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Pierre Lemay a enseigné la philosophie au Cégep de Trois-Rivières de 1977 à 2014, année de sa retraite. Il a été adjoint au coordonnateur du Département de Philosophie du Cégep de Trois-Rivières en 1980-81. Il est membre-fondateur de la Société de Philosophie du Québec (SPQ) en 1974. Il fut également archiviste-adjoint de la SPQ en 1981 et 1982 et membre du Comité de rédaction du Bulletin de la SPQ de 1981 à 1984. Il est aussi membre-fondateur de la Société de Philosophie des régions au coeur du Québec en 2017. De plus, il est membre de l`Institut d`histoire de l`Amérique française depuis 1993 et membre de la Corporation du Salon du livre de Trois-Rivières depuis 2015. Il collabore à PhiloTR depuis sa création en 2004.

C`est jeudi, le 16 février 2012 à 19h30 à l`Auditorium de la Grande Bibliothèque à Montréal qu`aura lieu la conférence d`ouverture donnée par le philosophe français Alain Finkielkraut intitulée « Jean-Jacques Rousseau, fondateur de l`idée de progrès ». Organisé par la Chaire de recherche du Canada MCD avec la collaboration du CRIDAQ et de la Fondation Lionel-Groulx, l`événement s`inscrit dans la cadre du colloque « Le progressisme aujourd`hui, vu du Québec et d`ailleurs ».

Alain Finkielkraut est né à Paris le 30 juin 1949. Dans les années 1930, son père, maroquinier juif, quitte la Pologne en raison de l`antisémitisme; il survivra à la déportation à Auschwitz, en 1941. Après ses études secondaires, Finkielkraut prépare le concours d`entrée des Écoles normales supérieures au lycée Henri-IV. En 1968, après avoir échoué à celle de la rue d`ULM, il fait des études de philosophie à l`École normale supérieure de Saint-Cloud (Hauts-de-Seine) en 1969.

 

L`événement a été annulé.

En 1974, il est professeur au lycée technique de Beauvais (Picardie). De 1976 à 1978, il enseigne à l`Université de Berkeley (Californie) au Département de Littérature Française. En 1977, il publie en collaboration avec Pascal Bruckner Le nouveau désordre amoureux (Seuil), ouvrage qui s`attaque au mythe de la révolution sexuelle issue de Mai 68 et des théories des philosophes français Gilles Deleuze (1925-1995) et Félix Guattari (1930-1992), de l`écrivain et cinéaste Guy Debord (1931-1994) et des situationnistes. À partir du début des années 1980, il est professeur de philosophie et d`histoire des idées au Département Humanités et sciences sociales à l`École polytechnique, à Paris. En 1984, il publie La Sagesse de l`amour (Gallimard); la même année, il obtient le Prix européen de l`essai Charles Veillon pour ce même ouvrage. En 1987, il fonde chez POL la revue croate Le Messager européen, publiée pendant dix ans en France. En 1987, il publie La Défaite de la pensée (Gallimard), une critique acerbe du monde moderne. En 1992, il publie Comment peut-on être croate ? (Gallimard), ouvrage qui fait de lui l`un des premiers à s`opposer à la grande Serbie. Il y revendique son attachement pour les « petites nations » qui, d`après lui, sont synonymes de liberté. En juin 2000, il fonde en compagnie du philosophe et écrivain Benny Lévy (1945-2003) et du philosophe Bernard-Henri Lévy, l`Institut d`études lévinassiennes, à Jérusalem, consacré à la pensée et à l`œuvre du philosophe Emmanuel Lévinas (1906-1995). En 2003, il est accusé par le philosophe et islamologue suisse d`origine égyptienne Tariq Ramadan de faire preuve de communautarisme identitaire. En 2003 toujours, il publie Enseigner les lettres aujourd`hui (Tricorne), où il se pose en défenseur de l`école républicaine. En 2005, il publie Nous autres, modernes : Quatre leçons (Ellipses), ouvrage qui lui vaut le Prix Guizot-Calvados en 2006. En 2009, il publie Un cœur intelligent (Stock/Flammarion) avec lequel il remporte le Prix de l`essai de l`Académie française en 2010. Depuis 1987, il anime une émission radiophonique hebdomadaire d`entretiens « Répliques », diffusée chaque samedi matin entre 9 heures et 10 heures sur France-Culture. De plus, il a aussi animé une émission d`opinion « Qui vive », sur la radio communautaire juive RCJ jusqu`en juin 2006. En 2007, il soutient Nicolas Sarkozy (alors président de l`UMP) à la présidentielle française.

Écrivain et essayiste, il est l`un des intellectuels français les plus importants de sa génération, se distinguant par son anticonformisme intellectuel. Philosophe reconnu, ses prises de position sur les événements clés de l`histoire suscitent souvent la polémique. À titre d`exemple, il est très critique sur l`école qu`il accuse de ne pas avoir offert aux enfants défavorisés une chance réelle d`intégration ou encore que l`école ne fonctionne correctement que pour les fils de bourgeois. Intellectuel médiatique, il est invité dans de nombreux débats politiques à la télévision où, le plus souvent, il défend les thèses de la droite la plus populiste. Il a pour maîtres : le poète et essayiste français Charles Péguy (1873-1914), la philosophe allemande Hannah Arendt (1906-1975), le philosophe français Emmanuel Levinas (1906-1995) et le romancier et essayiste tchèque Milan Kundera. Il est également l`auteur de nombreux ouvrages sur la littérature, l`amour, la modernité, la judaïté, le nationalisme et la colonisation.

Signalons en terminant que Le Magazine Littéraire, no. 514 (décembre 2011) a consacré son « Dossier » à Jean-Jacques Rousseau. De plus, le journal Le Devoir a publié en page B6 de l`édition du 4 février 2012, un article de Renée Joyal, professeure honoraire à l`UQAM, intitulé « Jean-Jacques Rousseau aurait campé avec les indignés ».

 

Info. :     www.ledevoir.com/societe/le-devoir-de-philo