Archives pour octobre 2017

500e anniversaire de l`affichage des « 95 thèses » de Luther (2017)
29/10/17
Sommaire
Présentation
Le contexte historique
Martin Luther : repères biographiques
Depuis sa mort
Choix de citations
Bibliographie
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Présentation
L`année 2017 marque le 500e anniversaire de l`affichage des « 95 thèses » du théologien et réformateur allemand Martin Luther contre les indulgences sur les portes de la chapelle du château de l`électeur de Saxe, à Wittenberg, le 31 octobre 1517 (la veille de la Toussaint) afin que tous puissent en prendre connaissance. Cet événement d`importance capitale dans l`histoire mondiale déclenche alors le mouvement de la Réforme et la création d`Églises nationales protestantes. L`année Luther prendra fin le 31 octobre prochain. Une célébration sera tenue dans l`église de Wittenberg et tous les citoyens de l`Allemagne obtiendront exceptionnellement un jour de congé en cet anniversaire.
À l`invitation des luthériens, le pape François s`est rendu en Suède le 31 octobre 2016 pour participer au coup d’envoi d’une année de commémorations autour de la Réforme protestante. Or, sa présence s’inscrit dans 50 ans de dialogue théologique entre luthériens (74 millions dans le monde) et catholiques (1,2 milliard). Tant le pape François que les hauts représentants mondiaux luthériens ont exprimé lundi en Suède leurs profonds regrets face aux massacres et préjugés issus du schisme entre chrétiens il y a 500 ans, appelant à agir ensemble concrètement sur le terrain humanitaire. Dans une homélie, le pape François, entouré de pasteurs luthériens, a déclaré que : « Nous devons regarder avec amour et honnêteté notre passé et reconnaître notre faute et demander pardon » lors d’une prière oecuménique dans la cathédrale moyenâgeuse luthérienne de la ville de Lund, jadis catholique.
Le contexte historique
Le 31 octobre 1517, le moine catholique allemand Martin Luther convoque, selon l`habitude de l`époque, une discussion sur la « vertu des indulgences » vendues pour financer les travaux d`achèvement de la basilique Saint-Pierre de Rome (censées permettre la remise de certains péchés). En effet, quiconque avait les moyens de verser une somme d`argent pouvait acheter des indulgences, soit une réduction ou même une annulation du temps qu`il passerait au purgatoire après sa mort. C`est contre cet abus que Luther décide de réagir car le principe d`une « assurance sur l`au-delà » lui paraît malsain et propre à endormir les consciences. Il se fait alors un devoir d`écrire des « thèses », c`est-à-dire de petites phrases qui énoncent les points d`une discussion à laquelle sont conviés d`autres théologiens. Dès lors, Luther décide de les envoyer à l`archevêque de Mayence, responsable de la prédication des indulgences, et aussi la première autorité religieuse en Allemagne.
Ses « 95 thèses » sont rapidement diffusées à travers l`Allemagne et dans toute l`Europe grâce à l`essor de l`imprimerie. Or, les progrès de la culture écrite imprimée favorisent au même moment le contact direct avec les textes bibliques. La prise de position de Luther se transforme rapidement en manifeste religieux contre les prétentions des clercs et les abus de l`Église romaine. Rome cherche à ce moment-là à obtenir une rétractation. Mais, lors des débats, Luther se radicalise et affirme que ni le pape ni le concile ne sont infaillibles. Selon lui, leurs décisions doivent être soumises à l`autorité de la Bible. Il est alors menacé d`excommunication par la bulle Exurge Domine. Cette rupture va entraîner des guerres religieuses sanglantes dans les décennies suivantes.
Pour Luther, « il faut enseigner aux chrétiens que celui qui, voyant son prochain dans l`indigence, le délaisse pour acheter des indulgences, ne s`achète pas l`indulgence du pape mais l`indignation de Dieu » (thèse 45). Et celui-ci d`ajouter : « Il faut enseigner aux chrétiens qu`à moins d`avoir des richesses superflues, leur devoir est d`appliquer ce qu`ils ont aux besoins de leur maison plutôt que de le prodiguer à l`achat des indulgences » (thèse 46).
Martin Luther : repères biographiques
Il naît le 10 novembre 1483 à Eisleben, en Haute-Saxe, en Allemagne. Ses parents sont de petits bourgeois d`origine paysanne. Son père se nomme Hans Luder et sa mère Margarethe Ziegler. Le 11 novembre 1483, il est baptisé à Eisleben. En1484, sa famille déménage à Mansfeld, chef-lieu du comté, à 15 km d`Eisleben; c`est là qu`il grandit. De 1488 à 1496, il fréquente l`école primaire à Mansfeld, en Saxe-Anhalt, à 10 km au nord-ouest d`Eisleben. La maison familiale de Luther à Mansfeld est aujourd`hui un musée.
En 1497, il poursuit ses études à Magdeburg, en Saxe-Anhalt, chez les Frères de la vie commune, où il entre en contact avec la devotio moderna (dévotion moderne). Né au XIVe siècle, il s`agit d`un mouvement, de réforme personnelle et d`un courant de spiritualité chrétienne diffusé par les Frères de la vie commune et les chanoines de Windesheim aux Pays-Bas. Ainsi, en réaction contre les pratiques offertes par l`Église, leurs membres, laïcs et prêtres, cherchent une pratique religieuse plus personnelle et se consacrent à la prière, à la lecture et l`étude des Saintes Écritures. De 1498 à 1501, il continue ses études à Eisenach. C`est dans cette même ville qu`il traduit la Bible en allemand. Eisenach est également la ville natale du musicien et compositeur allemand Jean-Sébastien Bach (1685-1750).
Les années 1500
En juillet 1501, envoyé par ses parents, il entre à l`Université d`Erfurt et entame l`étude des artes liberales. Les arts libéraux comprennent : le trivium : grammaire, rhétorique, dialectique et le quadrivium : arithmétique, géométrie, astronomie, musique. Ces sept matières constituent l`enseignement de base dans le système éducatif antique, puis médiéval ainsi que pour toute formation juridique, médicale et théologique à l`époque de Luther. En 1503, il est bachelier. En 1505, il est « maître ès arts » en philosophie de l`Université d`Erfurt. En mai 1505, il s`inscrit à la faculté de droit selon le désir de son père. La suite >
Activités dans la région à l’occasion de la Journée mondiale de la philosophie (le jeudi 16 novembre 2017)
29/10/17
Activités philosophiques organisées par la Société de philosophie des régions au coeur du Québec
à l’occasion de la
Le jeudi 16 novembre 2017
***Pendant toute la semaine, au Cégep de Trois-Rivières : exposition de livres philosophiques à l’entrée de la bibliothèque et citations sur les écrans du collège.
12h – 14h Grande conférence, UQTR : « Et si nous étions tous vulnérables ? Pour une éthique de la vulnérabilité ordinaire »
(Nouveau Carrefour de la bibliothèque, 3259 – AT – entrée par la bibliothèque au 2e étage)
Conférencière : Naïma Hamrouni, professeure en philosophie, UQTR
15h – 17h Café-philo, Collège Shawinigan (local 15, salon étudiant)
Animateur : Martin Vallée (professeur de philosophie au Cégep de Shawinigan)
Question débattue : Qu’est-ce que l’éducation ?
18h30 Ciné-philo, Cégep de Trois-Rivières (à l’agora du pavillon des Humanités, près de la Coopsco)
Animateurs : Martin Hould et Christian Boisclair (professeurs de philosophie au Cégep de Trois-Rivières)
Film projeté : Agora – film sur Hypatie (l’entrée est gratuite).
19h – 22h Table ronde : « Quelle éducation pour le XXIe siècle? »
(Complexe Laviolette, 2203 boulevard des Forges, Trois-Rivières)
– Alexandra Malenfant-Veilleux (chargée de cours à l’UQTR, à l’UQAM et au Collège Laflèche)
– Joëlle Tremblay (professeure de philosophie au Collège de Granby, auteure de L’inéducation : l’industrialisation du système d’éducation au Québec, éditions Somme Toute, 2017)
– Christian Bouchard (animateur et conférencier)
– Sivane Hirsch (professeure en sciences de l’éducation, UQTR)
Questions abordées :
– L’éducation étouffe-t-elle la curiosité et l’esprit critique ?
– Peut-on concilier esprit libre et monde de l’entreprise ?
– Quelle place peut avoir la transmission de l’héritage culturel dans l’éducation ?

Normand Baillargeon à Trois-Rivières (2017)
21/10/17
C`est mercredi, le 25 octobre 2017 à 17h00, qu`aura lieu une rencontre d`auteur à la Librairie Poirier à Trois-Rivières. À cette occasion, l`animatrice Patricia Powers s`entretiendra avec le philosophe québécois Normand Baillargeon au sujet de son dernier livre À la table des philosophes (Flammarion Québec, 2017. 207 p.; 39.95$; ISBN : 978-289-077-741-5; illustrations de Raymond Biesinger).
L`ouvrage est consacré aux nombreux enjeux que soulève la nourriture en philosophie. Pour penser l’alimentation, on mobilise en effet un grand nombre de disciplines philosophiques, notamment l’éthique (faut-il servir sur sa table la chair des animaux ou s’en abstenir ?) ; l’esthétique (la cuisine est-elle un art au même titre que la peinture ou la musique ?) ; l’épistémologie (les jugements de goût sont-ils purement subjectifs ou éducables ?) ; la politique (doit-on laisser s’imposer le commerce alimentaire mondial ou lui préférer le locavorisme ?). Illustré, l`ouvrage aborde toutes ces questions et propose des activités et des sujets pour débattre entre amis autour de la table.
Voici un aperçu des 10 chapitres : Bien boire au festin de Kant, Faire l’épicerie avec une sceptique, Manger local avec Rousseau, Devenir végétarien avec Peter Singer, Définir la gourmandise avec Thomas d’Aquin, Manger et méditer comme un moine zen, Parier sur le progrès avec Condorcet, Critiquer l’art culinaire avec Platon, Se libérer du joug des régimes, Bien manger à la sauce stoïque.
« S`alimenter est une nécessité dont nous avons fait un plaisir, autour de laquelle nous avons élaboré des rituels, et qui invite chacun de nous à s`interroger et à se faire un peu philosophe ».
Normand Baillargeon, À la table des philosophes, Mise en bouche, p. 6
Repères biographiques
Normand Baillargeon est détenteur d`un doctorat en philosophie. Il se définit lui-même comme un essayiste et un militant libertaire.
Il naît le 6 juillet 1958 à Valleyfield (Montérégie) au Québec. Entre 1962 et 1971, il vit au Cameroun et au Sénégal. De 1979 à 1989, il enseigne la philosophie dans divers cégeps. De 1989 à 2015, il enseigne la philosophie de l’éducation à de futurs enseignants québécois à l’Université du Québec à Montréal. La suite >

La 3e émission de Philodio avec Véronique Grenier
20/10/17
[NDLR : nous reproduisons ici un communiqué de Christian Nadeau]
Christian Nadeau, pour la troisième émission de Philodio, s’est entretenu avec Véronique Grenier, professeure de philosophie au Cégep de Sherbrooke et récipiendiaire du Prix Jean-Claude Simard 2017 de la Société de philosophie du Québec, qui vise à souligner la contribution exceptionnelle d’un-e professeur-e du collégial à la communauté philosophique du Québec. Divers sujets ont été abordés avec elle, dont l’enseignement de la philosophie au collégial, sa carrière philosophique ainsi que son engagement littéraire et politique.
Véronique Grenier enseigne la philosophie au collégial depuis 2009. Elle est l’auteure, aux Éditions de Ta Mère, du recueil de poésie Chenous (2017) et du récit Hiroshimoi (2016); elle a aussi collaboré, avec le chapitre intitulé « Polaroid », au recueil Sous la ceinture : unis contre la culture du viol (2016, Québec Amérique), aux revues Art Le Sabord, Les Écrits, XYZ. La revue de la nouvelle, Jet d’encre et Exit et au projet 365.12. Valérie par Eskanazi. Chroniqueuse (Urbania et La Gazette des femmes), blogueuse (Les p’tits pis moé), quelquefois conférencière, on peut parfois l’entendre à la radio, et elle a également touché au théâtre avec la pièce Moé pis toé (Festival St-Ambroise-Fringe, juin 2015). Elle collabore à la collection de chandails Les Beaux jours (« Linge mou. » et « Papier bulle, please. ») avec Vanessa Duval. Lauréate du prix Jean-Claude-Simard 2017 de la société de philosophie du Québec et récipiendaire du prix « Coup de cœur » du Conseil de la culture de l’Estrie en 2015, elle a aussi rédigé une suite littéraire pour le médiaguide de l’exposition « Le temps file » du Musée national des beaux-arts du Québec (printemps-été 2017). Elle est la co-porte-parole de la campagne nationale « Sans oui, c’est non » contre les violences à caractère sexuel.

La Semaine de la philosophie de notre département voyage jusqu’en Algérie
16/10/17
C’est avec plaisir que nous apprenons qu’une captation vidéo de l’une des soirées de « Musique et philosophie » de notre département rayonne jusqu’en Algérie.
Voici un extrait de ce site algérien d’aide aux études :
« Quel beau duo que la philosophie et la musique. Regardez l’approche d’étudiants en musique canadiens sur 5 chansons judicieusement choisies et intelligemment expliquées au-delà des émotions qu’elles suscitent ou même des intentions de leurs auteurs. Quel bonheur de voir aussi un tel sens critique qui forcément nous éclaire. Quelles belles leçons de chansons. » (Source)