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Patrice Létourneau est enseignant en philosophie au Cégep de Trois-Rivières depuis 2005. Outre son enseignement, il a aussi été en charge de la coordination du Département de Philosophie pendant 8 ans, de juin 2009 à juin 2017. Il est par ailleurs l'auteur d'un essai sur le langage, le sens et l'interprétation (Éditions Nota bene, 2005), ainsi que d'autres publications avec des éditeurs reconnus. Il collabore à PhiloTR depuis 2005. (Article sur PhiloTR | Site personnel)

PLAN CADRE DE COURS : L’être humain 340-102-MQ
(Code ministériel : 4PH1)
PONDÉRATION : 3-0-3
NOMBRE D’UNITÉS : 2
PRÉALABLE : 340-103-04 ou 4PH0 (340-101-MQ)


Objet de la discipline :
L’enseignement de la philosophie au collégial vise à former la personne pour elle-même tout en la préparant à assumer, de manière autonome, ses responsabilités sociales, politiques et professionnelles. À travers la lecture d’œuvres philosophiques et l’exercice des règles du raisonnement, cet enseignement forme la personne à la réflexion critique et méthodique sur des questions qui préoccupent les êtres humains dans leur quête de sens ou de vérité. L’enseignement de la philosophie au collégial vise également à amener l’élève à prendre en considération et à discuter les acquis de la civilisation occidentale.

Place du cours dans la formation :
Les trois ensembles sont conçus en une séquence d’apprentissage sur le plan des contenus thématiques, des habiletés intellectuelles, des acquis de la culture et de l’histoire de la pensée. Ils sont élaborés en continuité, de manière que les acquis théoriques et pratiques liés au premier ensemble soient réinvestis dans les deux suivants.

Ensemble 1
Le premier ensemble vise à ce que l’élève puisse traiter une question philosophique en élaborant une argumentation rigoureuse. Il s’initie à la philosophie en prenant connaissance des principaux moments de son évolution et de ses distinctions par rapport à la science et à la religion. Dans la culture gréco-latine, la rationalité philosophique s’est développée à travers la pratique du questionnement et de l’argumentation. L’étude de cette pensée est mise au service des objectifs d’acquisition personnelle d’une habileté à questionner et à argumenter. L’analyse de texte et la rédaction d’un texte argumentatif philosophique sont des moyens privilégiés pour lui permettre d’acquérir et de développer la compétence.

Ensemble 2
Le deuxième ensemble, à partir des acquis de la démarche philosophique, vise à ce que l’élève puisse caractériser, comparer et discuter des conceptions philosophiques de l’être humain. Il prend connaissance des concepts clés et des principes qui permettent de caractériser et de comparer entre elles différentes conceptions modernes et contemporaines de l’être humain. Il en reconnaît l’importance au sein de la culture occidentale. Il les analyse, les compare et les commente à partir de thèmes ou de problèmes actuels afin d’en discuter les enjeux pour la pensée et l’action. Cet ensemble apporte ainsi un éclairage essentiel pour la compréhension et l’application des théories éthiques et politiques qui sont fondées sur de telles conceptions de l’être humain. Le commentaire critique et la dissertation philosophique sont des moyens privilégiés pour lui permettre d’acquérir et de développer la compétence.

Ensemble 3
Le troisième ensemble vise à ce que l’élève puisse porter un jugement sur des problèmes éthiques et politiques de la société contemporaine. Il lui faut se situer de façon critique et autonome par rapport aux enjeux et aux débats éthiques et politiques de la société actuelle. Il prend connaissance de différentes théories philosophiques éthiques et politiques, et les applique à des situations diverses choisies, notamment, dans son champ d’études. La dissertation philosophique est un moyen privilégié pour lui permettre d’acquérir et de développer la compétence.

En somme, les trois ensembles en philosophie contribuent au développement de la pensée rationnelle et critique, à l’élaboration d’une conception éclairée de l’être humain et à la consolidation d’une éthique personnelle, sociale et politique. Ils contribuent aussi à la transmission de la culture comme héritage de civilisation. Ils ont pour objet subsidiaire de permettre de développer l’aptitude à la lecture et à l’écriture. En ce sens, un accent est mis, dans chaque ensemble, sur la fréquentation d’une œuvre dans son intégralité ou l’analyse d’extraits majeurs ainsi que sur la production écrite.

Énoncé de la compétence :
Discuter des conceptions philosophiques de l’être humain.

Le devis ministériel :

Objectif  / Standard
Éléments de la compétence avec les Critères de performance
1. Caractériser quelques conceptions philosophiques modernes et contemporaines de l’être humain.
•    Présentation des principales caractéristiques des conceptions : concepts, principes et présupposés.
•    Usage approprié des concepts clés.

2. Situer les conceptions examinées dans leur contexte et dans les courants de pensée correspondants.
•    Exposé de certains aspects significatifs du contexte historique d’émergence dans lequel les conceptions sont nées.
•    Démonstration suffisante de liens entre les conceptions et les courants de pensée dans lesquels elles s’inscrivent.

3. Comparer des conceptions philosophiques de l’être humain à propos de problèmes actuels ou de thèmes communs.
•    Exposé des principales ressemblances et différences entre les conceptions.
•    Reconnaissance des conséquences pour la pensée et l’action des conceptions.
•    Prise de position critique et argumentée à l’égard d’une conception.
•    Respect des exigences de la rationalité dans l’argumentation.
•    Rédaction d’une dissertation d’au moins 800 mots.
•    Utilisation appropriée de stratégies de révision.

Les précisions départementales :

(a) Les activités d’apprentissage :

L’étudiant devra composer des textes dans lesquels il aura à :
– contextualiser (contexte historique des auteurs, des conceptions et des courants de la pensée moderne et contemporaine).
– caractériser (principes, concepts-clés, thèmes).
– comparer (des thèmes comme liberté, déterminisme ou aliénation, nature, culture, corps, esprit, raison, passion, conscience, inconscient, individualité, société, etc.)
– évaluer (force et faiblesse, influences des conceptions de l’être humain).
– actualiser (interpellation actuelle).

(b) Le contexte de réalisation de l’épreuve synthèse :

– Individuellement.
– À l’occasion d’une dissertation d’au moins 800 mots.
– Sur un thème se rapportant à deux conceptions philosophiques de l’être humain (ce qui suppose que l’étudiant aura eu la possibilité d’avoir examiné au moins quatre conceptions de l’être humain dans le cours).
– Épreuve synthèse d’une durée de quatre (4) heures.
– L’épreuve synthèse pourra être scindée, étant attendu qu’une partie de l’épreuve synthèse soit réalisée dans la seizième semaine (politique à titre expérimental, telle qu’adoptée par l’assemblée départementale le 1er juin 2009).
– À l’aide d’un dictionnaire des noms communs (ou des noms communs et des noms propres, ex. Larousse), d’un ouvrage de conjugaison (ex. Bescherelle) et d’une grammaire.
– Aucune autre documentation permise.

(c) Le cadre général de la formation :
Étude de textes de philosophes.

(d) Barème de correction de l’épreuve synthèse 340-102-03 :
Dissertation comparative – 800 mots*


Éléments                            /    Critères d’évaluation                            /        Barème


(1) Introduction au thème.

– Clarté de l’élément de comparaison.
5  pts/40


(2) Présentation d’au moins deux conceptions philosophiques de l’être humain (en lien avec le thème, le sujet ou la problématique) et comparaison des conceptions.**
– Pertinence des conceptions en tenant compte du problème ou du thème commun.
– Pertinence et clarté des concepts et des idées des conceptions présentées.
– Démonstration suffisante des liens entre les conceptions et leur contexte sociohistorique.

– Pertinence et clarté des ressemblances et des différences de la comparaison.
25 pts/40


(3) Prise de position critique et argumentée à l’égard des conceptions.
– Pertinence et cohérence des arguments.
10 pts/40


* Conformément à la «Politique du français» adoptée par le Cégep de Trois-Rivières, la qualité de la langue sera évaluée lors de l’épreuve synthèse.  À cet égard, on pourra soustraire jusqu’à 10% de la note finale obtenue pour l’épreuve synthèse.

** P.-V. du 1er décembre 2017 : dans le cours 340-102-MQ, le contexte historique est retiré des critères d’évaluation de l’examen synthèse, comme élément d’évaluation obligatoire.