Le vendredi, 21 février 2020 à 10h00 à la salle municipale du village de Lac-aux-Sables a eu lieu un dîner-conférence intitulé « Informations sur la loi 21, Loi sur la laïcité de l`État », par la philosophe québécoise Louise Mailloux. L`événement était organisé par l`Association québécoise de défense des droits des personnes retraités et retraitées (AQDR), section Mékinac (Lac-aux Sables) en Mauricie,
Professeur de philosophie au Cégep du Vieux-Montréal, intellectuelle athée, féministe et laïque, conférencière et essayiste, Louise Mailloux est l’auteure de deux ouvrages portant sur la laïcité et tient un blogue. Polémiste engagée, elle collabore à différents médias électroniques dont l’Aut’Journal (www.lautjournal.info) depuis 2008 et occasionnellement au site québécois féministe Sisyphe (www.sisyphe.org). Elle est également l’éditrice du site Cciel (www.cciel.ca) et particulièrement connue pour son combat pour l’émancipation de la femme et pour la laïcité.
Elle s’intéresse à la philosophie de la laïcité, soit la dimension politique des religions, particulièrement celle de la critique des intégrismes religieux en lien avec les droits des femmes. Outre sa participation comme conférencière à des débats et à des colloques, elle est l’auteure de nombreux articles se portant à la défense d’une laïcité universaliste républicaine. Son opposition à une laïcité ouverte aux religions demeure une constante de ses interventions et en fait une des intellectuelles québécoises les plus cinglantes sur cette question.
En 2009, elle cofonde, avec Djemila Benhabib, le Collectif citoyen pour l’égalité et la laïcité (CCIEL). Ce collectif a été mis sur pied par des citoyennes et des citoyens de toutes origines qui croient résolument à la nécessité de la laïcité et de l’égalité comme fondements même de la démocratie. Le CCIEL a la conviction que le moment est venu d’enchâsser les aspirations laïques du peuple québécois dans une charte de la laïcité.
En 2010, elle signe l`article « La religion dans l`espace publique » publié dans le Bulletin d`histoire politique, vol. 19, no. 1 (automne 2010), p. 197-203. Il s`agit d`une allocation prononcée au colloque sur la laïcité organisé par la revue québécoise À Babord ! Le 11 avril 2010, elle donne une entrevue à Jocelyn Parent de l`Association humaniste du Québec intitulée « Laïcité et égalité des sexes ». Le 1er octobre 2010, elle prononce une conférence intitulée « La laïcité a-t-elle tué l’athéisme ? » devant les Libres penseurs athées (LPA), à Montréal.
En 2011, elle publie La laïcité ça s’impose : La laïcité québécoise, un projet inachevé et menacé (Éd. du Renouveau québécois, 2011), où elle dénonce les pièges d’une prétendue laïcité ouverte, comme celle prônée par la Commission Bouchard-Taylor (2007). En septembre 2011, elle collabore au collectif Le Québec en quête de laïcité (Écosociété), ouvrage dirigé par Normand Baillargeon et Jean-Marc Piotte.
Le 21 septembre 2013, elle prononce une allocution « Une Charte pour la nation » présentée au Colloque du mouvement Génération Nationale, à l`UQAM. En novembre 2013, elle publie Une Charte pour la nation (Éd. du Renouveau québécois, 2013) où elle passe au scalpel de la critique les absurdes accommodements religieux, cautionnés par la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse et le rapport Bouchard-Taylor.
En 2014, le Mouvement laïque québécois lui décerne le prix Condorcet-Dessaulles, qui vise à honorer une personnalité publique qui a œuvré pour la défense de la laïcité et de la liberté de conscience. En mai 2014, la militante musulmane Dalila Awada intente une poursuite en diffamation contre le responsable du site Poste de Veille, Philippe Magnan, Louise Mailloux et la Société des amis de Vigile.net. Le 10 avril 2018, Louise Mailloux explique les circonstances de l’abandon de la poursuite de Dalila Awada à son endroit. Le 7 avril 2014, elle est candidate pour le Parti Québécois (PQ) dans la circonscription électorale provinciale de Gouin, face à Françoise David (QS) lors de l’élection québécoise de 2014, où elle obtient 20 % des appuis.
En 2016, elle collabore au Dictionnaire de la laïcité publié chez Armand Colin, à Paris. En 300 entrées, l`ouvrage rappelle les fondements historiques, philosophiques et politiques de la laïcité. Il présente les textes de lois, dessine un panorama de la laïcité à travers le monde, et dresse le portrait des penseurs et hommes politiques qui ont contribué à sa construction. La laïcité y apparaît comme un processus au long cours qui n’est jamais acquis et sur lequel il convient de veiller.
En 2017, elle signe la préface du livre L`immortelle illusion (PUL) du philosophe québécois Marcel Sylvestre. Ce dernier a enseigné la philosophie au cégep de Joliette (Lanaudière) pendant 35 ans.
Le 29 avril 2019, elle participe à une table ronde tenue au Cinéma Le Tapis rouge à Trois-Rivières suite à la représentation théâtrale du texte Lettre aux escrocs de l`islamophobie qui font le jeu des racistes rédigé par Stéphane Charbonnier, caricaturiste et ancien directeur du journal hebdomadaire satirique français Charlie Hebdo avant son assassinat du 7 janvier 2015 à Paris.
Le 7 mai 2019, elle participe, en compagnie de Djemila Benhabib, aux audiences publiques de la Commission parlementaire sur le projet de loi 21 sur la laïcité de l`État au Québec au nom du Collectif citoyen pour l’égalité et la laïcité (CCIEL).
Pierre Lemay a enseigné la philosophie au Cégep de Trois-Rivières de 1977 à 2014, année de sa retraite. Il a été adjoint au coordonnateur du Département de Philosophie du Cégep de Trois-Rivières en 1980-81. Il est membre-fondateur de la Société de Philosophie du Québec (SPQ) en 1974. Il fut également archiviste-adjoint de la SPQ en 1981 et 1982 et membre du Comité de rédaction du Bulletin de la SPQ de 1981 à 1984. Il est aussi membre-fondateur de la Société de Philosophie des régions au coeur du Québec en 2017. De plus, il est membre de l`Institut d`histoire de l`Amérique française depuis 1993 et membre de la Corporation du Salon du livre de Trois-Rivières depuis 2015. Il collabore à PhiloTR depuis sa création en 2004.