Article marqué religion

Philosophie Magazine, no. 22 (Sénèque)
6/09/09
Philosophie Magazine, no. 22 (septembre 2008), 98p. [10.50$]
Le Dossier a pour thème « Le XXIe siècle sera-t-il religieux ? ».
Dans la section Dialogue, l`avocat pénaliste Thierry Lévy et le philosophe montréalais Marc Angenot confrontent leurs points de vue sur la rhétorique. Pour le premier, elle est une vertu alors que pour le second, elle est une impasse. Pour Lévy, dans le prétoire, le pouvoir qu`elle a de révéler, d`expliquer et de convaincre y conserve une grande efficacité. Il la considère comme une forme de combat ritualisé. Et l`avocat de conclure que « la rhétorique montre son utilité, puisque c`est le seul moyen que l`homme possède pour tenter d`apaiser les tensions autour de lui, de rendre justice et de sortir de l`opacité existentielle dans laquelle il se trouve » (p.29). Pour sa part, Angenot soutient que la rhétorique aide à argumenter en toute circonstance, mais conduit, le plus souvent à un dialogue de sourd. En ce sens, il allègue que « rien n`est plus insupportable que de parler à quelqu`un qui donne l`impression d`utiliser le même vocabulaire que vous, mais qui ne donne pas à ces mots le même sens que vous : le sens qui vous paraît normal. Lorsqu`on bute sur les termes de l`échange, il y a ce que j`appelle une coupure cognitive » (p.28). Néanmoins, il affirme que « la rhétorique si elle ne remplit pas son objectif premier qui est de convaincre permet au moins à chaque partie de formuler ses raisons d`exister face à l`autre » (p.29).

Le cours d’Éthique et culture religieuse; un dispositif idéologique pour faire reculer les Lumières.
20/02/09
–Conférence – 13 mars 2009 – Le nouveau programme d’Éthique et Culture Religieuse (ECR) comporte des faussetés, des incohérences internes et des omissions troublantes.
Lors de cette conférence nous exposerons quelques a priori inadmissibles sur lesquels repose ce nouveau programme. Nous démontrerons que ce nouveau programme est en parfait décalage avec les fondements de la modernité et que, conséquemment, il prépare très mal les jeunes générations à leur futur rôle de citoyen autonome et responsable.

«Peut-on se passer de religion?»
10/09/08
Telle est la question soulevée dans le dernier numéro de la revue Médiane (Vol. 3, no 1, automne 2008). On y retrouve les réflexions de Sami Aoun, Daniel Baril, Luc Brisson, Marcel Conche, Thomas De Koninck, Hubert Doucet, Jean Grondin, Sam Haroun, Jacques Languirand, Michel Métayer, Jean Proulx, Normand Provencher et Normand Baillargeon. Le tout constituant un éventail de réflexions à la fois large et diversifié.
Par ailleurs, on y retrouve des entretiens avec Hilary Putnam et Robert Hébert, en plus des diverses chroniques habituelles, auxquelles s’ajoute une nouvelle chronique sur la philosophie pour les enfants.
Enfin, notons que l’appel de texte pour leur 6e numéro est lancé : «Vit-on la mort de la démocratie?»

L’avenir de la culture dans un monde désenchanté
28/03/08
Je n’aurais jamais pensé présenter un jour une conférence dans une église et, qui plus est, du haut d’une chaire. Comme quoi – et c’est vraiment le cas de le dire – il ne faut jamais jurer de rien. Mais rassurez-vous: je ne profiterai pas de ma position transcendante pour vous faire un sermon; vous assisterez bel et bien à une conférence, que j’ai intitulée L’avenir de la culture dans un monde désenchanté, un titre que je me propose du reste d’expliquer ou de justifier. Qu’est-ce qu’un monde désenchanté? En quoi peut-on dire que le monde dans lequel nous vivons est un monde désenchanté? Et quel est l’avenir de la culture dans ce monde désenchanté? Telles sont les questions auxquelles je tâcherai ici de répondre, si tant est que l’on puisse répondre à d’aussi énormes questions en moins d’une heure. Disons plutôt, et plus modestement, qu’il s’agira de projeter un certain éclairage sur des questions qui valent selon moi d’être posées et réfléchies, des questions dont je voudrais surtout vous convaincre de la pertinence.

Phénoménologie de la religion chez Heidegger
16/12/07
Sylvain Camilleri, Phénoménologie de la religion et herméneutique théologique dans la pensée du jeune Heidegger. Commentaire analytique des Fondements philosophiques de la mystique médiévale (1916-1919).
Présentation de l’éditeur :
«Cette étude tente de reconstruire la première phénoménologie de la religion du jeune Heidegger par l’examen du recueil de notes éparses rédigées entre 1916 et 1919 et intitulé rétrospectivement Les fondements philosophiques de la mystique médiévale. Entre sa thèse d’habilitation et ses premiers cours d’après-guerre, Heidegger se consacre à l’écriture d’une Phénoménologie de la conscience religieuse qui, pour des raisons quelque peu mystérieuses, restera finalement inachevée. Si certains de ses éléments seront repris et assimilés dans les cours sur Paul et Augustin des années 1920 et 1921, de nombreux autres, concernant des auteurs tels que Maître Eckhart, Bernard de Clairvaux, Luther, Schleiermacher ou Adolf Reinach, ou des notions phénoménologiques, théologiques et religieuses, telles que la prédonation, la foi, la prière ou l’a priori religieux, trouvent dans ce texte une thématisation tout à fait spécifique, dictée par une situation biographique et philosophique singulière. C’est pour répondre à cette dimension hapaxique que ce livre tente un commentaire exhaustif des notes heideggeriennes. Et c’est à l’occasion de cette lecture suivie que sont apparues les grandes lignes de ce que l’on peut appeler une « herméneutique théologique » censée guider la phénoménologie sur le terrain religieux nouvellement investi et la familiariser avec des phénomènes qui résistent en certains endroits à son esprit méthodique. Malgré leur caractère introductif, les premières recherches de Heidegger témoignent d’une richesse, d’une profondeur et d’un respect de la vie religieuse inégalés à ce jour et il n’est pas exagéré de dire qu’elles devraient servir de prolégomènes à toute phénoménologie future de la religion. Ainsi, parallèlement au travail d’explication, le travail ici présenté esquisse en ce domaine quelques chemins possibles en prolongeant certaines descriptions heideggeriennes et en posant les bases d’un nouveau dialogue entre phénoménologie, théologie et sciences religieuses.»