Article marqué existentialisme

« Huis clos » de Sartre, à Trois-Rivières (théâtre)
21/01/16
C`est les 21, 22 et 23 janvier 2016 à 20h00 qu`a lieu la pièce Huis clos du philosophe et écrivain français Jean-Paul Sartre (1905-1980) au Théâtre des Nouveaux Compagnons (créé en 1920), à Trois-Rivières. Le spectacle se tient à la salle Louis-Philippe Poisson (75 sièges) de la Maison de la culture. La pièce est mise en scène par Valérie Gagné, assistée de Martin Bergeron. La distribution comprend François Bruneau, Rémi Francoeur, Alexandre Piché-Cyr et Jenny Trudel. La conception musicale est celle d`Ève Lisée; la conception d’éclairage et photo est confiée à Stéphane Bélanger.
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Résumé
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Dans ce drame, il y a trois personnages principaux : Joseph Garcin, un journaliste, Inès Serrano, une employée des postes et Estelle Rigault, une riche mondaine. Ces trois personnages se retrouvent en enfer à leur mort dans une même pièce qui a l`apparence d`un salon de style Second Empire. Ils ne se connaissent pas, viennent de milieux très différents et ne partagent ni les mêmes convictions ni les mêmes goûts. Bref, ils n`ont absolument rien en commun. Toutefois, ils s`interrogent sur leur damnation et évoquent leurs fautes. Garcin a fait beaucoup souffrir sa femme; journaliste, il a été fusillé après s`être enfui non par conviction mais par lâcheté. Inès est une lesbienne qui a acculé son amie au désespoir; celle-ci l`a tuée avant de se suicider. Estelle a noyé son enfant qu`elle a eu de son amant qui s`est suicidé. Donc, aucune solidarité entre ces individus, qui comprennent peu à peu que le regard des autres est une torture, qu`ils sont victimes et bourreaux les uns des autres pour l`éternité. « On ne m`a pas laissé le temps de faire mes actes », dit Garcin. « Tu n`es rien d`autre que ta vie », réplique Inès (fin de la scène 5; Gallimard, coll. « Le Livre de poche », no. 1132, 1964. p. 73).  Or, le contexte est fertile pour que les jugements surgissent et s`échangent à propos des actes de chacun. Dans cette pièce donc, débute alors un procès à huis clos où chacun des trois protagonistes juge et est jugé sur les actes qui composent son existence.
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« L`enfer, c`est les autres »
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Huis clos est une pièce de théâtre en un acte composé de cinq scènes de Jean-Paul Sartre, rédigée à la fin de l’année 1943 et présentée pour la première fois le 27 mai 1944, sous l`occupation allemande, au théâtre du Vieux-Colombier (6e arrondissement), à Paris. Cette pièce de théâtre est symbolique de l’existentialisme, mouvement littéraire du début du XXe siècle où l’être humain est défini par ses gestes et ses non-gestes.
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« L`énigme Camus », à Montréal (théâtre)
22/11/14
C`est du 12 au 29 novembre 2014 qu`a lieu la présentation de la pièce « L`énigme Camus. Une passion algérienne » à la Salle Fred-Barry, du Théâtre Denise-Pelletier, à Montréal. Le texte et la mise en scène sont de Jean-Marie Papapietro. La distribution comprend cinq comédiens : Roch Aubert, Mohsen El Gharbi, Gaétan Nadeau, Christophe Rapin et Philippe Régnoux. Le spectacle est une production du Théâtre de Fortune en codiffusion avec le Théâtre Denise-Pelletier.
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Résumé
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La position de Camus sur l’Algérie a été complexe. Aujourd’hui, elle est devenue plus audible, car elle est en rupture avec les idéologies totalitaires qui nous ont fait, et continuent de nous faire tant de mal.
Sous forme de théâtre-documentaire, Jean-Marie Papapietro explore les dernières années d’Albert Camus à travers son regard sur les troubles qui agitent l’Algérie à partir de 1954. « J’ai mal à l’Algérie, confie-t-il, comme d’autres ont mal aux poumons. » Ses interventions publiques pour trouver une solution au conflit donnent lieu, sur la scène du théâtre, à un débat contradictoire réunissant cinq intervenants qui reprennent à leur compte les polémiques souvent très dures qui ont isolé de plus en plus Camus, le plongeant dans une crise dont on ne mesurera la gravité qu’après sa mort brutale en 1960, deux ans avant l’accession de l’Algérie à l’indépendance et la déportation d’un million d’Algériens qui choisirent de rester français.Â
Sur scène, cinq comédiens répètent un spectacle dans lequel ils cherchent à explorer le rapport passionnel que Camus a entretenu avec sa terre natale, l’Algérie. Tout commence avec l’accident qui lui coûte la vie, le 4 janvier 1960, et la découverte d’un manuscrit inachevé, publié beaucoup plus tard sous le titre Le premier homme. À partir de là , et à travers une série d’échanges contradictoires et souvent véhéments, est posée la question de l’engagement de Camus pendant la guerre d’Algérie. Tour à tour, le journaliste, le dramaturge, le romancier et tout simplement le témoin de son temps sont convoqués à la barre du tribunal de l’Histoire pour s’expliquer et se faire entendre.
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Le Théâtre de Fortune
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Le Théâtre de Fortune, dirigé par Jean-Marie Papapietro, s’est donné pour mandat de produire et de présenter au public des spectacles conçus à partir d’œuvres fortes de la littérature universelle, quel qu’en soit le genre ou la forme. Depuis sa fondation en 2001, la compagnie a créé une quinzaine de spectacles.

50e de l`attribution du Prix Nobel de littérature à Sartre
17/10/14
L`année 2014 marque le 50e anniversaire de l`attribution du Prix Nobel de littérature, le 22 octobre 1964, au philosophe et écrivain français Jean-Paul Sartre (1905-1980). Peu de temps avant d’être annoncé officiellement, la rumeur se répand que Sartre va recevoir le Prix Nobel. À cet effet, pendant plusieurs heures, l’Agence France Presse (AFP) est la seule à donner l’information de ce refus. À l’origine du scoop, le journaliste François de Closets parvient à recueillir la réaction du lauréat rebelle, attablé dans un restaurant parisien. Toute l’après-midi, Sartre est ensuite inaccessible. Celui-ci écrit alors, le 14 octobre 1964, une lettre d’excuses au Secrétaire perpétuel de l’Académie suédoise, demandant de ne pas lui attribuer le prix, mais elle n`est pas arrivée entre les mains dudit Secrétaire perpétuel. Toutefois, à ce moment, Sartre ne se doute pas de l’irrévocabilité des décisions du jury. Quoiqu`il en soit, cinquante ans après, ce refus reste un phénomène exceptionnel et Jean-Paul Sartre est l’un des lauréats des Prix Nobel les plus célèbres grâce à ce geste.
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Ainsi donc, le 14 octobre de la même année, Sartre décline ce prix y voyant une tentative de récupération. En ce sens, il invoque plusieurs motifs. En premier lieu, son refus constant des distinctions officielles (Légion d`honneur en 1945, Chaire au Collège de France dans les années 1950). Mais aussi sa conviction qu`« un écrivain qui prend des positions politiques, sociales ou littéraires ne doit agir qu`avec les moyens qui sont les siens, c`est-à -dire la parole écrite et que toutes les distinctions qu`il peut recevoir exposent ses lecteurs à une pression qui n`est pas souhaitable ». Enfin son constat selon lequel « dans la situation d`aujourd`hui, dit-il, le prix Nobel se présente objectivement comme une distinction réservée aux écrivains de l`Ouest ou aux rebelles de l`Est ». Or, par ce refus, il affiche sa marginalité pour participer par la suite à tous les grands combats de son temps. En effet, il choisit, au côté de l`écrivaine française Simone de Beauvoir (1908-1986), durant ses dernières années, la contestation systématique de la société et du pouvoir en soutenant les groupes gauchistes ou en haranguant, en 1970, les ouvriers de la régie Renault en grève.
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Frappé de cécité en 1973, il meurt le 15 avril 1980 à Paris. Un dernier hommage lui est rendu le jour de son enterrement, le 19 avril 1980, où 50,000 personnes suivent sa dépouille. Mentionnons que l`essentiel de sa philosophie est exposé dans L`Être et le Néant (Gallimard, coll. « Bibliothèque des idées », 1943) et dans la Critique de la raison dialectique (Gallimard, coll. « Bibliothèque de philosophie », 1960).
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Le Prix Nobel de littérature
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Le Prix Nobel de littérature récompense annuellement, depuis 1901, un écrivain ayant rendu de grands services à l’humanité grâce à une Å“uvre littéraire qui, selon le testament du chimiste suédois Alfred Nobel (1833-1896), « a fait la preuve d’un puissant idéal ». Il est considéré comme le prix le plus prestigieux du monde. Dans le cas de Sartre, l`Académie suédoise lui décerne ce prix (250,000 couronnes) « pour son Å“uvre d`imagination qui, en raison de son esprit de liberté et de poursuite de la vérité, a exercé une influence de haute portée sur notre époque ».
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L`Académie suédoise
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Mentionnons que depuis sa création en 1901, le Prix Nobel de littérature a également été remis à d`autres philosophes : en 1908 au philosophe allemand Rudolf Christoph Eucken (1846-1926), en 1927 au philosophe français Henri Bergson (1859-1941), en 1950 au philosophe britannique Bertrand Russell (1872-1970). Ajoutons à ces lauréats, le nom de l`écrivain français Albert Camus (1913-1960) qui le reçoit en 1957. La suite >

Le Point Hors-série, no. 17 (Camus, Sartre, Foucault …)
19/11/08
Le Point Hors-série, no. 17 (avril-mai 2008), 122p. [10.25$]
Le numéro a pour thème « Penser l`homme. Les textes fondamentaux commentés». À la question « Qu`est-ce que l`humanisme ? », cet hors-série présente six des plus importants penseurs de l`après-guerre (Sartre, Camus, Merleau-Ponty, Foucault, Ricoeur, Levinas) à travers quelques-uns de leurs plus grands textes. Catherine Golliau, rédactrice en chef, mentionne que l`objectif ici consiste à « donner les moyens à des lecteurs sans formation initiale en philosophie de découvrir par eux-mêmes des œuvres essentielles, mais complexes et difficiles d`accès. Chaque philosophe reçoit le même traitement : un article de présentation, des textes commentés et une biographie. Un expert nous explique pourquoi son champion continue de nourrir notre réflexion sur l`homme » (p.4).

Simone de Beauvoir à Montréal (lecture publique)
25/10/08
C`est lundi le 27 octobre 2008, à 19h30 qu`a lieu la lecture publique du premier volet des Mémoires d`une jeune fille rangée de l`écrivaine française Simone de Beauvoir (1908-1986). C`est la comédienne montréalaise Pascale Montpetit qui relira ce récit autobiographique. L`événement fait partie de la série  » Le Studio littéraire « , élaborée par Michelle Corbeil et Stéphane Lépine. Coproduit par Les Capteurs de mots et la Place des Arts, il se tient à la Cinquième Salle de la Place des Arts, à Montréal.