Archives pour mai 2012

Discours de départ à la retraite de Michel Guertin
28/05/12
NDLR : Le printemps 2012 marque le départ à la retraite de trois précieux collègues et amis : Roger Toupin, Michel Guertin et André Boyer. Avec les autorisations nécessaires, nous reproduisons dans la section « Départs à la retraite » de PhiloTR les textes de quelques-uns des discours prononcés lors de la soirée du 25 mai 2012 au Moulin Seigneurial de Pointe-du-Lac. Ci-après, le discours de départ à la retraite de notre collègue et ami Michel Guertin.
Â
Retraite
Michel Guertin
Ami(e)s, collègues avec qui j’ai réalisé l’un des parcours les plus significatifs de mon existence, je vous remercie de votre constante sollicitude. Si j’ai pu m’accomplir et être heureux dans un travail que j’ai aimé faire et cela jusqu’à la fin, c’est grâce à la qualité des personnes que j’ai côtoyées depuis le tout début de ma carrière jusqu’à maintenant.
On dit que les trois grandes époques de l’humanité sont l’âge de pierre, l’âge de bronze et l’âge de la retraite. Par extension et sans prétention de ma part, j’appliquerai cette métaphore à ma carrière d’enseignant. Dans mon cas, l’âge de pierre a commencé en 1977 (première période de mon humanité professionnelle) c’était l’époque des grands débats philosophiques et idéologiques qui se déroulaient à la salle commune des professeurs de philosophie. Marxisme, écologisme, féminisme, tous les grands enjeux de l’époque rivalisaient à haute voix en ne laissant personne indifférent. Notre enseignement était alors animé par le désir de transmettre les savoirs philosophiques. La pédagogie alors, n’avait qu’à suivre le destin des discours philosophiques.
L’âge de bronze s’est installé graduellement à partir de la réforme collégiale, soit vers 1994. Les grands débats philosophiques se sont estompés, peu à peu, laissant place au nouveau régime ministériel. Les cours de philosophie ont alors pris une tangente beaucoup plus institutionnelle. La question de savoir quelles philosophies enseigne-t-on a été remplacée par la question comment enseigne-t-on la philosophie. Les grandes discussions au département prirent une saveur éminemment pédagogique.
L’âge de la retraite s’est installé subrepticement. Mes premiers compagnons de route commencèrent à quitter. À travers eux, je réalisais peu à peu le destin implacable du temps. En effet, chaque départ me rapprochait du mien. Ce soir, la réalité me rattrape.
Ce qui a été très significatif dans mon enseignement outre le fait d’avoir côtoyé des personnes qui m’ont apporté beaucoup, c’est le fait d’exercer une profession qui n’est pas banale; qui, par le renouvellement incessant des étudiants, d’une session à l’autre, nous empêche de nous réfugier dans de petits conforts rassurants, répétitifs que nous retrouvons dans d’autres types d’emploi. Cette sereine insécurité nous oblige à redéfinir nos attitudes pédagogiques, à nous adapter constamment à des situations nouvelles. Cette liberté que j’aie eue dans l’exercice de mon travail a été l’un des aspects les plus intéressants et m’a permis de le faire de façon créative.
Enseigner, c’est en quelque sorte être constamment sur une corde raide où l’on doit trouver un juste équilibre entre la séduction et la répression, entre la complaisance et une rigueur dénuée de toute humanité. Cette tension qui s’exerce continuellement dans nos rapports avec les étudiants n’est pas facile à vivre. Mais, il faut l’assumer dans un contexte où l’étudiant est devenu un client et le mot réussir nous invite, de façon saugrenue, à faire passer nos étudiants. Il est difficile d’éviter la complaisance institutionnellement encouragée.
Il y a quelque chose d’extraordinaire que j’ai réalisée, et cela, plus particulièrement au cours des deux dernières années. Je crois qu’il faut s’approcher de la retraite pour s’en rendre compte. Ce sont les liens particuliers, que nous, professeurs de philosophie du département, avons tissés ensemble. En effet, malgré nos différences (de personnalité ou idéologique) nous nous sommes construits une identité commune. Je ne sais si c’est le caractère marginal de la philosophie dans la société, la constante remise en question des cours de philosophie (que j’ai vécue au cours de mes vingt premières années d’enseignement) ou celui de pédagogue qui doit enseigner une matière obligatoire à des jeunes dont l’esprit est souvent tourné vers autre chose, mais ces éléments, me semble-t-il, constituent la toile de fond de ce que nous sommes. Cette toile de fond qui nous relie les uns aux autres nous conduit non seulement à avoir un regard empathique les uns vis-à -vis les autres, mais à un profond respect mutuel.
Faire connaître les grands penseurs qui nous ont menés jusqu’au monde actuel nous conduit à nous confronter à toutes sortes d’attitudes de la part des étudiants. Mais malheureusement, la reconnaissance n’est pas toujours au rendez-vous. C’est donc avec une inquiétude constante que chacun d’entre nous, dans sa classe respective, entreprend (ou a entrepris – pour ceux et celles qui sont à la retraite- ) de faire voyager ses étudiants à travers le monde des idées. Si l’inquiétude est l’une des attitudes fondamentales du philosophe, elle s’amplifie nécessairement avec l’inquiétude du pédagogue que nous sommes.
Pour toutes ces raisons, dans le regard que je porterai sur vous, jeunes et moins jeunes collègues du département, je ne pourrai m’empêcher, à l’aube d’une nouvelle session, de ressentir ce qui me rattache à vous. Ce que vous êtes dans votre vie personnelle, vous appartient, mais comme prof. de philo. , je suis résolument et profondément lié à ce que vous êtes dans votre vie professionnelle et à votre responsabilité sociale. Ce lien de solidarité je l’emporte avec moi et il est indélébile. Sans doute qu’à certains moments de ma retraite, en sirotant un café, je ne pourrai faire autrement que de regarder ma montre et de vous imaginer en train d’enseigner.
Je terminerai en vous citant une phrase de Confucius sur laquelle j’ai réfléchi ces derniers temps et qui m’a encouragé à accepter ma retraite : « On a deux vies; et la deuxième commence quand on se rend compte qu’on en a une ».
Michel Guertin

Discours pour le départ à la retraite d’André Boyer
28/05/12
NDLR : Le printemps 2012 marque le départ à la retraite de trois précieux collègues et amis : Roger Toupin, Michel Guertin et André Boyer. Avec les autorisations nécessaires, nous reproduisons dans la section « Départs à la retraite » de PhiloTR les textes de quelques-uns des discours prononcés lors de la soirée du 25 mai 2012 au Moulin Seigneurial de Pointe-du-Lac.
 Â
Discours pour le départ à la retraite d’André Boyer
Cher André,
Tu incarnes pour moi l’esprit même des Cégeps.
Souhaitant aller au-delà des cloisonnements tant disciplinaires que des classes sociales et de l’esprit, tu as maintenu la même ouverture et la même exigence avec tous les étudiants – sans complaisance, mais tout en cherchant à leur être utile – au sens noble du terme – en les aidant à déplier leurs pensées.
Assurément, le Cégep est devenu un milieu de vie pour toi. Ce qui rejoignait sans doute certains éléments de ton vécu, considérant que tu as déjà habité une commune.
Arrivant souvent au Cégep à 7h du matin (en vélo), tu étais en classe bien avant le début de tous tes cours pour accueillir chacun de tes étudiants à leur entrée en classe. Et manifestement, tu tenais à faire de l’apprentissage une affaire commune – pour ne pas dire de communauté. Pour favoriser les échanges, à tous tes cours tu reprenais cette tâche – tel Sisyphe – de réaménager les bureaux à ta manière, en les regroupant (plutôt que de les laisser « en rang ») pour établir des communautés de recherche en classe. Tu prenais aussi le temps de découper maints journaux pour renouveler chaque semaine les babillards de philosophie, que tu alimentais généreusement.
Si tu as vécu une partie de ta vie au Cégep au bénéfice des étudiants André, je crois pouvoir dire qu’ils te l’ont bien rendu. Et si j’imagine qu’au début de ta carrière c’était probablement plus dans les fusils que l’on avait tendance à déposer des fleurs, c’est quand même notable que la semaine dernière une étudiante t’ait apporté une fleur dans un gobelet de café.
Tes qualités de pédagogue y sont pour beaucoup dans l’intérêt que les étudiants se sont découvert pour la philosophie dans tes cours. Mais plus que les théories pédagogiques, c’est sans doute ta sensibilité et ton vécu qui t’ont amené à comprendre qu’une vie n’est jamais une théorie. Et qui t’ont amené à établir des ponts entre vie et théorie dans tes cours. Mais parmi tes influences, il y a sans doute aussi ce moment fort dont tu nous as souvent parlé : lorsque jeune prof tu es arrivé au Cégep de Lévis-Lauzon et qu’au bout de la table il y avait un « vieux » prof fumant sa pipe qui vous a dit qu’au prochain cours, vous deviez montrer aux étudiants les règles de la logique aristotélicienne du syllogisme, mais sans leur enseigner ces règles – en leur faisant découvrir.
Tu ne cherchais pas à définir ton identité professionnelle comme celle d’un philosophe : ton identité professionnelle, c’était celle pleinement assumée d’un professeur de philosophie – ou peut-être plus largement, d’un éducateur. Ce qui est cohérent avec ton souci constant pour la pédagogie. Et à ce titre, tu as beaucoup apporté au département. Je pense par exemple au projet d’aide à la réussite que tu as pensé et mis sur pied avec Yves Bastarache : le HJ3. Les étudiants les plus faibles du Cégep, ceux en qui bien peu de gens croyaient, vous avez fait le pari de croire en eux en risquant de sortir de votre zone de confort. Au programme, il y avait des séances de Team Teaching à quatre profs dans l’amphithéâtre du pavillon des Sciences les vendredis matin, un site Web avec des forums où se déroulait une « Lutte des classes » (ah oui, l’humour n’était jamais absent non plus, malgré toute la rigueur déployée par ailleurs !) et une compétition de type « Génies en philo » qui fut vraiment très appréciée des étudiants…
Si en classe tu faisais de l’apprentissage une affaire de communauté, il en était de même dans tes relations avec les collègues. Je crois d’ailleurs que nombreux sont ceux, ici, qui peuvent dire à quel point tu as participé tant à leur insertion qu’à leur développement professionnel. Généreux de ton temps, tu l’étais autant avec les étudiants qu’avec les collègues. D’ailleurs, c’est avec la même chaleur que tu échangeais autant avec les étudiants et profs des diverses disciplines (des Humanités et des Techniques), qu’avec les employés de soutien – ce qui t’honore !
André, on a souvent parlé de la porosité entre l’identité personnelle et l’identité professionnelle. Les deux sont intimement liés en toi. Je sais qu’à l’approche de la retraite, tu t’es questionné sur ton identité, sur la question du deuil de l’identité professionnelle. Mais l’éducation comme l’apprentissage ne sont pas confinés aux murs de l’école, et c’est pourquoi il n’y a pas de doute pour moi « qu’hors des murs », tu continueras à ta manière à transmettre ton goût pour l’éducation. Et à être un prof de philosophie à ta manière, surtout si l’on considère que la philosophie est un art de vivre – et si, en plus, on considère que l’on enseigne souvent par l’exemple, c’est-à -dire par ce que l’on est, ce que l’on fait, ce que l’on incarne.
Merci d’être ce que tu es !
Bonne continuité, cher André !
Patrice Létourneau
Coordonnateur du Département de philosophie

Discours pour le départ à la retraite de Roger Toupin
28/05/12
NDLR : Le printemps 2012 marque le départ à la retraite de trois précieux collègues et amis : Roger Toupin, Michel Guertin et André Boyer. Avec les autorisations nécessaires, nous reproduisons dans la section « Départs à la retraite » de PhiloTR les textes de quelques-uns des discours prononcés lors de la soirée du 25 mai 2012 au Moulin Seigneurial de Pointe-du-Lac.
 Â
Discours pour le départ à la retraite de Roger Toupin
Cher Roger,
C’est un moment unique – et je dirais doublement unique : d’abord parce qu’une prise de retraite l’est, évidemment – et c’est un grand moment pour toi et Thérèse –, mais aussi parce que dans les prochaines minutes, tu ne pourras presque pas parler.
Sérieusement Roger, ça va être vraiment très étrange d’arriver au département à l’automne prochain sans que tu sois là à arpenter le corridor en nous parlant de Kant, d’Hubert Reeves et d’André Comte-Sponville. D’autant que par-delà ton plaisir à partager tes réflexions – et parfois à penser à voix haute –, je crois que tous conviendront avec moi que ça témoignait de quelque chose d’admirable en toi : malgré toute une carrière à enseigner et tout le plaisir que tu avais à parler d’enseignement et de pédagogie (ou du DVD du Monde de Sophie), tu n’as jamais perdu le goût de la recherche – et du partage de cette recherche constante.
Même si tes fonctions – et l’institution – ne l’exigeaient pas, tu as décidé d’entreprendre avec courage des études de doctorat il y a de ça quelques années. Je sais que tu l’as entrepris d’abord et avant tout par goût, mais considérant la structure académique parfois contraignante pour un électron libre, je tiens à souligner ton énergie. D’ailleurs, si certains d’entre nous ont été surpris par l’annonce de ton départ à la retraite, c’est en partie dû à cette énergie qui te place presque dans une catégorie sans âge – d’ailleurs, rassure-moi, tu n’as pas signé un contrat avec Faust, j’espère… Non, j’ai dit que tu avais l’air sans âge, mais outre la biologie – tu es matérialiste, après tout ! –, le secret de ta jeunesse ne tient sans doute pas à un pacte avec Faust, mais parce que tu as su vivre constamment le moment présent, pour reprendre une idée d’André Comte-Sponville, que tu aimes bien.
Je ne sais pas si beaucoup le savent, mais on m’a soufflé à l’oreille que tu as été l’un des premiers au Cégep à t’approprier le Web à des fins pédagogiques – et à bâtir des sites Web, à l’époque où il fallait bidouiller avec le code HTML ou passer par Dreamweaver.
Tu as aussi toujours été proche des jeunes. Et ici, je pense non seulement à nos étudiants, mais aussi aux tout-petits de la garderie de Thérèse dont tu as contribué à nourrir l’imaginaire, ainsi qu’aux scouts… Parce que oui, Roger s’est aussi beaucoup impliqué avec les scouts. Quand je suis arrivé au Cégep en 2005, l’automne a été ponctué d’une grève. Et je me souviens d’une journée de piquetage en décembre, où Roger avait sa tuque enfoncée sur les oreilles, plusieurs tours de foulard, un chaud manteau, de grandes bottes sibériennes… Et qu’il nous avait dit que c’était le genre de trucs qu’il portait lorsqu’il faisait des Jamborees d’hiver avec les jeunes. Je ne sais pas si ça vient de ta position résolument matérialiste Roger, mais en tout cas tu t’es manifestement soucié des conditions matérielles où se développent des apprentissages, à tout âge.
Il faut dire que tu n’as pas de difficulté non plus à nouer des relations. Et tu es certainement du nombre des personnes qui ont fait du département un lieu convivial, amical. En fait, à voir ta spontanéité on avait rapidement l’impression d’être en famille. À ce sujet, je vais évoquer qu’un seul exemple qui sera suffisant je crois, pour bien illustrer ça – attention aux images mentales que ça pourrait éveiller en vous ! Imaginez : vous allez dîner à la salle des profs, et il y a là Roger. Qui mange un spaghetti concocté avec amour par Thérèse, tout en étant revêtu d’un tablier qui le protège des éclaboussures de sauce. Et qui vous parle d’André Comte-Sponville, du moment présent, de la fois où il a achevé un brochet à coups de marteau, qui fait quelques jeux de mots dont lui seul a le secret, ou encore qui vous parle du début de sa carrière, c’est-à -dire lorsqu’il enseignait au Cégep de la Gaspésie et des Îles et qu’il se rendait donner ses cours aux Îles de la Madelaine dans un petit avion de brousse vacillant – dont une fois où l’avion avait dû rebrousser chemin. Après ça, comment ne pas se sentir comme si vous étiez en famille ? Comment croire en une vision légaliste de nos tâches, alors que la convivialité a bien meilleur goût ?
Si je me suis ici permis de t’agacer un peu cher Roger, c’est qu’on agace ceux qu’on aime. Et il est impossible de ne pas aimer cet homme jovial, qui n’a que des bons mots pour tous (tu en dis des choses Roger, mais je ne t’ai jamais entendu dire le moindre mal de qui que ce soit !) et qui est perpétuellement de bonne humeur – perpétuellement, comme le moment présent !
Bonne retraite et bonne continuité dans ton art de vivre Roger !
Patrice Létourneau
Coordonnateur du Département de philosophieÂ

Cher Michel Guertin
28/05/12
Cher Michel,
Ton sens de l’humour va me manquer, autant que ta rigueur intellectuelle, ton sens de la nuance, ton sens de l’écoute et ton très grand – et noble – sens du devoir. Tes qualités personnelles autant que tes qualités intellectuelles ont contribué à mon intégration, de même qu’au plaisir de faire partie de ce département.
Je garde en mémoire ce jour où tu m’as «prêté» ta boîte pleine à craquer d’épreuves-synthèses pour montrer à la Commission des études la charge que représentait la correction en philosophie entre Noël et le jour de l’An… Et ce mot prévenant, lorsqu’après avoir dit que les gens ont besoin «de voir», tu avais ajouté en paraphrasant Platon qu’«Ils ne veulent pas notre mal, mais ne font que chercher leur propre bien…». Ton souci pour une compréhension d’ensemble fut toujours très éclairant au cours de ces années où j’ai eu le privilège de te côtoyer !
Bonne continuité dans cette autre dimension de ton art de vivre Michel !
Je cède maintenant la parole à ton ami et ancien collègue Yves Roy, pour te rendre hommage.
Patrice Létourneau
Coordonnateur du département de philosophie

Conférence de Guy Béliveau à l’École des Mines de Nantes
28/05/12
Via Skype, le 25 mai dernier, notre collègue et ami Guy Béliveau a donné une conférence sur la question du lien entre les TICE et la réussite à la « rencontre nationale des acteurs d’enseignement supérieur dans le domaine des sciences et des technologies » qui avait lieu à l’École des Mines de Nantes dans le cadre du Printemps d’Unit 2012.
La vidéo de cette conférence est disponible sur iTunes U :
http://itunes.apple.com/itunes-u/printemps-dunit-2012/id529838285
sous le titre « Y a-t-il un lien entre usage des TICE et augmentation des taux de réussite?».
Outre sur iTunes U, la vidéo est également disponible à l’adresse suivante : http://imedia.emn.fr/podcast/PU2012/guybeliveau-bync.m4v
Toutes nos félicitations à Guy Béliveau pour sa précieuse contribution !