Avatar photo

Pierre Lemay a enseigné la philosophie au Cégep de Trois-Rivières de 1977 à 2014, année de sa retraite. Il a été adjoint au coordonnateur du Département de Philosophie du Cégep de Trois-Rivières en 1980-81. Il est membre-fondateur de la Société de Philosophie du Québec (SPQ) en 1974. Il fut également archiviste-adjoint de la SPQ en 1981 et 1982 et membre du Comité de rédaction du Bulletin de la SPQ de 1981 à 1984. Il est aussi membre-fondateur de la Société de Philosophie des régions au coeur du Québec en 2017. De plus, il est membre de l`Institut d`histoire de l`Amérique française depuis 1993 et membre de la Corporation du Salon du livre de Trois-Rivières depuis 2015. Il collabore à PhiloTR depuis sa création en 2004.

Mai 68

SOMMAIRE

1.   Présentation
2.   Contexte international
3.   Définition
4.   Historique
5.   Analyses et interprétations
6.   Conclusion
7.   Graffitis, affiches et slogans
8.   Chronologie des événements
9.   Bibliographie
10. Filmographie
11. DVD
12. Événements commémoratifs
13. Sujets de dissertation ou de débat

________________________________________________________________

1.    PRÉSENTATION


Le présent dossier veut souligner le 40e anniversaire des événements de Mai 1968 en France. Il a donc pour objectif de commémorer, à sa façon, le souvenir de cet important fait historique du XXe siècle qui, de nos jours, a valeur mythique. Sans être exhaustif, il entend néanmoins contribuer à l`actualiser. De par sa facture, il est d`abord destiné aux étudiants  inscrits à mon cours de philosophie au Cégep de Trois-Rivières en vue d`éventuels débats en classe. Il peut toutefois intéresser ceux et celles qui n`ont pas vécu cette période et qui souhaiteraient en connaître davantage sur ce sujet. Il s`agit donc pour nous d`en donner ici un aperçu général et de réserver nos commentaires, on le comprendra, pour les discussions qui suivront en classe. Les intéressés auront avantage à parcourir la bibliographie donnée ci-après pour de plus amples renseignements.

2.     CONTEXTE INTERNATIONAL

Au printemps 1968, on observe dans le monde entier, une agitation étudiante qui se cristallise sur la protestation contre la guerre du Viêt-nam mais qui au-delà de cela, vise dans l`Amérique toute-puissante, la « société de consommation », accusée de produire pour produire, sans que soit posée la question fondamentale de la destinée humaine, sans que rien  ne préserve l`individu de sombrer dans l`esprit matérialiste. Il faut également voir dans le malaise étudiant qui prend de l`ampleur, une critique de l`Université qui, tant dans le système capitaliste que soviétique, se trouve confinée de plus en plus au rôle d`une fabrique de cadres distribuant un savoir conforme à des normes utilitaires.

À titre d`exemple, il faut rappeler que les campus aux États-Unis, notamment Berkeley (Californie), en septembre 1964, connaissent une agitation née du refus de nombreux étudiants américains d`aller se battre au Viêt-Nam. De plus, des émeutes généralisées éclatent dans les ghettos noirs de toutes les grandes villes américaines. À cela s`ajoute, l`assassinat, le 4 avril 1968 à Memphis (Tennessee), du pasteur baptiste noir américain Martin Luther King (1929-1968). Le 24 avril, l`université Columbia à New York et celle de Boston, accusées de faire preuve de racisme, sont occupées par des étudiants noirs et des étudiants blancs : séquestration du doyen, saccages des bureaux. Le 14 juin à Chicago, des militants n`hésitent pas à défier les troupes fédérales pour protester contre la guerre du Viêt-nam.

Au Japon, c`est là que l`antiaméricanisme et la lutte contre la guerre du Viêt-nam prennent la forme la plus violente. Ainsi, les membres du Zengakuren (syndicat national des étudiants, qui est en réalité un mouvement d`extrême gauche) prennent pour cible les signes de la présence américaine au Japon et développent des stratégies de combat. Par exemple, le 9 mars 1968 se produisent des protestations et des affrontements à Tokyo contre la construction, dans le centre ville, d`un hôpital militaire américain. Le 15 juin, des étudiants s`emparent du hall Yasuda, bâtiment principal de l`université Todai de Tokyo. Deux jours plus tard, 1200 policiers donnent l`assaut. À la fin de mars, 400 membres de la Zengakuren affrontent la police à Sasebo (côte ouest, sur l`île de Kyushu) pour protester contre la venue du porte-avions américain Enterprise. Le 20 septembre, à l`université Keio, à Tokyo, le philosophe français Jean-Paul Sartre fustige la politique de Washington au Viêt-nam. Le 8 octobre, 6000 étudiants manifestent violemment dans la capitale nippone, parvenant à bloquer un train de matériel américain. Ainsi, pendant près d`un an, la contestation sera intense, obligeant l`université Todai à cesser toute activité.

Au Mexique, on assiste, le 2 octobre 1968, au massacre de la place des Trois-Cultures, dans le quartier de Tlatelolco à Mexico, où l`armée tire sur les étudiants (entre 5000 et 15000 manifestants); une manifestation contre les dépenses absurdes occasionnées par les Jeux Olympiques y fait plus de 300 morts. L`événement met fin à trois mois de contestation étudiante. En Allemagne, la tentative d`assassinat, le 11 avril 1968, contre le porte-parole du mouvement étudiant Rudi Dutschke, grièvement blessé par un ouvrier d`extrême droite, débouche sur des manifestations très violentes qui prennent pour cible la presse du groupe Springer (40% des quotidiens allemands), accusée d`avoir incité à la haine contre Dutschke. En Italie, l`accroissement des effectifs étudiants et les inquiétudes concernant les débouchés probables des études universitaires constituent, ici comme ailleurs, le fondement de l`agitation étudiante. Ainsi, en mars 1968, à Rome des affrontements entre les étudiants (200 blessés, 228 arrestations) et les forces de police ont lieu. En Tchécoslovaquie, c`est l`écrasement du « Printemps de Prague » les 20 et 21 août,  par les chars d`assaut russes (6,300) et les troupes du pacte de Varsovie (400,000 soldats), avec en plus 800 avions. Cela met un terme brutal (plus de 70 morts au cours de l`occupation) au processus de libéralisation engagé depuis le début de l`année, avec l`arrivée au pouvoir d`Alexandre Dubcek comme premier secrétaire du Parti communiste. Le 31 août, à la suite d`entretiens à Moscou, le  Parti communiste tchécoslovaque est contraint d`élire de nouveaux dirigeants. Le 16 octobre, les troupes soviétiques se retirent partiellement du pays. En Pologne, le 18 mars, à Varsovie et à Cracovie, des grèves ouvrières s`ajoutent à des manifestations étudiantes en faveur de la liberté. Le mouvement est réprimé au début du mois d`avril. En Suède, le 24 mai 1968, la Maison des étudiants de Stockholm est occupée pour protester, là aussi, contre une réforme universitaire. En Suisse, le mouvement étudiant suisse romand, influencé par les événements français, reprend slogans et répertoire d`actions. Le printemps et l`été 1968 voient se mobiliser une partie de la jeunesse étudiante, notamment à Zurich.

Au Québec, les jeunes, tout comme ceux des États-Unis et d`autres pays occidentaux, remettent en question les valeurs traditionnelles et le mode de vie de leurs parents. Ils rejettent en particulier les modèles axés sur la réussite matérielle et le conformisme social, et dénoncent les injustices socio-économiques. La jeunesse québécoise s`inscrit donc dans le mouvement de contestation et de contre-culture qui se forme alors en Occident. Celle-ci exprime son mécontentement surtout par le biais du mouvement étudiant. Les étudiants  proposent plutôt un mode de vie qui s`appuie sur la liberté, la tolérance et la justice sociale. Au cours des années 1960, les étudiants s`organisent afin de devenir un groupe de pression influent; ils adoptent des structures syndicales et fondent en 1964, l`Union générale des étudiants du Québec (UGEQ) qui chapeaute les associations étudiantes locales. À travers ces organisations locales et une presse étudiante bien structurées, ils participent aux grands débats sociaux. À cette époque, l`UGEQ provoque une multiplication des grèves étudiantes. Les étudiants contestent la qualité de l`éducation et réclament une plus grande participation aux décisions qui les concernent. Dès leur fondation, les cégeps et le réseau de l`Université du Québec deviennent des foyers de contestation fort actifs. Par exemple, à la rentrée scolaire de septembre 1968, un an après leur ouverture officielle, les étudiants de 15 des 23 cégeps sont en grève. Ils réclament l`amélioration de la qualité de l`enseignement, la gratuité scolaire et l`amélioration du système de prêts et bourses. À l`université, les étudiants  tiennent des manifestations et des grèves et occupent des locaux pour réclamer plus de démocratie dans la vie universitaire. De plus, ceux-ci demandent l`instauration d`une société fondée sur les idéaux de leur génération. Ici comme ailleurs, la jeunesse des années 1960 fut, par son enthousiasme, un des éléments les plus originaux de la société occidentale.

En France, bien que le président Charles de Gaulle (1890-1970) gouverne avec l`appui d`une très nette majorité, de nombreuses critiques s`élèvent contre son autoritarisme, sa politique de prestige ou sa politique étrangère. Or, en mai 1968, des émeutes étudiantes au Quartier latin, suivies de grèves puissantes, révèlent le malaise de la société française. La crise dure plusieurs semaines car elle ne reste pas cantonnée au monde étudiant. Elle gagne aussi le monde ouvrier et provoque une brève crise du régime politique en place. Cependant, cette crise contraste violemment avec les dix années d`autorité, de stabilité ministérielle et de personnalisation du pouvoir que vient de connaître ce pays. Néanmoins, la crise française apparaît comme l`un des aspects d`une crise plus générale de la civilisation.

3.     DÉFINITION

Les « Événements de Mai 68 » désignent  la crise sociale et politique qui secoue la France en mai et juin 1968, pendant la présidence du général de Gaulle. Elle constitue le prolongement de la « contestation  étudiante » qui touche certains pays dans les années 1960 (protestation contre la guerre du Viêt-Nam, dénonciation de la « société de consommation »). Durant ce mois, les étudiants parisiens, suivis par ceux des autres universités françaises, développent un vaste mouvement de contestation de la société.

Les lycéens participent aussi à Mai 68. Par exemple, aux lycées Jacques-Decour, Turgot, Louis-le-Grand et Condorcet, la mobilisation est immédiate. En tout, 400 établissements  sont occupés, des Comités d`action lycéens (CAL) sont créés, des assemblées générales sont organisées, des cahiers de revendications sont rédigés dans 250 lycées. Le 10 mai,  juste avant la « Nuit des barricades », on estime que 10,000 d`entre eux manifestent auprès des étudiants Place Denfert-Rochereau.

4.     HISTORIQUE

Au début du printemps 1968, ladite contestation se précise avec la naissance du « Mouvement du 22 mars » qui met violemment en question l`université (critique de l`enseignement traditionnel, pénurie de locaux et de professeurs, insuffisance des débouchés, menaces de sélection). Né le 2 mai à l`université de Nanterre, le mouvement s`étend à la Sorbonne le 3 mai pour atteindre son paroxysme dans la nuit du 10 au 11 mai, au Quartier latin. Le 13 mai, une grande manifestation est organisée à Paris par les syndicats, qui optent pour la grève générale. La vie économique française s`en trouve alors paralysée. Du 25 au 27 mai, des négociations s`entament pour répondre aux revendications professionnelles et salariales des syndicats. L`Assemblée nationale est dissoute le 24 mai. Des élections législatives se tiennent le 23 et le 30 juin 1968 qui envoient à l`Assemblée nationale une écrasante majorité de députés gaullistes (UDR) ou apparentés. Elles enregistrent aussi le net recul des partis de gauche. Le régime en sort finalement renforcé. Toutefois, cette crise que traverse la Ve République française n`en est pas moins révélatrice d`un profond malaise et a, par sa remise en cause des valeurs traditionnelles, des conséquences importantes sur l`évolution de la société.

5.     ANALYSES ET INTERPRÉTATIONS

Mai 68 a donné naissance à de nombreuses appréciations. Pour de Gaulle, il s`agit d`un « chahut étudiant de proportions immenses »; pour l`écrivain et homme politique français André Malraux, une « crise de civilisation ». Plusieurs interprétations ont été avancées concernant Mai 68. Certains y voient une libération de la parole et une révolution culturelle contre l`autorité. D`autres y perçoivent l`expression du malaise de toute une génération face aux conséquences de la modernisation et au début du chômage. D`autres encore y décèlent l`influence des slogans maoïstes véhiculés par la révolution culturelle qui secoua la Chine de 1965 à 1969. D`autres enfin y relèvent l`occasion d`un repositionnement de la figure du philosophe en France.

Chez les philosophes, Jean-Paul Sartre affirme, à l`époque, que Mai 68 annonce la mort du structuralisme et marque le retour de l`histoire, du sens et du sujet. Pour Raymond Aron, ce fut une crise économique et institutionnelle, une révolte étudiante déterminée par une névrose de surpopulation. En 1985 dans La Pensée 68 , Alain Renaut et Luc Ferry interprètent les contestations de Mai 68 comme le signal de l`abandon des idéaux universalistes. Pascal Bruckner affirme en 1996 que « Mai 68 a été d`abord et surtout une insurrection de type libertaire, fidèle à une double tradition anarchiste et surréaliste ». Pour Régis Debray, Mai 68 a affranchi le libéralisme du conservatisme social, liquidé l`idée de nation, de classe ouvrière et de révolution. Dans L`Ingratitude (1999), Alain Finkielkraut déclare « Ce mouvement de la jeunesse parisienne et mondiale n`a pas détruit le système mais ce qui, dans le système, ne répondait pas aux demandes de la vie, c`est-à-dire du système […] Avec leur individualisme radical, les contestataires découvraient et célébraient les principes de la société qu`ils croyaient combattre ».

Chez les sociologues, Edgar Morin allègue que « la révolution prolétarienne a été remplacée par la révolution juvénile ». Il définit cette crise comme une « transmutation culturelle ». Pour sa part, Alain Touraine, Mai 68 oppose non plus ouvriers et patronat mais technocrates et usagers. Il affirme que « Le mouvement de mai est un coup de tonnerre qui peut annoncer les luttes sociales de l`avenir et qui a déjà dissipé l`illusion que les progrès de la production et de la consommation conduisaient à une société où les tensions remplaçaient les conflits, les querelles les ruptures, les négociations les révolutions ». Jean Baudrillard, lui, mentionne dans un entretien en juin 2001 que « Cette époque était la plus belle, car elle offrait encore un point  » oméga  » en dehors du jeu, hors du système. Aujourd`hui, ce n`est plus le cas. Je crois qu`on a profité de la dernière période critique de la pensée ».

Du côté du discours anti-68, le journaliste Jean Sévilla dénonce la « pensée 68 » en déplorant la dissolution des mœurs et la subversion des hiérarchies. Selon l`essayiste Jean-Claude Michéa, la « Grande Révolution libérale-libertaire » de Mai 68 aurait détruit les formes de « socialité précapitaliste ». Enfin, l`actuel Président français Nicolas Sarkozy, lors de la dernière campagne électorale, à l`avant-veille du scrutin, lançait cette phrase : « Il nous reste deux jours pour liquider l`héritage de Mai 68 ». Selon lui, l`esprit de Mai 68 avait tout saccagé et était responsable de tous les maux. Voilà quelques explications parmi d`autres.

6.     CONCLUSION

Comme ce dossier a  cherché à le rappeler, Mai 68 désigne le mouvement social le plus important que la France a connu au XXe siècle. Durant cette période, les étudiants parisiens, suivis par ceux des autres universités françaises, développent un vaste mouvement de contestation de la société. Avec quelque retard et beaucoup de réserves, les syndicats ouvriers rejoignent le mouvement étudiant. Bref, la fièvre gagne aussi le monde du travail avec 10 millions de grévistes.

On assista alors à une remise en cause globale de la société et de ses valeurs traditionnelles. Les événements de Mai 68 ont donc été à l`origine de mouvements de type nouveau, le plus souvent en dehors des partis et syndicats traditionnels. En ce sens, les mouvements féministes et écologiques sont les héritiers de Mai 68. Accoucheuse de nouveaux comportements, la crise de 1968 a donc contribué, à défaut de révolution, à la modernisation de la société française. Toutefois, les aspirations à « changer la vie » du mouvement de Mai 68 n`ont guère touché la France profonde, qui fut surtout gênée par la paralysie de l`économie. Néanmoins, le mythe de Mai 68 influença durablement la jeunesse française et inspira (suivant des chemins divergents) aussi bien l`extrême gauche marxiste que les mouvements terroristes et le renouveau régionaliste et écologiste des années 1970.

Il me reste à souhaiter que ce dossier puisse avoir contribué, pour certains, à découvrir ce que fut « Mai 68 » à travers ses enjeux et ses répercussions. À chaque lecteur maintenant d`établir ses commentaires.

7.     GRAFFITIS, AFFICHES ET SLOGANS :

8.     CHRONOLOGIE DES ÉVÉNEMENTS

Dates Événements
Janvier Les Renseignements généraux apprennent que des organisations étudiantes forment le projet de « paralyser par tous les moyens l`Université bourgeoise ». La menace n`est pas prise au sérieux. Début du « Printemps de Prague » en Tchécoslovaquie. Début de la protestation étudiante en Pologne.
8 janvier Première contestation en France; François Missoffe, ministre de la Jeunesse et des Sports est conspué lors de l`inauguration de la piscine de l`université de Nanterre.
7 février Manifestation contre les États-Unis par les Comités Viêt-nam.
17-18 février Protestation de plusieurs milliers de jeunes Européens contre la guerre du Viêt-nam, à Berlin-Ouest.
1er mars Bataille de la Valle Giulia (site de l`université d`architecture) fait plusieurs centaines de blessés, à Rome.
22 mars Occupation du bâtiment administratif de l`université de Nanterre par 142 étudiants d`extrême gauche. Ils protestent contre l`interpellation d`un militant qui avait participé à l`attaque de l`American Express, boulevard de l`Opéra, en signe de protestation contre la guerre du Viêt-nam. Trotskystes, maoïstes, anarchistes se fédèrent alors ensemble constituant « le Mouvement du 22 mars » (mouvement étudiant, né à la faculté des Lettres et des Sciences humaines de Nanterre et mené par Daniel Cohn-Bendit, étudiant en sociologie de 23 ans, pour protester contre les conditions de vie sur le campus de Nanterre). La création du mouvement dit « du 22 mars » le fut en hommage au mouvement « du 26 juillet » de Fidel Castro à Cuba.Arrestation de 6 militants du Comité Viêt-nam, à l`université de Nanterre.
26 mars Arrestation par la police de Daniel Cohn-Bendit. Relâché, il est traduit en conseil de discipline.
28 mars Condamnation par le doyen Pierre Grappin de l`université de Nanterre des « enragés » du 22 mars. Il en convoque quelques-uns, dont Daniel Cohn-Bendit, devant le conseil de discipline et suspend les cours pour quelques jours.
11 avril Manifestation de solidarité à Paris suite à l`attentat contre le leader d`extrême gauche Rudi Dutschke, (dit « Rudi le rouge ») en Allemagne de l`Ouest.
24 avril Le ministre de l`Éducation nationale, Alain Peyrefitte, propose un projet de sélection à l`entrée de l`université.
25 avril Brève allocution du président De Gaulle qui annonce un référendum pour le mois de juin et sa décision de quitter le pouvoir en cas de réponse négative.
27 avril Interpellation de Daniel Cohn-Bendit par la police.
30 avril Saccage à coups de barres de fer par des groupes maoïstes d`une exposition organisée à Paris par de jeunes militants de droite favorables au Sud-Viêt-nam. En représailles, le mouvement Occident projette d`intervenir à Nanterre le 2 mai. Aussitôt, les gauchistes transforment la fac en camp retranché.
2 mai Organisation d`une journée « anti-impérialiste » par Daniel Cohn-Bendit, à Nanterre. Fermeture de l`université de Nanterre, à la demande du recteur Grappin.Voyage de Georges Pompidou, Premier ministre français, en Iran et en Afghanistan.
3 mai Tenue d`un meeting de protestation à la Sorbonne contre la fermeture de Nanterre.Intervention de la police dans la cour de l`université de la Sorbonne (où 300 étudiants sont réunis) à la demande du recteur Jean Roche et fermeture de la Sorbonne. L`intervention policière se solde par 600 interpellations; plus de 100 blessés.Arrestation de Daniel Cohn-Bendit, leader du « Mouvement du 22 mars » et de Jacques Sauvageot. Premiers affrontements et premiers lacrymogènes.
4 mai L`UNEF et le SNE-Sup (syndicat de gauche des enseignants du supérieur) appellent à la grève illimitée.
5 mai Condamnation de 13 manifestants en flagrant délit dont 4 à des peines de prison ferme pour violence.
6 mai Manifestation de solidarité (« Libérez nos camarades ! ») de l`Union nationale des étudiants de France (UNEF) avec les étudiants condamnés le 3 mai, à Paris : 500 blessés, 422 arrestations. Appel lancé par les chefs du mouvement étudiant à manifester ainsi chaque jour à 18h30.
7 mai Défilé de 30,000 étudiants dans Paris qui chantent « L`internationale » autour de la tombe du Soldat inconnu.
8 mai Débat à l`Assemblée nationale sur la situation universitaire.Défilé de 25,000 étudiants à Paris. La Sorbonne demeure fermée.
9 mai Manifestation des étudiants et des enseignants à la faculté des sciences de la Halle-aux-Vins, à Paris. Alain Peyrefitte, ministre de l`Éducation nationale, interdit la réouverture des facultés.
10 mai Grèves et manifestations étudiantes gagnent la province (Toulouse, Nantes, Lyon). Réouverture de l`université de Nanterre et reprise des cours en Lettres. Sit-in des étudiants devant la faculté des lettres de Paris, Place de la Sorbonne.Organisée en fin d`après-midi par les comités d`action lycéens et le « Mouvement du 22 mars », une manifestation réunit 12,000 personnes Place Denfert-Rochereau, à Paris, aux cris de « Halte à la répression » ou « Libérez nos camarades ». Attaque à la grenade rue Gay-Lussac, par les CRS.
10-11 mai « Nuit des barricades », à Paris, dans le Quartier latin : 60 barricades prises d`assaut par la police, rues dépavées, arbres abattus, 188 voitures endommagées dont 60 incendiées, aucun mort, 367 blessés graves hospitalisés (dont 251 policiers), 720 blessés légers, 468 interpellations.
11 mai Les syndicats de salariés (CGT, CFDT, FEN) appellent à la grève générale pour le 13 mai. Retour de Pompidou à Paris qui annonce la réouverture de la Sorbonne à partir du 13 ainsi que la comparution en cour d`appel des étudiants condamnés le 5 mai.
12 mai À Strasbourg, le drapeau rouge flotte sur l`université occupée par les étudiants.
13 mai 10e anniversaire de l`arrivée au pouvoir du général de Gaulle. Violences au Quartier latin, à Paris. Grève générale et manifestation à l`appel des syndicats ouvriers (800,000 personnes défilent selon les syndicats, 171,000 selon la police). Dans le cortège, on retrouve : François Mitterrand, Pierre Mendès-France, Guy Mollet, Waldeck Rochet. Rassemblement des étudiants à la gare de l`Est dont le cortège rejoint la manifestation des syndicats ouvriers, place de la République. Réouverture de la Sorbonne, immédiatement réoccupée.
14-31 mai Occupation de plusieurs facultés, édification de barricades et renversement de quelques voitures, à Madrid.
14 mai La Sorbonne est décrétée « commune libre » et Nanterre « faculté autonome ».Grève et occupation à l`usine Sud-Aviation (Bouguenais, près de Nantes). 2000 ouvriers occupent leur usine et séquestrent leur directeur. Débat à l`Assemblée nationale sur les manifestations au Quartier latin et la crise de l`Université.Voyage du président français Charles de Gaulle en Roumanie.
15 mai Grève et occupation de l`usine Renault-Cléon (près de Rouen). Occupation du théâtre de l`Odéon (2500 étudiants), à Paris, qui devient un lieu de débat permanent pendant un mois. Le directeur du théâtre Jean-Louis Barrault s`associe au mouvement. Il en va de même pour son épouse, l`actrice française Madeleine Renaud.Entrée en fonction de l`atelier de sérigraphie, monté par les étudiants des Beaux-Arts, à Paris, qui produira quelque 400 affiches.
16 mai Généralisation de la grève chez Renault (Sandouville, Flins, Boulogne-Billancourt), dans les régions de Rouen et de Nantes, ainsi qu`autour de Paris. Des étudiants se rendent de la Sorbonne aux portes de Renault en signe de solidarité.
17 mai Grève à la SNCF, aux PTT (600,000 grévistes).Georges Séguy, secrétaire général de la CGT, réclame une augmentation des salaires et une réduction du temps de travail. Il repousse toujours la fusion proposée par le mouvement des étudiants.
18 mai Le Président de la France, le général de Gaulle interrompt son voyage en Roumanie et rentre à Paris et déclare à l`Élysée : « La réforme, oui; le chienlit, non ». 2 millions de grévistes, en France.
19 mai Extension du mouvement aux transports aériens, à la R.A.T.P.,à la SNCF.
20 mai Généralisation de la grève (10 millions de grévistes en France). Les journalistes de l`O.R.T.F. réclament « l`objectivité de l`information ».
21 mai Entrée en grève des fonctionnaires. Effondrement du franc, fuite des capitaux en Suisse. À Paris, plus de transports, d`éboueurs, ni de courrier. Ruée sur l`essence qui commence à manquer.
22 mai Une motion de censure déposée à l`Assemblée par l`opposition de gauche ne recueille que 233 voix (majorité : 244) et n`est pas adoptée. Les confédérations syndicales ouvrières se déclarent prêtes à négocier avec le patronat et le gouvernement. Le Parlement amnistie les auteurs d`actes de violence effectués durant les manifestations. Expulsion et interdiction de séjour en France pour Daniel Cohn-Bendit, de nationalité allemande.
23 mai Les écrivains occupent la Société des gens de lettres. Nouvelles échauffourées au Quartier latin.
24 mai Manifestations de la CGT.Manifestation de soutien à Daniel Cohn-Bendit : « Nous sommes tous des juifs allemands ». Barricades étudiantes dans la nuit à Paris (456 blessés, 795 arrestations).Incendie de la Bourse (un mort).Attaque de plusieurs commissariats. À Lyon, M. Lacroix, commissaire de police, est tué par un camion lancé par les manifestants. Manifestations en province, dont de violents affrontements à Lyon. Création des CDR, Comités de défense de la République, pro-de Gaulle. Le général de Gaulle annonce dans son allocution radiotélévisée, son intention de procéder à un référendum en juin sur la « participation » pour résoudre la crise.
25 mai Grève à l`O.R.T.F.
25-27 mai Négociations de Grenelle, entre le gouvernement et les représentants syndicaux et patronaux, pour tenter d`enrayer le mouvement de contestation qui durera jusqu`à la fin juin. Celles-ci ont lieu au ministère des Affaires sociale, rue de Grenelle.
27 mai Signature des accords de Grenelle (augmentation du S.M.I.G. de 2,22 à 3 F et des salaires des ouvriers, réduction des horaires, abaissement de l`âge de la retraite, droit syndical dans l`entreprise). Toutefois, le protocole sera rejeté dès 8 heures par les ouvriers de Billancourt, qui réclament le paiement des jours de grève. Les accords ne seront jamais signés. Poursuite de la grève chez Renault.Meeting des étudiants, au stade Charléty, qui acclament la perspective d`une révolution. L`événement est organisé par l`UNEF, avec l`appui de PSU et de la C.F.D.T. Pierre Mendès France plébiscité par la C.F.D.T. et les groupes gauchistes; il semble l`homme providentiel, dit-on.
28 mai Rejet des conclusions des négociations de Grenelle par les ouvriers de Renault. Ces derniers refusent d`entendre le philosophe Jean-Paul Sartre venu les haranguer; ils refusent aussi de faire cause commune avec les étudiants. Conférence de presse à 11 heures de François Mitterrand (alors à la tête de la Fédération de la gauche démocrate et socialiste) qui n`hésite pas à préconiser la formation d`un gouvernement provisoire en mettant en avant le nom de Pierre Mendès-France comme Premier ministre. Il annonce au même moment sa candidature à une éventuelle élection présidentielle si de Gaulle démissionne. Démission d`Alain Peyrefitte, ministre de l`Éducation nationale. En dépit de l`interdiction de séjour, Daniel Cohn-Bendit rentre en France et tient une conférence de presse à la Sorbonne.
29 mai Ajournement du Conseil des ministres. La France, incrédule, apprend la disparition du général de Gaulle. Le général de Gaulle se rend en Allemagne, à Baden-Baden consulté le général français Jacques Massu, commandant en chef des forces françaises d`occupation en Allemagne. Manifestation de la C.G.T. à Paris qui rassemble plusieurs centaines de milliers de participants. Pierre Mendès-France se déclare prêt à former un « gouvernement populaire de gestion » s`il a l`accord de « toute la gauche réunie ».
30 mai Déclaration radiodiffusée (« Je ne me retirerai pas ») dans laquelle de Gaulle annonce la Dissolution de l`Assemblée nationale et le report du référendum du 16 juin, suite au mécontentement social généralisé. Manifestation des Champs-Élysées (de la Concorde à l`Étoile), en soutien au général de Gaulle (un million de ses partisans y défile). Maurice Schumann, Michel Debré et André Malraux défilent.Cette manifestation du 30 mai constitue le tournant de la crise, du moins sur le plan politique.
31 mai Remaniement gouvernemental par Pompidou (gouvernement de transition). Élections législatives fixées aux 23 et 30 juin.Rétablissement du contrôle des changes; retour de l`essence.
5 juin Début de la reprise du travail dans les services publics.
6 juin Bagarres à l`usine Renault à Flins contre la reprise : un décès (un lycéen d`un groupe maoïste Gilles Tautin meurt noyé en voulant échapper aux gendarmes).Reprise du travail à la S.N.C.F., à la R.A.T.P. et dans les P.T.T.
7 juin Révélation par de Gaulle au cours d`un entretien radiotélévisé qu`il a eu la tentation de se retirer le 29 mai; il annonce la participation. Il appelle les Français à « s`unir par leur vote dans la République autour de son président ».
10 juin Ouverture de la campagne électorale (2300 candidats pour 470 sièges métropolitains).
11 juin Manifestations à la gare de l`Est, puis au Quartier latin, après la noyade de Flins (400 blessés, 1500 interpellations, 72 barricades). Évacuation de Peugeot-Sochaux; affrontements : deux morts.Réoccupation de Flins par les grévistes.
12 juin Interdiction de manifester sur tout le territoire par le gouvernement. Dissolution de la plupart des groupements d`extrême gauche, prononcée par le Conseil des ministres.
14 juin Évacuation par la police du théâtre de l`Odéon, saccagé de fond en comble.
16 juin Évacuation de la Sorbonne.
17 juin Reprise du travail chez Renault.
20 juin Reprise du travail chez Peugeot.
23 juin Premier tour des élections législatives : forte avance des gaullistes, recul sensible des communistes et de la F.G.D.S., les centristes se « tassent »; 142 des 154 sièges du premier tour en métropole reviennent à la majorité.
24 juin Reprise du travail chez Citroën.
27 juin Fermeture par les forces de l`ordre de l`atelier de sérigraphie, de l`École des Beaux-arts de Paris.
28 juin Mesures contre la hausse des prix.
30 juin Second tour des élections législatives (nouvelle chambre aux trois quarts gaulliste). Victoire de la droite aux élections législatives : 358 sièges sur 485; triomphe de l`Union pour la défense de la République (UDR). Les gaullistes gagnent 97 sièges, les républicains indépendants en gagnent 21, la F.G.D.S. perd 61 sièges, le Parti communiste perd 39 sièges, le centre en perd 15 et le P.S.U. perd ses trois élus, dont Pierre Mendès-France, battu à Grenoble par Jean-Marcel Jeannemey. Dissolution des groupuscules. La « révolution » de 1968 est terminée.
Juillet Arrestation de d`Alain Krivine, leader de la Jeunesse communiste révolutionnaire (JCR).
10 juillet Nomination de Maurice Couve de Murville au poste de Premier ministre.
13 juillet Démission du Premier ministre Georges Pompidou.
24-29 août Perturbation de la Convention démocrate par de violentes manifestations étudiantes, à Chicago.
2 octobre Les forces de l`ordre tirent sur des étudiants, à Mexico. (325 d`entre eux sont tués).
10 octobre La loi Edgar Faure réforme les enseignements supérieur et secondaire.
décembre Création du Centre universitaire expérimental de Vincennes, future « Université de Vincennes » où enseignent François Châtelet, Gilles Deleuze, Alain Badiou, Michel Foucault, Michel Serres.
28 avril 1969 Le général de Gaulle perd le référendum (27 avril) sur le double projet de régionalisation et de transformation du Sénat. Il démissionne et se retire de la vie politique.

9.     BIBLIOGRAPHIE

9.1   Ouvrages généraux et spécialisés

Cette liste comprend divers types de livres : essais, réflexions, analyses,  expériences, documents, mots, récits, romans, témoignages, photos, dessins, slogans et des pavés…

1. ALEXANDRE, Philippe et Raoul TIBIANA. L`Élysée en péril. : Les coulisses de mai 68. Paris, Fayard, coll. « Documents », 2008. 360p.
2. ARON, Raymond. La révolution introuvable : Réflexions sur les événements de mai. Paris, Fayard, coll. « En toute liberté », 1968. 187p.
3. ARTIÈRES, Philippe et Michèle Zancarini-Fournel (dir.). 68, une histoire collective. (1962-1981). Paris, La Découverte, coll. « Hors collection Essais & Documents », 2008. 848p. (une anthologie très complète écrite par 59 auteurs et historiens).
4. ARTOUS, Antoine, Didier EPSYZTAJN et Patrick SILBERSTEIN. Le France des années 1968. Paris, Éditions Syllepse, coll. « Utopie critique », 2008. 901p.
5. AUDIER, Serge. La Pensée Anti-68. Essai sur les origines d`une restauration intellectuelle. Paris, Éditions La Découverte, coll. « Cahiers libres », 2008. 384p.
6. BACKMANN, René et Lucien RIOUX. L`Explosion de mai. Paris, Éd. Robert Laffont, coll. « Ce jour là : 11 mai 1968 », 1968. 614p.
7. BACQUÉ, Marie-Hélène et Stéphanie VERMEERSCH. Changer la vie ? Les classes moyennes et l`héritage de Mai 68. Ivry-sur-Seine, Éditions de l`Atelier, 2007. 175p.
8. BARBEY, Bruno. Mai 68, l`imagination au pouvoir. Éditions La Différence, coll. « L`état des lieux », 1998. 167p.
9. BARRAU, G. Le Mai 68 des catholiques. Ivry-sur-Seine, L`Atelier-Éditions ouvrières, 1998.
10. BENSAÏD, Daniel et Henri WEBER. Mai 68 : une répétition générale. Paris, Éd. François Maspero, 1968.
11. BLOCH-MICHEL, Jean. Une révolution du XXe siècle : Les journées de mai 1968. Paris, Éd. Robert Laffont, coll. « Contestation », 1968. 126p.
12. BOURGES, Hervé. La révolte étudiante : les animateurs parlent. Paris, Seuil, coll. « L`Histoire immédiate », 1968. 128p.
13. BRILLANT, Bernard. Les clercs de 68. Paris, PUF, coll. « Le nœud gordien », 2003. 629p.
14. BUREAU, Arnaud et Alexandre FRANC. Mai 68 : Histoire d`un printemps. Berg International, coll. « Iceberg », 2008. 112p.
15. CAPDEVIELLE, Jacques et René MOURIAUX. Mai 68 : l`entre-deux de la modernité. Paris, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, 1988. 317p.
16. CAPDEVIELLE, Jacques et Henri REY. Dictionnaire de Mai 68. Paris, Larousse. Coll. « À présent », 2008. 479p.
17. CARON, Gilles. Sous les pavés la plage. Éditions La Sirène, 1993.
18. CARON, Gilles et Dominique LACOUT. Mai 68 : le journal-photos. Paris, Calmann-Lévy, 1998. 159p.
19. CARRIÈRE, Jean-Claude. Les années d`utopie : 1968-1969. Paris, Plon, 2003. 211p.
20. CESPEDES, Vincent. Mai 68. La philosophie est dans la rue. Paris, Larousse, 2008.
21. CHOLLET, Laurent. Mai 68 : la révolte en images. Hors Collection Éditeur, 2007. 110p.
22. COMBES, Patrick. La Littérature et le mouvement de mai 68. Paris, Seghers, 1984. 319p.
23. COHN-BENDIT, Daniel. Le gauchisme, remède à la maladie sénile du communisme. Paris, Seuil, coll. « Combats », 1968. 271p.
24. COHN-BENDIT, Daniel. Forget 68. La Tour d`Aigues (France), Éditions de l`Aube, coll. « Monde en cours-Essais » 2008. 128p.
25. COHN-BENDIT, Daniel. Mai 68. Paris, Denoël, coll. « Beaux Livres », 2008. 384p.
26. COLLECTIF. Les Années 68 : Le temps de la contestation. Paris, Éd. Complexe, coll. « Histoire du temps », 2008. 450p.
27. COUSIN, Bernard. Pourquoi j`ai écrit « Sous les pavés, la plage ». Paris, Éditions Rive droite. 2008.
28. CUSSET, François. Contre discours à l`usage des héritiers de 68. Arles, Actes Sud, 2008. 120p.
29. DAMAMME, Dominique, Boris GOBILLE, Frédérique MATOUTI et Bernard PUDAL (dir.) Mai-juin 68. Paris, Éditions de l`Atelier, 2008. 448p.
30. DANSETTE, Adrien. Mai 68, Paris, Plon, 1971. 473p.
31. DAUM, Nicolas. Mai 68 raconté par des anonymes. Paris, Éditions Amsterdam, coll. « Kargo », 2008. 327p.
32. DEBRAY, Régis. Modeste contribution aux discours et cérémonies officielles du dixième anniversaire. Paris, Éd. François Maspero, coll. « Cahiers libres », 1978. 93p.
33. DEBRAY, Régis. Mai 68, une contre-révolution réussie. Paris, Éditions Mille et Une Nuits, coll. « Essai », 2008. 161p.
34. DEFENDI, David. L`Arme à gauche. Paris, Flammarion, 300p.
35. DELALE, Alain et Gilles RAGACHE. La France de 68. Paris, Seuil, 1978. 235p.
36. DEPARDON, Raymond. 1968 : Une année autour du monde. Paris, Points-Seuil. 2008. 180p.
37. DESPLECHIN, Marie et Christine Van DE PUTTE. Merci 68 : comment nos désirs sont devenus réalité. Paris, Flammarion, 2008.
38. DREYFUS-ARMAND, Geneviève et al. (dir.) Les années 68, le temps de la contestation. Bruxelles, Éd. Complexe/CNRS, coll. « Histoire du temps présent », 2000. 525p. (rééd. 2008).
39. DUBAILLY, Franck. Putain ! 40 ans déjà… 1968-2008. Les Points sur les i éditions, 2007. 150p.
40. DUMONTIER, Pascal. Les Situationnistes et Mai 1968 : Théorie et pratique de la révolution. Paris, Ivrea, 1995.
41. DUTEIL, Jean-Pierre. Nanterre, 1965-66-67-68, vers le mouvement du 22 mars. Mauléon (Pyrénées-Atlantiques), Éd. Acratie, 1988. 240p.
42. FAURÉ, Christine. Mai 68, jour et nuit. Paris, Gallimard, coll. « Découvertes Gallimard, Histoire,350 », 2004, c1998. 127p.
43. FAURÉ, Christine. Mai 68 en France ou la révolte du citoyen disparu. Paris, Éd. Les Empêcheurs de penser en rond, 2008. 272p.
44. FERRY, Luc et Alain RENAUT. La pensée 68 : Essai sur l`anti-humanisme contemporain. Paris, Gallimard, coll. « Folio, no. 101 », 1985. 293p.
45. FETJAINE, éd. Mai 68 : Le Pavé. Coll. « Hors Collection », 2007. 59p.
46. FILOCHE, Gérard. Mai 68 : histoire sans fin. T.1 : Liquider Mai 68 ? même pas en rêve ! Paris, Jean-Claude Gawsewitch éditeur, coll. « Coup de gueule », 2007. 475p.
47. GACHET, Gérard. Mai 68, la grande arnaque : Des Maos aux Bobos. Paris, Éd. Alphée, 2008.
48. GASQUET, Vasco. 500 affiches de Mai 68. Bruxelles (Belgique), Aden Éditeur, coll. « Rosta », 2007. 203p.
49. GEISMAR, Alain. Mon Mai 68. Paris, Librairie Académique Perrin, 2008. 246p.
50. GIRAUD, Henri-Christian. L`Accord secret de Baden-Baden. Paris, Éditions du Rocher, 2008. 560p.
51. GLUCKSMANN, André et Raphaël GLUCKSMANN. Mai 68 expliqué à Nicolas Sarkozy. Paris, Denoël, coll. « Médiations », 2008. 233p.
52. GOBILLE, Boris. Mai 68. Paris, Éd. La Découverte, coll. « Repères, no. 512 », 2008. 128p.
53. GODARD, Philippe. Mai 68 : Soyons réalistes, demandons l`impossible. Paris, Syros, coll. « Les documents », 2008. 111p.
54. GRIMAUD, Maurice. En mai, fais ce qu`il te plaît. Paris, Stock, 1977.
55. GRIMAUD, Maurice. Je ne suis pas né en mai 68. : Souvenirs et carnets 1934-1992. Paris, Tallandier, 2007. 430p.
56. GRIMPRET, Mathieu et Chantal DELSOL. Liquider Mai 68 ?. Paris, Presses de la Renaissance, 2008. 292p.
57. GRIOTTERAY, Alain. Mai-68, des barricades ou des réformes ?Paris, Éditions Alphée, 2008.
58. GRUEL, Louis. La rébellion de 1968. Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Le sens social », 2004. 197p.
59. GUÉGAN, Gérard. Mai 68 à l`usage des moins de vingt ans. Arles, Acte Sud Éditeur. Coll. « Babel », 2008. 200p.
60. HAMON, Hervé et Patrick ROTMAN. Génération. T. 1 : Les années de rêve. Paris, Seuil, coll. « Points,P497 », 1987. 615p. (1998, 2 vol.).
61. HAMON, Hervé. Demandons l`impossible : Le roman-feuilleton de Mai 68. Paris, Éditions de Panama, 2008, 432p.
62. HOBSBAWM, Éric et Marc WEITZMANN. 1968, Magnum dans le monde. (photographies) Paris, Hazan Éditeur, 2008. 244p.
63. HOCTAN, Caroline. Mai 68 en revues. Paris, Institut des Mémoires de l`Édition contemporaine (IMEC Éditeur), coll. « Pièces d`archives », 2008. 301p.
64. HEES, Jean-Luc. Le roman de mai 68. Paris, Éditions du Rocher, coll. « Le roman des lieux et destins tragiques », 2008. 195p.
65. JOFFRIN, Laurent. Mai 68 : histoire des événements. Paris, Seuil, coll. « Points Document, P495 », 1998. 370p.
66. JOFFRIN, Laurent. Mai 68. Une histoire du mouvement. Seuil, coll. « Points Document, P133 », 2008. 434p. (avec une nouvelle préface de l`auteur).
67. JOYEUX, Maurice. L`anarchie et la révolte de la jeunesse : Une hérésie politique dans la société contemporaine. Tournai (Belgique), Casterman,  1970. 163p.
68. JULY, Serge et Jean-Louis Marzorati. La France en 1968. (photographies). Paris, Hoëbeke Éditeur, coll. « Documents/Essais », 2007. 120p.
69. KAGAN, Elie. Mai 68 d`un photographe. (photographies) Préface de Daniel Bensaïd. Paris, Éd. du Layeur, coll. « Layeur Beaux Livres », 2008. 140p.
70. KRAVETZ, Marc, Raymond BELLOUR et Annette KARSENTY. L`insurrection étudiante, 2-13 mai 1968. Paris, Union générale d`éditions, coll. « 10/18, 417-418 », 1968. 509p.
71. LANGLOIS, Denis. Slogans pour les prochaines révolutions. Paris, Seuil, coll. » H.C. Essais », 2008. 108p.
72. LAVABRE, Marie-Claire et Henri REY. Les mouvements de 1968. Florence/Tournai (Belgique), Giunti/Casterman, coll. « XXe siècle,30 » 1998. 127p.
73. LECHERBONNIER, Bernard. Les Enfants de Mai. Paris, First Editions, 2008. 400p.
74. LEFEBVRE, Henri. L`irruption de Nanterre au sommet. 2e éd. Paris, Éd. Anthropos, coll. « Sociologie et révolution », 1968. 175p.
75. LEGOIS, Jean-Philippe. « Les années 68 », Cent Ans de mouvement étudiant. Paris, Éd. Syllepses. Coll. « Germe », 2007.
76. LE  GOFF, Jean-Pierre. Mai 68 : l`héritage impossible. Paris, La Découverte, coll. « Cahiers libres », 1998. 475p. (rééd. format poche, 2006).
77. LE GUILLOU, Marie-Joseph. Évangile et révolution : Au cœur de notre crise spirituelle. Paris, Éd. du Centurion, coll. « L`église en son temps, études 7 », 1968. 126p.
78. LINDENBERG, Daniel. Choses vues : Une éducation politique autour de 68. Paris, Éd. Bartillat, 2008. 240p.
79. LINHART, Virginie. Le jour où mon père s`est tu. Paris, Seuil, coll. « H.C. Essais », 2008. 174p.
80. LOYER, Emmanuelle. Mai 68 dans le texte. Paris, Éditions Complexe, 2008.
81. MAHÉ, Patrick. Nos années choc. (photographies) Paris, Plon, 2008. 320p.
82. MARNY, Jacques. L`église contestée : jeunes chrétiens révolutionnaires. Paris, Éd. du Centurion, coll. « Changements », 1968. 253p.
83. MORIN, Edgar, Jean-Marc COUDRAY et Claude LEFORT. Mai 1968 : la brèche : Première réflexions sur les événements. Paris, Fayard, coll. « Le monde sans frontières », 1968. 142p. (aussi : coll. « Littérature générale », 2005, 285p.).
84. MOURIAUX, R. et al. 1968 : Exploration du mal français. (2 volumes), Paris, L`Harmattan, 1992.
85. PAUGAM, Jacques. Génération perdue : Ceux qui avaient vingt ans en 1968 ? Ceux qui avaient vingt ans à la fin de la guerre d`Algérie ? Ou ni les uns ni les autres ? Entretiens de Jacques Paugam avec Françoise et al. Préface de Pierre Viansson-Ponté. Paris. Éd. Robert Laffont, coll. « Parti pris », 1977. 216p.
86. PERROT, Michèle. Filles de Mai 68 dans la mémoire des femmes. Latresne (Aquitaine), Éd. Le Bord de l`eau, 2004. 160p.
87. PICOULY, Daniel. 68 mon amour. (roman) Paris, Grasset, 2008. 416p.
88. POUCHAIN, Dominique et Jean-Marc SALMON. Soixante-huitards. Paris, Seuil, coll. Z» Essais », 2008.
89. RIOUX, Lucien et René BACKMANN. L`explosion de mai : 11 mai 1968, histoire complète des événements. Paris, Éd. Robert Laffont, coll. « Ce jour-là », 1968. 614p.
90. ROSS, Kristin. Mai 68 et ses vies ultérieures. Bruxelles, Éd. Complexe, coll. « Questions à l`histoire », 2005. 248p. (rééd. 2008).
91. ROTMAN, Patrick et Charlotte ROTMAN. Les années 68. Paris, Seuil, 2008. 348p.
92. ROTMAN, Patrick. Mai 68 raconté à ceux qui ne l`ont pas vécu. Paris, Seuil, coll. « Philo Gener », 2008. 158p.
93. SALVARESI, Élisabeth. Mai en héritage. Paris, Syros, coll. « Mouvement », 1988. 226p.
94. SARDE, Axel. Cahier de rattrapage à l`usage de ceux qui ont raté Mai 68. Paris, City Éditions, 2008. 80p.
95. SAUVAGEOT, Jacques, Alain GEISMAR , Daniel COHN-BENDIT et  Jean-Pierre DUTEUIL. La révolte étudiante, les animateurs parlent. Paris, Seuil, 1968.
96. SCHNAPP, Alain et Pierre VIDAL-NAQUET. Journal de la commune étudiante textes et documents, novembre 1967 – juin 1968. Paris, Seuil, coll. « Esprit. La Cité prochaine », 1969. 877p.
97. SERROU, Robert. Dieu n`est pas conservateur : Les chrétiens dans les événements de mai. Paris, Éd. Robert Laffont, coll. « Contestation », 1968. 266p.
98. SERVAN-SCHREIBER , Jean-Jacques. Le réveil de la France, mai-juin 1968. Paris, Denoël, 1968. 125p.
99. SIRINELLI, François. Mai 68 : L`événement Janus. Paris, Fayard, 2008. 332p.
100. STÉPHANE, André. L`univers contestationnaire ou Les nouveaux chrétiens : Étude psychanalytique. Paris, Payot, 1969. 308p.
101. TARNERO, Jacques. Mai 68, la révolution fiction. Toulouse, Éd. Milan, coll. « Les essentiels Milan,112 », 1998. 63p.
102. TARTAKOWSKI, Danielle. Les Manifestations de rue en France, 1918-1968. Paris, Publications de la Sorbonne, 1998.
103. TILLINAC, Denis. Liquider Mai 68 ? Paris, Presses de la Renaissance, 2008. 292p.
104. TOURAINE, Alain. Le mouvement de mai ou le communisme utopique. Paris, Seuil, coll. « L`Histoire immédiate », 1968. 301p.
105. TOURNIER, Maurice. Les mots de mai 68. Toulouse, Presses universitaires du Mirail, 2008. 128p.
106. VAÏSSE, Maurice (dir.). Mai 68 vu de l`étranger. Paris, CNRS Éditions, 2008. 230p.
107. VERLANT, Gilles et Sébastien GUYOT. 1968. L`Année des révolutions. Paris, Fetjaine Éditions, 2008. 96p.
108. VIGNA, Xavier. L`Insubordination ouvrière dans les années 68 : Essai d`histoire politique des usines. Presses universitaires de Rennes, coll. » Histoire », 2007. 378p.
109. VILLENEUVE, Paquerette. Une canadienne dans les rues de Paris pendant la révolte étudiante. Montréal, Éd. du Jour, coll. « Cahiers de Cité libre, CL-4 », 1968. 192p.
110. WEBER, Henri. Que reste-t-il de Mai 68 ? : Essai sur les interprétations des  » Événements  » ». Paris, Seuil, coll. « Points, P496 », 1998. 216p.
111. WEBER, Henri. Faut-il liquider Mai 68 ? : Essai sur les interprétations des « événements ». Nouvelle édition. Paris, Seuil, coll. « H.C. Essais », 2008. 216p. (La première édition de cet ouvrage a été publiée, en 1988, sous le titre Vingt ans après… que reste-t-il de Mai 68 ?).
112. WLASSIKOFF, Michel. Mai 68 : L`Affiche en héritage. Paris, Éditions Alternatives, 2008. 143p.
113. WOLINSKI, Georges et al. Mai 68. Neuilly-sur-Seine, Les Éditions Michel Lafon, 2008. 220p.
114. ZANCARINI-FOURNEL, Michelle. Le moment 68. : Une histoire contestée. Paris, Seuil, coll. « L`univers historique », 2008. 313p.
115. ZEGEL, Sylvain. Les idées de mai. Paris, Gallimard, coll. « Idées,166 », 1968. 245p.

9.2    Numéros et  Dossiers spéciaux

1.  Le débat, no. 149 (mars-avril 2008), « Mai 68 : quarante ans après ».
2.  L`Express international, no. 2965 (1er au 7 mai 2008), « 68. L`année qui a changé le monde », p. 38-82.
3.  L`histoire, no. 330 (avril 2008), « Mai 68 dans le monde », p. 30-59.
4.  Historia, no. 736 (avril 2008), « Mai 68 comme on ne vous l`a jamais montré », p 44-73.
5.  Le Magazine littéraire, Hors-série, no. 13 (avril-mai 2008), « Les idées de Mai 68 ». 98p.
6.  Marianne, no. 575 (26 avril au 2 mai 2008), « Mai 68. Commémoration, piège à cons ! », p. 66-84.
7.  Le nouvel Observateur, no. 2264 (27 mars-2 avril 2008), « Les Français et 68 », p. 6-13.
8.  La Nouvelle Revue d`Histoire, no. 36 (mai-juin 2008), « Mai 68. Les enfants du gaullisme », p. 31-58.
9.  La Presse (Montréal, 27 avril 2008), vol. 124, no. 185 « 1968. L`année de toutes les révoltes », Cahier Plus Lectures, p. A2-A5.
10. Philosophie Magazine, no. 18 (avril 2008), « Mai 68 », p. 54-69.
11. Télérama Hors-série, « Mai 68. L`héritage », 98p. (En cadeau un CD sur Mai 68 provenant des archives sonores inédites de RTL).

12. Le Monde de l`éducation, no. 369 (mai 2008), « La révolution réac », p. 24-48.

9.3    Articles de revues

1.  DANIEL, Jean. « Mai-68 ? Mais oui ! », Le nouvel Observateur, no. 2270 (8-14 mai 2008), p. 19.
2.  GARNIER, Éric. « Il y a 40 ans … Mai 68 », Actualité de l`Histoire, no. 19D (avril-mai 2008), p. 60-66.
3.  JOURNET, Nicolas. « Mai 1968 que s`est-il passé ? », Sciences humaines, no. 190 (février 2008),        p. 6-9.
4.  JOURNET, Nicolas. « Mai 1968 a-t-il fait le jeu de l`ennemi ? », Sciences humaines, no. 191 (mars 2008), p. 6-9.
5.  LORRAIN, François-Guillaume. « Mai 68/Daniel Cohn-Bendit-Maurice Grimaud : ils ne s`étaient jamais rencontrés ! » (interview), Le Point, no. 1859 (1er mai 2008), p. 38-43.
6.  RAVET, Jean-Claude. « Mai 68 : un séisme politique inactuel », Relations (Montréal), no. 724 (avril-mai 2008), p. 3.
7.  VASTEL, Michel. « Mon mois de mai 68 », L`actualité (Montréal), vol. 33, no. 8 (15 mai 2008), p. 46-47.
8.  VEGA, Xavier de la. « Mai 68 a-t-il changé le travail ? », Sciences humaines, no. 192 (avril 2008), p. 6-9.
9.  FOURNIER, Martine. « Mai 1968 et la libération des mœurs », Sciences humaines, no. 193S (mai 2008), p. 6-9.

10. FOURNIER, Martine. « Mai 1968 : l`école, dernier bastion de résistance à l`esprit de Mai », Sciences humaines, no. 194 (juin 2008), p. 6-9.

9.4    Articles de journaux

1.  [ANONYME]. « Renouvellement de la pensée sur Mai 68 », Le Devoir (Montréal), vol. XCIX, no. 92 (26-27 avril 2008), p. C7 (article tiré du journal Le Monde).
2.  BAILLARGEON, Stéphane, « Que reste-il de l`esprit 1968 ? », Le Devoir (Montréal), vol. XCIX, no. 92 (26-27 avril 2008), p. A1, A4.
3.  BAILLARGEON, Stéphane, « Révolution sexuelle : les effets pervers », Le Devoir (Montréal), vol. XCIX, no. 92 (26-27 avril 2008), p. A4, A5.
4.  DEGLISE, Fabien. « L`avenir de la consommation de masse s`est-il joué en 1968 ? », Le Devoir (Montréal), vol. XCIX, no. 92 (26-27 avril 2008), p. D4
5.  GAGNON, Lysiane. « Plongée dans l`irrationnel », La Presse (Montréal), vol. 124, no. 191 (3 mai 2008), cahier Plus, p. 4.
6.  GOUPIL, Sylvie. « Guy Debord, Nicolas Sarkozy et Mai 68 », Le Devoir (Montréal), vol. XCIX, no. 98 (3-4 mai 2008), cahier C, p.6.
7.  MASSICOTTE, Marie-Josée. « Pas si désillusionnée, notre jeunesse », Le Devoir (Montréal), vol. XCIX, no. 101 (7 mai 2008), cahier Idées, p. A7.
8.  ROBITAILLE, Antoine, « L`agitation de 1968 », Le Devoir (Montréal), vol. 26-27 avril 2008), p. F1, F2. (compte rendu du livre du sociologue Jean-Philippe Warren intitulé Une douce anarchie : Les années 68 au Québec, publié à Montréal aux éditions Boréal en 2008).
9.  ROBITAILLE, Antoine. « 1968 n`est pas fini », Le Devoir (Montréal), vol. XCIX, no. 102 (8 mai 2008), section Les Actualités, p. A1,A8.

 

10.     FILMOGRAPHIE

1.   Wonder Mai 68. Documentaire réalisé par Jacques Willemont et Pierre Bonneau. 1968, film 16mm sonore, noir et blanc, 10 min. (autre titre : La reprise du travail aux usines Wonder »).

« Le 10 juin 1968, à l`entrée des usines Wonder de Saint-Ouen, une caméra saisit sur le vif les discussions entre ouvriers et syndicalistes, quelques instants avant la reprise du travail. Les réactions passionnées et souvent désabusées des travailleurs et notamment d`une jeune ouvrière font de ce film militant, tourné par deux étudiants en cinéma, un document unique sur l`état d`esprit des grèves ouvrières de Mai 68 ». (http://www.forumdesimages.net/)

2.   Et maintenant les étudiants, Mai 68. Documentaire. Réalisation anonyme. Produit par l`ORTF. 1968, film 16mm sonore, noir et blanc, 1h20 min. Série Panorama.

« Composé d`interviews et de discussions filmées sur le vif à l`université de la Sorbonne en mai 1968, ce documentaire rend compte de l`état d`esprit régnant alors dans le milieu universitaire, et donne un aperçu des idées, autant des étudiants que des professeurs, concernant le système des examens et l`autonomie des facultés ». (http://www.forumdesimages.net/)

3.   Mai 68. France. Documentaire réalisé par  Gudie Lawaetz. Produit par Vincent Malle. 1974, film 35 mm sonore, noir et blanc, 1h40 min. Avec la participation pour la Première partie d`Alain Geismar, Jacques Sauvageot, Pierre Viansson-Ponté, Pierre Mendès-France, Georges Séguy, Alain Krivine et Daniel Cohn-Bendit

« Documentaire en deux parties sur les événements de Mai 68. Images d`archives et interviews des protagonistes, réalisées en 1973, alternent en un montage rythmé et dressent une chronique des événements. Les raisons de la révolte estudiantine au quartier Latin, les revendications ouvrières et les grèves sont analysées dans cette première partie ». (http://www.forumdesimages.net/)

4.   Grands soirs et petits matins. Documentaire réalisé par William Klein. Coproduction Films Paris-New-York. 1978, film 16 mm sonore, noir et blanc, 1h37 min.

« Durant les événements de Mai 68, William Klein a filmé au jour le jour les discussions, les manifestations, les assemblées, l`action des étudiants dans le quartier Latin ». (http://www.forumdesimages.net/)

5.   Le Droit à la parole. Documentaire réalisé par Michel Andrieu. Les Productions de La Lanterne. 1978, film 16mm sonore, noir et blanc, 52 min. Personnalités visibles à l`écran : Daniel Cohn-Bendit, Michel Bensaid, Jacques Sauvageot.

« En mettant en cause le rôle des organisations politiques et syndicales traditionnelles, ce documentaire insiste sur l`importance du dialogue entre les étudiants et les ouvriers au cours des événements de mai 1968 ». (http://www.forumdesimages.net/)

6.   Mourir à trente ans. Documentaire réalisé par Romain Goupil. Production MK2. 1982, film 35 mm sonore, noir et blanc, 1h37 min.

« Le suicide de son ami Michel Recaneti en 1978 conduit Romain Goupil à interroger leur passé. Il insère au milieu des images des réunions et des manifestations tournées en 1968 des documents intimes, des témoignages d`anciens camarades qui ajoutent à la charge émotionnelle de ce portrait d`un militant d`extrême-gauche. Au-delà de cette évocation personnelle, ce film dresse le tableau d`une génération et propose une réflexion sur une certaine forme d`engagement politique » (http://www.forumdesimages.net/)

7.   Nous l`avons tant aimée la révolution. 1. La révolte.  Documentaire réalisé par Steven de Winter et Daniel Cohn-Bendit. Coproduction franco-néerlandaise. 1986, vidéo 1 pouce sonore, couleur, 57 min.

« Dans ce documentaire en quatre parties, Daniel Cohn-Bendit dresse le bilan des révoltes des années 60 et 70. Les interviews des anciens leaders et les images d`archives des mouvements auxquels ils ont participé illustrent la fin du mythe révolutionnaire et l`évolution  d`une génération. La première partie analyse l`originalité des révoltes de la jeunesse dans les années 60 et les nouvelles formes de luttes contre le pouvoir, en particulier les mouvements provo et hippie » (http://www.forumdesimages.net/)

8.   Le fond de l`air est rouge. Documentaire réalisé par Chris Marker. Coproduction ISKRA/INA/DOVIDIS. 1997, Bétacam numérique sonore, couleur, 3h.

« Histoire des mouvements de gauche à travers le monde dans la décennie 1967-1977, ce film de montage en deux parties est à la fois une analyse et un constat philosophique. Chris Marker porte un regard personnel, lucide et ironique, sur les documents d`archives qu`il présente. Ce film a été originellement achevé en 1977. La version présentée ici est celle remontée en 1997 par Chris Marker » (http://www.forumdesimages.net/)

Première partie : Les Mains fragiles. Depuis la guerre du Viêt-nam jusqu`au festival d`Avignon 1968, en passant par la Chine, Cuba, Regis Debray et la mort du « Che ».

Deuxième partie : Les Mains coupées. De l`intervention russe en Tchécoslovaquie aux manifestations en Irlande, en passant par la fin de De Gaulle, le massacre de Munich, la déstalinisation, la mort de Pompidou, l`assassinat d`Allende, les fêtes de Persépolis…

11.     DVD

1.   68. Réalisé par Patrick Rotman, Mai 2008.

« De Washington à Saïgon, de Rome à Mexico, de Paris à Prague, une vague de révolte secoue le monde. Le film référence, en 90 mn de l`anniversaire de 1968, formidable qualité du programme, tout en archives… ». (Boutique France Télévisions)

2.   1968. Un monde en révolte. Réalisé par Michèle Dominici. Mai 2008.

« Plus qu`un événement historique, 1968 est un héritage. Les héros de cette année-là ne sont pas uniquement français, mais aussi américains, allemands, tchèques ou anglais. ». (Boutique France Télévisions)

12.     ÉVÉNEMENTS COMMÉMORATIFS

1.  Institut français de New York. « Les manifs – Mai 68 ». L`exposition regroupe une soixantaine de photos en noir et blanc qui racontent les événements historiques suivis pas à pas par la journaliste et photographe américaine Martha Carroll, qui habitait à l`époque à deux pas de la rue Saint-Jacques et du Collège de France. L`exposition se tient dans la galerie de photos du FIAF, à l`Institut français.

2.   Galerie de France (Paris). Exposition de Chris Marker « Staring Back » jusqu`au 5 avril 2008.

3.  Exposition début mai sur les grilles du lycée Louis-le-Grand et place de la Sorbonne des « Photographies » de Marc Riboud. Exposition également à la Galerie Arcturus du 6 au 24 mai 2008.

4.   Exposition des photos inédites de Claude Dityvon « Mai 68 comme un souffle » aux endroits suivants : Rennes (3 mars-18 avril), La Rochelle (28 avril-24 mai), Le Mans (8 septembre-24 octobre), Angers (7 novembre-18 décembre).

5.   Le 15 mai 2008 à 19h00 aura lieu une Table Ronde ayant pour thème « 68, c`est fini ? » à la librairie-bistro Olivieri, à Montréal. Le magazine culturel québécois Spirale invite tous ses lecteurs et lectrices à une Table ronde. Les participants (Véronique Dassas, Martin Jalbert, Donald Cuccioletta) interrogeront les discours qui entourent la mémoire des événements de 68 en réponse à la position de Daniel Cohn-Bendit selon laquelle Mai 68 est dorénavant une « affaire classée ». L`animation est confiée à Jean-Claude Ravet.

13.     SUJETS DE DISSERTATION OU DE DÉBAT

1.    Que représente à vos yeux « Mai 68 » ?
2.    Que pensez-vous du fameux slogan : « il est interdit d`interdire » ?
3.    En quoi « Mai 68 » remet-il en cause à ce moment la perception du monde ?
4.    Quel est votre avis concernant la génération du « baby-boom » ?
5.    De quelle manière « Mai 68 » peut-il être considéré comme un grand   chambardement des idées ?
6.    Êtes-vous d`accord avec le point de vue du sociologue français Pierre  Bourdieu (1930-2002) qui ne voit dans l`effort de démocratisation de l`enseignement supérieur, que la reproduction des mêmes classes sociales issues de la bourgeoisie ?
7.    Les jeunes de « Mai 68 » ont-ils eu raison d`affirmer leurs propres valeurs ?
8.    En quoi Daniel Cohn-Bendit incarne-t-il l`esprit de « Mai 68 » ?
9.    À votre avis, que reste-t-il de la « pensée 68 » aujourd`hui ?
10.  Quelle est l`importance du rôle joué par les intellectuels en « Mai 68 » ?
11.  Selon vous, « Mai 68 » a-t-il réussi à changer le monde ?
12.  En quoi « Mai 68 » marque-t-il une rupture radicale sur le plan des mentalités ?
13.  Qu`est-ce qui explique la contestation de l`ordre mondial établi, par les mouvements de jeunes ?
14.  En quoi le philosophe américain d`origine allemande Herbert Marcuse (1898-1979) peut-il être considéré comme l`inspirateur des mouvements étudiants de 1968 ?
15.  Quelles réflexions vous inspirent l`époque de « Mai 68 » ?
16.  Faut-il voir dans les événements de « Mai 68 » une grande période de démocratie directe ou une révolution avortée ?

________________________________________________________________
Pierre Lemay
professeur de philosophie
juillet  2008

N.B. : Je tiens à remercier mon collègue le professeur Yves Bastarache, responsable du département de philosophie du Cégep de Trois-Rivières et webmestre du site PHILO TR, pour l`aide technique apportée concernant la mise en ligne de certains éléments du présent dossier.