 432 p. [971.4 L358p]
LIPSET, Seymour Martin. L`homme et la politique. Paris, Seuil, 1963. 463 p. [321.8L767p .Fd]
MASSICOTTE, Louis et André BERNARD. Le scrutin au Québec : un miroir déformant. LaSalle, Hurtubise HMH, coll. « Cahier du Québec, 85. Science politique », 1985. 255 p. [324.63M417s]
PERRINEAU, Pascal et Dominique REYNIÉ (dir,). Dictionnaire du vote. Paris, PUF, 2001. 997 p. [ Section Référence : 324.6 D554]
Sur la politique :
« Chaque fois que j`entends un discours politique ou que je lis ceux qui nous dirigent, je suis effrayé depuis des années de n`entendre rien qui rende un son humain. Ce sont toujours les mêmes mots qui disent les mêmes mensonges ».
Albert Camus (1913-1960), écrivain français, Carnets.
« La saine politique ne saurait avoir pour objet de faire marcher l`espèce humaine, qui se meut par une impulsion propre, suivant une loi aussi nécessaire, quoique plus modifiable, que celle de la gravitation. Mais elle a pour but de faciliter sa marche en l`éclairant ».
Auguste Comte (1798-1857), philosophe français. Plan des travaux scientifiques nécessaires pour réorganiser la société.
« L`art de la politique est de faire en sorte qu`il soit de l`intérêt de chacun d`être vertueux ».
Claude Adrien Helvétius (1715-1771), philosophe français, Notes, maximes et pensées.
« Ne songer qu`à soi et au présent, source d`erreur dans la politique ».
Jean de la Bruyère (1645-1696), moraliste français, Les Caractères (Des jugements).
« En politique, le choix est rarement entre le bien et le mal, mais entre le pire et le moindre mal ».
Nicolas Machiavel (1469-1527), homme politique et philosophe italien, Le Prince.
« En politique, chacun est enfermé dans la ratière de son parti ».
François Mauriac (1885-1970), écrivain français, Le nouveau Bloc-Notes.
« La politique est l`art de capter à son profit les passions des autres ».
Henri de Montherlant (1896-1972), écrivain français, Carnets.
« En politique comme en morale, c`est un grand mal que de ne point faire du bien; et tout citoyen inutile peut-être regardé comme un homme pernicieux ».
Jean-Jacques Rousseau (1712-1778), écrivain et philosophe suisse de langue française, Discours sur les sciences et les arts (seconde partie).
« Un parti d`ordre ou de stabilité et un parti de progrès ou de réforme sont, tous deux, des éléments nécessaires d`une saine condition de vie politique ».
John Stuart Mill (1806-1873), philosophe et économiste anglais, Sur la liberté.
Sur la démocratie :
« La démocratie n`est pas uniquement le gouvernement d`une majorité, mais un gouvernement de majorité respectant les droits des minorités. Il est juste que la volonté de la majorité s`impose; il est juste aussi que les points de vue de tous aient les moyens de s`exprimer. Partout où l`on assiste à une suppression complète de l`opinion minoritaire, il n`y a plus de démocratie ».
Clément Attlee (1883-1967), homme politique britannique et chef du parti travailliste anglais, Discours. 12 septembre 1945.
« Il n`y a peut-être pas de bon régime politique, mais la démocratie en est assurément le moins mauvais ».
Albert Camus (1913-1960), écrivain français, Actuelles.
« La démocratie, d`après l`idée que je m`en fais, devrait assurer au plus faible les mêmes opportunités qu`au plus fort. Seule la non-violence peut aboutir à ce but ».
Gandhi (1869-1948), philosophe et homme politique indien, Tous les hommes sont frères.
« La démocratie suppose plusieurs choses : la discipline, l`amitié ou la coexistence avec les autres, le goût non pas d`être servi mais de servir la communauté ».
Eugène Ionesco (1912-1994), auteur dramatique français, Le Figaro, no. 1205.
« L`amour de la démocratie est celui de l`égalité ».
Montesquieu (1689-1755), écrivain et philosophe français, De l`esprit des lois. Livre V, chap. 2.
« Tant qu`il y aura des dictatures, je n`aurai pas le cœur à critiquer une démocratie ».
Jean Rostand (1894-1977), biologiste et écrivain français. Inquiétudes d`un biologiste.
Élire, c`est choisir :
Au plan politique, l`élection est l`acte par lequel un groupe, un peuple, une nation, confronté à plusieurs visions de la société et de manières de la gérer, exerce un choix en désignant celui/celle ou ceux/celles qui doivent décider à sa place et en son temps. L`élection s`oppose aux procédés autoritaires (hérédité, cooptation, conquête), qui ne permettent pas aux gouvernés de choisir les gouvernants. De nos jours, l`élection représente la voie royale d`accès au pouvoir politique.
Les élections permettent l`exercice de la liberté politique en régime démocratique. Hérité de l`Athènes antique, ce mode de désignation des gouvernants et des représentants de la nation se distingue de systèmes fondés sur l`hérédité (monarchie d`Ancien Régime) ou sur le despotisme (dictature). Dans les démocraties représentatives et dans les monarchies constitutionnelles, les élections sont la condition de légitimité des pouvoirs exécutif et législatif.
C`est en Grèce qu`apparaissent pour la première fois les procédés démocratiques du choix des gouvernants. Toutefois, il faut noter qu`il s`agit là de petites communautés, où la démocratie directe peut s`instaurer. Néanmoins, c`est au XVIIIe siècle, en Amérique d`abord, en France par la suite, que se développe une forme nouvelle de démocratie pouvant s`appliquer aux grandes communautés : la démocratie représentative. Les citoyens, ne pouvant, en raison de leur grand nombre, participer eux-mêmes au gouvernement, désignent des représentants qui siègent seuls à l`Assemblée nationale (Québec) et à la Chambre des communes (Ottawa). Le développement de l`élection est lié à celui de la notion de représentation politique. Le philosophe anglais John Locke (1632-1704), le philosophe français Montesquieu (1689-1755) et le philosophe suisse Jean-Jacques Rousseau (1712-1778), les premiers à avoir élaboré une doctrine de la représentation, confèrent à ce terme un sens juridique (rapport de droit entre deux personnes, mandant et mandataire) qu`il a peu à peu perdu à notre époque au profit d`une approche sociologique (rapport de fait entre une opinion publique qui s`exprime dans les élections et la composition de l`Assemblée qui en résulte). Dans la plupart des pays, le suffrage universel fut assez long à s`instaurer. Par exemple, en France, il fut introduit en 1848. Il faut attendre 1945 pour que l`électorat et l`éligibilité soient également accordés aux femmes dans ce même pays. On appelle suffrage universel celui qui n`est pas limité par aucune condition de fortune ou de capacité.
Force est de constater, que tous les individus ne sont pas également intéressés et engagés dans la vie politique. L`abstention, c`est-à-dire la non-participation à l`élection, est une des manifestations du manque d`intérêt de certains pour la politique. Mais elle constitue aussi un comportement politique à part entière, une sorte de vote en creux, par la négative. Et comme telle, la sociologie électorale s`y intéresse également. Pour certains observateurs, l`abstention est le reflet du degré d`intégration à la communauté. Pour les sociologues, l`abstentionnisme électoral concerne les personnes mal intégrées à la société ou qui ne s`y reconnaissent pas : les sans-travail, les marginaux, les jeunes et les vieillards, les minorités ethniques, raciales ou religieuses. Par conséquent, les chances d`avoir une opinion, de se sentir fondé à l`exprimer et d`en avoir le désir sont inversement proportionnelles au statut social et à la culture des personnes considérées.
Parmi les modes de scrutin, le Canada et le Québec ont opté pour le scrutin dit « uninominal », où on vote pour une seule personne parmi plusieurs candidats. Dans le scrutin uninominal majoritaire à un tour, le candidat arrivé en tête est élu. À ce jour, une soixantaine d`États l`ont adopté.
La liberté des élections fait d`ailleurs l`objet de l`Article 21 de la Déclaration universelle des droits de l`homme du 10 décembre 1948 :
1. Toute personne a le droit de prendre part à la direction des affaires publiques de son pays, soit directement, soit par l`intermédiaire de représentants librement choisis.
2. Toute personne a droit à accéder, dans des conditions d`égalité, aux fonctions publiques de son pays.
3. La volonté du peuple est le fondement de l`autorité des pouvoirs publics; cette volonté doit s`exprimer par des élections honnêtes qui doivent avoir lieu périodiquement, au suffrage universel égal et au vote secret ou suivant une procédure équivalente assurant la liberté du vote.
Point de rencontre des libertés publiques, l`élection mesure le degré de démocratisation d`un État.
Les élections supposent un arsenal juridique définissant pour chaque type d`élection (politique ou non), les personnes qui pourront voter, les conditions que devront remplir les candidats au scrutin (les conditions d`éligibilité), le choix du mode de scrutin (la règle de calcul qui donnera la victoire à tel individu ou groupes d`individus) ainsi que les modalités de la campagne électorale. Ces dispositions doivent concilier la crédibilité de l`élection (souci d`écarter des candidatures fantaisistes, instauration d`un âge minimal pour être éligible) avec les impératifs démocratiques.
Source : Les renseignements contenus dans la Section 5.8 ont été compilés à partir des ouvrages suivants :
« Élection » dans Le Grand Larousse illustré, vol. 1, Paris, 2005, p. 817.
« Élections » dans AXIS. L`univers documentaire Hachette. Dossiers, vol. 3, 1993. p. 470.
« Élection » dans Grand Dictionnaire encyclopédique Larousse, tome 4, Paris, Librairie Larousse, 1983, p. 3622-3623.
« Le vote : un comportement politique et social » dans Grand Quid illustré, vol. 11, Paris, Robert Laffont, 1982. p. 112.
« Élections » dans Alpha encyclopédie, tome 6, Paris, Grange Batelière, 1969, p. 2146-2148.
« Élection » dans Encyclopédie internationale FOCUS, T. II, Paris, Bordas, 1963. p. 1085.
7.9 ÉVOLUTION DE LA DÉMOCRATIE QUÉBÉCOISE (20e – 21e siècle)
1917 : Les infirmières militaires obtiennent le droit de vote aux élections fédérales.
1918 : Le gouvernement fédéral donne aux femmes le droit de vote et, en 1919, le droit de candidature aux élections fédérales. Toutefois, elles doivent satisfaire aux critères de propriété des provinces.
1920 : Le Parlement d`Ottawa adopte le suffrage universel au niveau fédéral et abolit ainsi les critères de propriété.
1929 : Pendant la grande crise économique, les gouvernements provincial et fédéral adoptent plusieurs mesures de sécurité sociale (pension de vieillesse, soutien aux mères nécessiteuses, aide aux chômeurs, etc).
1936 : Le suffrage censitaire est supprimé au Québec : peut voter toute personne de sexe masculin.
1940 : Au Québec, le gouvernement libéral d`Adélard Godbout (1892-1956) accorde le droit de vote et le droit de candidature aux femmes. Dans les neuf autres provinces, elles ont acquis ces droits entre 1916 et 1925.
1955 : Le gouvernement fédéral fait disparaître de sa loi électorale les exclusions fondées sur la religion.
1960 : Le gouvernement fédéral accorde le droit de vote inconditionnel aux autochtones.
1961 : Claire Kirkland-Casgrain devient la première femme élue à l`Assemblée législative du Québec et la première femme ministre.
1963 : Le droit de vote est accordé à partir de 18 ans.
1964 : À l`initiative de Claire Kirkland-Casgrain, l`Assemblée législative du Québec modifie le Code civil pour mettre fin à l`incapacité juridique de la femme mariée.
1965 : Au Québec, la Loi sur la fonction publique accorde le droit de grève aux fonctionnaires.
1970 : Le gouvernement du Québec crée l` « assurance maladie », un régime universel de soins de santé gratuit. Le gouvernement fédéral abaisse l`âge électoral à 18 ans.
1975 : L`Assemblée nationale adopte la Charte des droits et libertés de la personne et crée la Commission des droits de la personne qui veille à son application.
1979 : Au Québec, le droit de vote est accordé aux juges et aux détenus.
1986 : Les femmes autochtones vivant dans les réserves obtiennent le droit de vote.
1989 : Certains déficients mentaux et les personnes qui sont ou prévoient être à l`extérieur du Québec le jour du scrutin obtiennent le droit de vote.
2012 : Pauline Marois, chef du Parti québécois, devient la première femme politique québécoise à occuper le poste de Première ministre du Québec, lors de l`élection du 4 septembre 2012.
1. Selon vous, l`État québécois joue-t-il correctement son rôle ?
2. Quelle importance accordez-vous au mot « démocratie » ?
3. Comment expliquer le taux élevé d`abstention aux élections dans les sociétés occidentales ?
4. Que pensez-vous du slogan suivant : « Élections, piège à cons ! » largement entendu au moment des événements de Mai 68 en France notamment ?
5. Faut-il interdire les « sondages d`opinions » en période électorale ?
6. Dans son livre La Réforme intellectuelle et morale de la France (1871), l`écrivain français Ernest Renan (1823-1892) affirme que : « L`élection encourage le charlatanisme ». Partagez-vous son avis ?
7. Faut-il revoir le mode de scrutin actuel ?
8. Le vote est-il un droit ou une obligation ?
9. Devrait-on limiter le nombre de mandats rattachés à la fonction de Premier ministre du Québec ?
10. Un seuil de participation doit-il être atteint pour valider une élection ?
11. Croyez-vous que les militants partisans qui travaillent à la réussite d`un candidat puissent bénéficier d`avantages par la suite ?
12. Pourquoi plusieurs jeunes se désintéressent-ils de la vie politique de nos jours ?
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Mars 2014
N.B. : Je tiens à remercier mon collègue le professeur Patrice Létourneau, responsable du département de philosophie du Cégep de Trois-Rivières et webmestre du site PHILO TR, pour l`aide technique apportée concernant la mise en ligne de certains éléments du présent dossier.
Pierre Lemay a enseigné la philosophie au Cégep de Trois-Rivières de 1977 à 2014, année de sa retraite. Il a été adjoint au coordonnateur du Département de Philosophie du Cégep de Trois-Rivières en 1980-81. Il est membre-fondateur de la Société de Philosophie du Québec (SPQ) en 1974. Il fut également archiviste-adjoint de la SPQ en 1981 et 1982 et membre du Comité de rédaction du Bulletin de la SPQ de 1981 à 1984. Il est aussi membre-fondateur de la Société de Philosophie des régions au coeur du Québec en 2017. De plus, il est membre de l`Institut d`histoire de l`Amérique française depuis 1993 et membre de la Corporation du Salon du livre de Trois-Rivières depuis 2015. Il collabore à PhiloTR depuis sa création en 2004.