[NDLR : Le texte qui suit, de notre collègue et amie Patricia Nourry, est tiré du tout nouvel ouvrage lancé à l’occasion du 40e anniversaire de notre cégep : Histoires de savoirs et de passions, publié par Gérald Gaudet, aux Éditions d’art Le Sabord (isbn 978-2-922685-66-4).]
Patricia Nourry
Dans son livre Poussières d’étoiles, l’astrophysicien Hubert Reeves nous raconte qu’aux origines de la fabuleuse histoire de l’homme sur terre, il y eut de grands tremblements de ciel, des explosions d’étoiles et des pluies de comètes incandescentes, la furie des volcans et l’exubérance des eaux; qu’il fallut des milliards d’années de conjonctures aussi étonnantes qu’improbables pour permettre enfin notre venue à nous qui, en pensant ces merveilles, arrivons à les contenir toutes en quelque sorte… Loin de désenchanter la nature ou de simplifier la réalité en l’expliquant par du factuel, les sciences ouvrent l’intelligence à des modèles de compréhension inédits qui défient le sens commun et repoussent les limites de l’imagination. Depuis toujours elles grugent sur le mystère du monde sans jamais pouvoir l’épuiser, un peu comme si chaque découverte ne faisait que déplacer les frontières de l’obscur.
[1] Les expressions en italique sont empruntées à Pierre Lucier.
[2] Christiane Singer, N’oublie pas les chevaux écumants du passé, p. 22.
[3] Les expressions en italique sont empruntées à Fernand Dumont.
[4] Simone Weil, L’enracinement, Gallimard, 1973, p. 71.
Patricia Nourry est professeure de philosophie au Cégep de Trois-Rivières. Elle a coordonné le programme d’études en Histoire et Civilisation pendant quelques années, et elle s’est aussi chargée de la coordination départementale de juin 2017 à juin 2019. Elle a par ailleurs publié notamment dans la revue Argument, dans Le Devoir, ainsi que dans la revue Dialogue, dans les Cahiers littéraires Contre-jour et dans la revue Liberté.